Un parti politique musulman issu du peuple agace

Et oui, c’est désormais une habitude bien française au même titre que de dire que les français sont râleurs. Une franche habitude à mettre en pâture tout ce qui a un lien direct ou indirect à la culture musulmane, aux musulmans ou à l’islam.

Cette fois, c’est un parti politique à éthique musulmane qui dérange. Du poil à gratter politique, un OVNI (Objet Volant (les arabes volent… sur leurs tapis Aladin bien sûr)) ou plutôt un OPNI, un Objet Politique Bien Identifié. Il est dans le viseur. Un parti à barbe? Non.

Il existe des partis politiques à déclinaison chrétienne. En France vous avez le Parti Chrétien Démocrate cher à Christine Boutin, en Allemagne le CDU, le parti de Mme Merkel, l’Union Démocratique Chrétienne. Non, le mélange du politique et de l’éthique religieuse ne dérange pas du moment qu’il n’y a pas l’ombre d’une valeur islamique.

Le président de l’Union des Démocrates Musulmans de France, Emir MEGHARBI le dit sans vergogne sur le site du parti, « nous sommes aujourd’hui calomniés par ceux qui tentent désespéramment de museler la réalité et qui lui préfère le fantasme et les clichés Moyenâgeux. »

L’UDMF, fondé en 2012, présentera 8 candidats à l’occasion des prochaines élections départementales fin mars. A Bobigny en Seine-Saint-Denis, Shérazade Benhaddad et Khalid Majid (photo)

Des musulmans en politique, Mon Dieu!

Cette effervescence a émoustillé la classe politique française. Les politiques ont pour attributs de de défendre la liberté d’expression (en théorie) et la démocratie (en théorie). Le peuple peut donc s’exprimer (en théorie). Sauf que voir des « musulmans » se présenter à des élections, cela ressemble au livre catastrophe de Michel Houellebecq! La menace de voir un jour un président musulman fait son petit bonhomme de chemin. Le parti est pour le voile à l’école et ne voit pas d’inconvénients à ce que l’on trouve de la viande halal! Cela en est trop.

On n’oublie souvent qu’un pays, une société, ne sont pas figés et peuvent évoluer, se modifier, se transformer, les lois s’abroger. Mais de là à voir des « sarrasins » s’investir en politiques, sans qu’il y est de lois pour les en empêcher, cela est trop.

Nicolas Dupont-Aignan, président de « Debout la république » parle de la menace de « libanisation » du pays…

Le FN par la voix de Louis Alliot parle de « base communautariste » pour définir ce parti. Il désire que le ministre de l’intérieur prenne ses responsabilité car ce parti représente un danger, nuit « à l’unité et l’indivisibilité de la république« .

Le parti SIEL, proche du Front National, est « hostile à tout parti politique à vocation confessionnelle » selon son président Karim Ouchikh.

Si le parti fait un beau score en mars 2015, les petites phrases deviendront plus cinglantes, la menace, réelle.