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Petit manuel de savoir vivre à l’usage des mâles excités

Publié le 11 avril 2013 par Magadit

A force de lire partout que les hommes aiment les filles comme ci, les cuisses comme ça, les lolos qui pointent, qui pointent plus, les poils taillés, défrisés mais pas trop, la bouche en duck face et j’en passe, j’ai fouillé au fond de ma mémoire et compilé les expériences de mes consœurs pour réaliser cette petite liste non exhaustive des revendications féminines avant de vous glisser dans notre lit :

Le regard “Terminator”

Gentlemen, veuillez modérer votre enthousiasme ou votre déception, planquez derrière ces cils votre regard scrutateur, allez-y en plusieurs fois, en clair, jouez la discrétion sur la check list « nichons, cul, cuisse, bouche » dès que votre target arrive un chouïa dénudée dans la pièce. Je sais bien que vous vérifiez que le matos soit conforme à ce que vous aviez présumé en la voyant vêtue.

Je sais bien que les gaines remonte-ton-bide, ramasse-tes-fesses et gaine-tes-genoux… peuvent tromper sur la marchandise mais reste que cela vous donne ce petit air d’agriculteur soupesant les miches de sa Limousine. Sans compter que si le tour du proprio vous plaît, votre sourire en dit long et s’il n’est pas assez large, la névrose mon-Dieu-j’aurai-pas-dû-reprendre-de-la-salade reprendra le dessus et flinguera la créativité de votre target.

Le kangourou

Les femmes mettent bien souvent un point d’honneur à choisir leurs dessus parmi les plus chics, sexy ou parfois ceux dans lesquels elles rentrent, on aimerait bien également une petite attention de ce côté-là. Pas la peine de dégainer le caleçon Arthur des années 80 pour nous faire sourire, le moule-bite trop petit, le slip échancré à la Popeye, ou simplement le boxer qui avant-était-noir-mais-maintenant-franchement-grisâtre.

C’est votre première fois ? Soignez votre look jusqu’au bout. Sinon ce n’était pas la peine d’avoir passé des plombes à soigner votre look de lover. Je dis ça, je dis rien, reste que mon avis intime est que le slip / caleçon blanc devrait brûler avec les chaussettes tennis. Hum, sauf sur les Apollons couleur ébène. Faut toujours une exception. Mais faut être black et Apollon.

Le parfum

Je sais qu’on vous a seriné 100 fois de faire gaffe à votre hygiène corporelle (on ne va pas revenir là-dessus c’est une condition sine qua non). On vous a dit que le stress aidant, vous pourriez avoir quelques problèmes de sudation et donc vous auriez une nette tendance à vous noyer dans l’Axe Anarchy qui curieusement fait moyennement bon ménage avec le Scorpio ou le Mâle ou tout autre jus plus ou moins bon marché dont vous vous êtes inondé.

Trop de parfum tue le parfum. Et tout comme l’après-rasage dans les années 80 fleurait bon le routier sympa, l’excès d’eau de toilette ne vous fera pas marquer des points. Et nous là-dedans ? Au mieux, vous nous trouverez avec un début de migraine, un peu la gerbeuse et pas qu’à cause du mojito, voire une envie irrépressible de commencer les sexo-festivités sous la douche et tant pis pour notre brushing.

Le(s) Poil(s)

J’insiste, elle insiste, nous insistons. Nous menons depuis des décennies une guerre sans merci contre nos accès de pilosité, alors dans un esprit d’épilation pour tous, nous aimerions que le poil qui se balade seul sur votre épaule, votre oreille ou au milieu du dos soit pisté, traqué et éradiqué. Nous rêverions que votre toison, qu’elle vous couvre entièrement ou se limite à votre pubis soit maîtrisée, taillée, soignée. Et oui, l’esthéticienne est votre amie, et la petite amie ne craignant plus de jouer au fil dentaire en vous embrassant sera généreusement reconnaissante. Promis.

