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Critiques Séries : Cucumber. Saison 1. Episode 4.

Publié le 19 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Cucumber // Saison 1. Episode 4. Episode Four.


Je dois avouer que je ne l’avais pas du tout vu venir cet épisode mais c’est peut-être aussi ce qui fait le succès de cet épisode. La surprise est là et permet d’entrevoir une possibilité assez énorme dans l’évolution de Cucumber. Car Cucumber est une série qui a besoin d’éviter et de grandir et je pense que c’est ce que cet épisode tend à nous proposer alors que Russell T. Davies permet à deux hommes de se parler face à face de relations. Ce n’est pas facile de faire quelque chose de ce genre là, surtout avec des relations aussi compliquée que dans Cucumber. Henry va avoir l’occasion de dire ce qu’il pense à Leigh (incarné par Phaldut Sharma) au sujet de ses peurs du sexe et des hommes. Henry était alors tout de suite beaucoup plus touchant alors qu’il s’ouvre justement aux problèmes et qu’il tente d’être quelqu’un de réellement différent. Henry a envie d’évoluer et d’avoir des relations sexuelles, mais sa peur l’en empêche. Sa peur de l’échec, sa peur de la sexualité en générale et de comment peuvent être les hommes. Je peux comprendre les peurs de ce personnage dans le sens où dans l’homosexualité les choses sont tout de même complexes assez souvent. Quel gay ne s’est pas déjà heurté à la question « top or bottom » par exemple.

C’est à mon sens la question la plus effrayante et peu importe que l’on soit l’un, l’autre ou les deux, il a la peur de ne pas pouvoir accéder aux deux. Ensuite, la peur de Henry c’est celle du sexe à cause du VIH (« We grew up with that ») et le VIH est une vraie peur qui ronge beaucoup de gays encore aujourd’hui car ils ont peur d’attraper le VIH. Cette peur se manifeste différemment chez chacun mais elle reste là malgré tout. C’est finalement une série beaucoup plus complexe, qui associe tout un tas de choses et qui décompose ces choses au fil des épisodes. La personnalité d’Henry est très complexe car elle est composée de tout un tas de peurs sur la vie et sa propre sexualité qu’il semble pourtant assumer. Tout cela est fait en juxtaposant les diverses intrigues des autres personnages en parallèle. Il y a donc Dean et son histoire de kidnapping, Freddie qui va passer du bon temps avec une jeune fille, Lance qui tente de prendre son pied avec son plongeur, etc. Tout cela fonctionne très bien, en grande partie car le scénario n’a de cesse de nous proposer quelque chose de rythmé et soutenu dans ce sens là.

Il y a des scènes plus drôles que d’autres, des dialogues hilarants (« God, you’re the most powerful bottom I’ve ever met! ») et des moments plus tendres et complexes sur les relations qui animent les personnages de la série. Car les relations de chacun ont toutes quelque chose qui clochent. Je ne sais pas trop quoi penser de la relation entre Henry et Lance encore aujourd’hui alors que les deux personnages ne sont plus ensemble mais qu’ils semblent encore attachés l’un à l’autre. Il y a quelque chose de touchant aussi là dedans mais de toute façon on ne peut pas en vouloir à Cucumber de tomber dans ce sens là. Cet épisode associe alors plusieurs choses comme l’ombre du SIDA qui plane au dessus de la série comme un pense bête gentil qui est là pour nous dire que derrière le fun il faut savoir faire les choses sainement. Je pense que cet épisode est l’ode de Russell T. Davies au préservatif et à toute forme de préservation du VIH. Mais c’est aussi un épisode qui permet de mettre en scène les fantasmes de chacun (Freddie, Dean notamment). Encore une vraie petite réussite pour cette série qui parvient à me surprendre tant dans la comédie que dans la dramaturgie.

Note : 8/10. En bref, où peut s’arrêter cette série ? Je me le demande vraiment.


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