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L’Europe, c’est forcément plus de sécurité pour les citoyens

Publié le 13 février 2015 par Sylvainrakotoarison

Face aux vents irrationnels de l’anti-européanisme primaire, certaines personnalités très compétentes cherchent à montrer en quoi l’union des pays européens est concrètement une avancée pour les cinq cent millions de citoyens européens.

yartiPechenard01Depuis quelques mois, Frédéric Péchenard (57 ans) n’est plus un policier mais un homme politique. C’est assez étrange car pendant toute sa (brillante) carrière de policier, il avait justement refusé de se déclarer partisan, servant autant sous un pouvoir dit de gauche que sous un pouvoir de centre droit. Et cela malgré une tare indélébile pour certains, celle d’être un ami d’enfance de Nicolas Sarkozy avec qui il avait renoué en mai 1993 à l’occasion de la prise d’otages par "Human Bomb" dans une maternelle à Neuilly-sur-Seine, sa ville natale et la ville dont le maire était Nicolas Sarkozy.

Après une maîtrise de droit, Frédéric Péchenard est devenu commissaire de police à l’âge de 24 ans, en 1981, puis il a gravi tous les échelons de la hiérarchie policière, notamment en section anti-terroriste, avec le grade de commissaire divisionnaire en 1996 (il avait alors 39 ans) pour atteindre le sommet : directeur général de la police nationale du 11 juin 2007 au 30 mai 2012, avec en même temps une nomination comme préfet hors cadre le 11 mars 2009. En septembre 2011, il avait été "légèrement" impliqué dans l’affaire Bettencourt à propos d’une décision d’écoute téléphonique pour réagir à une violation du secret d’instruction, mais la justice l’a mis hors de cause de toute infraction.

Lors de l’arrivée au pouvoir de François Hollande, Frédéric Péchenard a été froidement "remercié" et placé dans un "placard", nommé pour un an délégué interministériel à la sécurité routière puis, le 4 décembre 2013, "inspecteur général en service extraordinaire au sein de l’Inspection générale de l’administration". Cela lui a permis de consacrer un peu de temps à l’enseignement universitaire en particulier à Panthéon-Assas et à l’École nationale supérieure de la police à Saint-Cyr-au-Mont d’Or, mais surtout, de se sentir libre de modifier sa trajectoire personnelle.
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Cette absence de mission opérationnelle l’a convaincu de finalement s’engager en politique, d’abord lors des élections municipales à Paris où il fut élu le 30 mars 2014 conseiller de Paris sur les listes menées par Nathalie Kosciusko-Morizet, dans le dix-septième arrondissement, et aussi à l’UMP dont il a pris la carte en juin 2014 pour diriger la campagne interne de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP en automne 2014 (à partir du 20 septembre 2014) et enfin, depuis le 9 décembre 2014, pour devenir le directeur général de l’UMP.

Connaissant par expérience parfaitement le thème de la sécurité, Frédéric Péchenard est déjà considéré par certains journalistes comme un futur Ministre de l’Intérieur en cas de victoire de l’UMP en 2017, ou une sorte de nouveau Claude Guéant pour un Nicolas Sarkozy nouvelle version.

Et c’est sa compétence sur le fonctionnement de la police et la recherche des délinquants et des criminels qui rend Frédéric Péchenard naturellement partisan de la construction européenne. Invité de l’émission politique "Preuve par 3" le mardi 10 février 2015 sur Public Sénat, il a ainsi rappelé l’importance du rôle d’Europol dans la lutte contre le banditisme.
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Avant la coopération européenne, un trafiquant qui passait avec sa marchandise en Espagne était protégé de la police française, et lorsqu’il arrivait aux Pays-Bas pour la vendre, pareillement, la police française ne pouvait rien faire et les procédures pour une coopération internationale étaient tellement longues et compliquées que le trafiquant (qui lui, a depuis longtemps compris l’intérêt de la mondialisation) passait au travers des mailles du filet. Maintenant, un policier français peut le traquer partout sur le territoire européen.

De même, avant la coopération européenne, un délinquant sexuel en Allemagne pouvait se refaire une virginité en déménageant de l’autre côté de la frontière, en France. Les fichiers informatiques n’étaient alors pas partagés. Maintenant, un fichier européen permet de centraliser un certain nombre d’informations sur un certain nombre de condamnés, ce qui renforce l’efficacité de la police en France et donc, la protection des citoyens français, même ceux qui sont contre l’intégration européenne.

Ces petits exemples montrent en tout cas deux choses : d’une part, c’est par des exemples concrets (avec/sans) que l’on peut (facilement) démontrer, hors de toute passion et hors de tout dogme ou idéologie, l’intérêt de la construction européenne pour les Français, et d’autre part, il est vrai que des personnalités compétentes, qui ont passé du temps, dans leur carrière, à se confronter aux vrais enjeux et aux vrais problèmes, peuvent beaucoup apporter au débat politique en témoignant de leur expérience sur le terrain, chose que des "politiciens professionnels" auront plus de mal à appréhender sinon de manière très abstraite.

Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 février 2015)
http://www.rakotoarison.eu

Pour aller plus loin :
Europol, l’Europe de la police.
Nicolas Sarkozy.
La politique européenne.
La construction européenne.
Europhobie.
UMP, état des lieux ?

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