La chaussette

Ennemie d’un jour, ennemie toujours… ne pourra en aucun cas être tolérée, lors de la chevauchée de Jolly Jumper. Ni la rayure tennis, ni le fil de soie, ni le cadeau de ta grand-mère ni même le cache-mycose du gros orteil droit. Non. Dehors, oust, adieu, fin de la controverse. C’est à peu près aussi excitant que le pantalon sur les chevilles, sorte de tue l’amour de bourrinos à peu près aussi sexy qu’une fille avec les collants chair roulés sur les genoux. L’Homo educatus nique pieds nus. Et la femelle eroticus l’en remercie.

La chaussette 2 (y’a un bouquin à écrire sur les socks)

De la chambre, tu banniras. Ben oui, les chaussettes dressées pour cavaler toutes seules jusqu’au panier à linge sont chose rare, et la chaussette qui traînasse mollement après l’amour sur la moquette blanche est un simple rappel cruel d’un état d’esprit m’en-fous-c’est-pas-moi-qui-ramasse-vas-y-toi-pendant-que-t’es-debout-moi-j’ai-déjà-descendu-la-poubelle-hier. Bref, ça le fait pas. Ça sent la négligence, la fin du mythe, la mollasserie, comme un rappel post-coïtal à un autre appendice devenu moins vigoureux.

Donc ? Comment qu’on fait me demanderez-vous ? Hein ? Ben on s’organise les petits gars, on les planque dans ses shoes l’air de rien. Primo, en général, y a des signes avant-coureurs que vous allez conclure hein. Il est rare qu’une main dans les cheveux s’enchaîne direct sur la 8ème position du Kâma-Sûtra. Alors on anticipe. Et pis c’est tout. Deuxio, vous allez déjà passer assez de temps en spéléo dans la couette jusque dans la cuisine pour retrouver votre slibard alors siouplé, épargnez-nous les trophées.

Le condom

Ici encore, on ne va pas refaire le tour du quand, comment le dégainer, mais plutôt du quand et comment le faire disparaître… Messieurs, Messieurs, Messieurs, le condom usagé n’est pas radioactif. Vous avez déjà pour les plus habiles réussi à faire un nœud avec le petit doigt avant d’en répandre le contenu sur la moquette (merci pour elle).

Malheureusement, tout comme les chaussettes, il n’est point équipé d’appendices lui permettant de se déplacer jusqu’à la corbeille. Il n’aime pas non plus très beaucoup se noyer dans la cuvette. La pauvre, ilne sait pas nager. A votre bon cœur pour la ramasser, lui et ses petits copains et la faire disparaître gracieusement au petit matin…

Le goodbye breakfast

Je ne sais pas quel nom technique on lui donne, néanmoins, le verre de l’amitié des sex friends, le café d’adieu des amants n’est pas une option. La pipe oui (de moins en moins certes), la sodomie oui, les gang bang aussi, mais l’au revoir civilisé pour ne pas repartir le ventre en gargouillis, à défaut d’être convivial, doit systématiquement être proposé.

Rassurez-vous, personne ne vous obligera à commenter le match de la veille, à jouer les prolongations ou à vous raconter votre vie, l’œil hagard et l’haleine en berne. Elle est surement aussi enthousiaste que vous à l’idée de s’éterniser avec son maquillage de la veille, sa jupe froissée, un peu dépitée de n’avoir retrouvé son tanga en dentelle. Mais le savoir-vivre est tenace. Surtout, si vous comptez rejouer. Dans le doute demandez donc à votre mère, je suis sure qu’elle vous a bien élevé…

Bref voilà quoi. Foutez-nous donc la paix avec votre coupe de touffe préférée. Cessez donc de revendiquer comme si vous seuls deviez être contentés… Cette liste étant non-exhaustive, Mesdames quant à vous, sentez-vous libre de la compléter



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