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Bodybuilder de Roschdy Zem bientôt en DVD

Publié le 10 février 2015 par Emmanuel S. @auxangesetc

50 cm de tour de biceps. Si vous ne retenez qu'un nombre ce sera celui-ci. Le tour de biceps de Yolin François Gauvin ( clic), le monsieur muscle du film de Roschdy Zem, Bodybuilder. Séance de rattrapage vendredi dernier, couché tranquillou dans mon canapé je visionne avec @malinmaligne (clic) ledit film tout construit autour de la stature stéroïdée de YFG et ça prend du temps d'en faire le tour. 1h30 environ. Le temps que @malinmaligne (clic) s'endorme...

Yolin François Gauvin est un champion de culturisme comme on disait de mon jeune temps, le genre de mec qui soulève des tonnes de fonte en se regardant amoureusement grimacer dans un miroir, qui s'épile les cuisses à la pince monseigneur, se tartine le corps d'huile solaire pour ressembler à monsieur Alulu, les 30 cm en moins, qui mange du blanc de poulet comme des fraises tagada, alterne période de grossissement et cure d'amaigrissement version FMI-BCE, prends des diurétiques pour sécher de la graisse, gobe des dopants qui ruinent son dedans pour être beau dehors, bref, un gars hors norme pas facile à vivre tous les jours. Un peu comme ma femme ...

Le film Bodybuilder montre bien le quotidien du monsieur qui fait de son corps un art façon Picasso période expressionniste. On sent la tendresse, le respect, l'absence de jugement dans la caméra de Roschdy, sous le charme de ce quasimodo del Saint-Etienne (dans le film) qui n'en est pas un. Belle séquence d'ouverture aussi avec une interview d'Arnold jeune ( quel Arnold ? le seul, l'unique, TERMINATOR !), expliquant pourquoi il ne s'est pas rendu à l' enterrement de son père, bien loin qu'il était des contingences terrestres en pleine préparation d'un concours de Monsieur Olympe. La vie d'un bodybuilder est rythmé comme du papier à musique épaisseur XXXXXL, entre la bouffe à ingurgiter 6 fois par jour, les entraînements, les séances sous la lampe à bronzer, pas le temps de filer pour dire un dernier adieu à un morceau de son ADN.

Roschdy que je kiffe beaucoup depuis que je l'ai croisé près de la Sorbonne à Paris, gabarit impressionnant, casquette vissée sur la tête, joli sourire et bonjour prévenant, filme l a viande en excroissance corporelle et veinurée sans sensationnalisme, simplement, sans effet de style inutile, et c'est bien. Mais le scénario, maaann Dieu le scénario!, il est aussi lourd qu'un haltère de 50 kgs, entre un père qui n'a pas connu son fils et un fils qui n'a pas connu son père, réunis et soudés par l'adversité de la délinquance, avec une scène presque finale où le mini-Madoff de 20 ans se réjouit de la taloche que son padré lui a collé. Viril. Le récit est bourré de poncifs à la testostérone masculine, aussi indigestes qu'un shaker de protéine Weider, aussi surprenants qu'une chorégraphie pour musclor du quartier des Minguettes.

C'est dommage, le monde la musculation des bras aurait mérité son Rocky français, en plus tourné par Roschdy j'aurais signé des deux triceps les yeux fermés.

Roschdy, STP, fais nous un film de marathoniens, je suis sûr que ça va le faire. Je crois en toi. Tu verras, nous aussi on est bourrin, on prend plein de produits et en plus on dépense du fric dans des tenues sexy. C'est déjà l'idée d'un bon scénario non ?


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