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La sélection de la semaine : En temps de guerre, Le grand méchant renard, Baymax, Balles perdues, Prolongations, Magic Kaitô, Erased, Black science, Ariol, Kanerva, Lolita HR, Vodoo serenade, A la recherche de Calvin et Hobbes, Femmes en résistance et ...

Par Casedepart @_NicolasAlbert

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Black science, volume 1, de Rick Remender et Matteo Scalera (éditions Urban Comics)

Pour ce troisième week-end du mois de février, Case Départ vous propose sa belle sélection de la semaine. En vous ouvrant sa bibliothèque, le blog met en lumière de très bonnes bandes dessinées. Nous passons au crible, les albums suivants : En temps de guerre : un formidable album de Delphine Panique, la fable animalière très drôle de Benjamin Renner : Le grand méchant renard, le premier volume du manga Baymax d’après les personnages des Nouveaux héros, Balles perdues : le très bon polar de Matz et Jef d’après Walter Hill, le deuxième et dernier tome de Prolongations : la saga sur le monde du football, le troisième volet du manga Magic Kaitô, le quatrième tome du fantastique manga Erased, Black science : le premier volume de la nouvelle série Urban Comics, le dixième recueil d’histoires jeunesse Ariol, Kanerva de l’autre côté du lac du finlandais Petteri Tikkanen, le dernier volet de la saga Lolita HR, Voodoo serenade : la nouvelle aventure de Stefano Casini, le catalogue de l’exposition A la recherche de Calvin & Hobbes, le portrait de Berthie Albrecht dans la série Femmes en résistance et Parents mais presque… de Margot de Vigan. Bonnes lectures.

 En temps de guerre

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Que peuvent bien faire des femmes dont les hommes sont partis au front ? Comment se débrouillent-elles seules pour faire face aux pénuries, au manque d’argent ? Elles travaillent, tout simplement, dans une usine d’armement. En temps de guerre est le nouvel album de Dephine Panique, qui nous dévoile la vie de Mme Bobi et de sa fille alors que son mari est décédé à la guerre. Ce formidable récit très drôle est publié par les éditions Misma.
Résumé de l’éditeur : Passionnés des récits de guerre, n’ouvrez pas ce livre ! Pas de combats au front, pas de tranchées, pas de rats ni de plaies sanguinolentes et boueuses. Le temps de guerre dont il est question est celui de l’arrière, celui d’un monde où tous les hommes sont partis. Madame Bobi, sa fille Bobbie, Madeleine, Rosette et les autres, bonnes femmes un peu grotesques à têtes de maison, doivent s’adapter : travailler à l’usine d’armement, mettre en place de nouveaux fonctionnements, de nouvelles hiérarchies, faire face aux comportements fous, cruels, amers de leurs camarades. Et pourquoi pas, par la même occasion, se retrouver entre filles, se découvrir un talent caché, se baigner nues dans la rivière, se sentir libre peut-être ?

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Après l’adaptation très libre du roman de Virginia Woolf, Orlando, Delphine Panique publie son nouvel album En temps de guerre, une très belle fable fantaisiste sur le thème de la guerre. Teintée d’un très bel humour, cette histoire dépeint un moment délicat de la vie de Mme Bobi et de Bobbie, sa fille handicapée et muette, qui doivent survivre sans M. Bobi parti au front. Rapidement l’argent manque et le seul moyen de subsister, c’est d’aller travailler à l’usine d’armement, elle et son enfant. Même si cette dernière rêve d’un ailleurs, observe et s’évade loin de la ville.

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A travers cette belle fiction, l’auteure nous livre sa vision personnelle de la guerre : pas celle des tranchées mais celle qui se déroule à l’arrière, une guerre sans nouvelles, sans pleurs, ni bruits, ni sang. Celle faite par les femmes qui construisent une société sans hommes, voire même une micro-société dans l’entreprise d’armement. Et surtout, un conflit gagné grâce à elles.

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Elle dépeint aussi les conditions de travail délicates dans un contexte difficile, dans ces usines de fabrication d’armes (maladies chroniques et morts) mais aussi le début des luttes sociales et syndicales où elle sont en pointe et donc par conséquent leur émancipation durement acquise. L’entreprise dans un premier temps auto-gérée, laissera la place à une gestion plus dirigiste.

Des moments très drôles parsème l’album, notamment lorsque Mme Bobi découvre qu’une femme cache un homme dans sa cave ou lorsqu’une ouvrière lit les lettres un peu coquines de Roger pour Madeleine.

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En ce qui concerne la partie graphique, nous avions pu entr’apercevoir quelques planches de l’album dans le Doputtuto Max 7 et cela nous avait beaucoup intrigué. Delphine Panique utilise un trait d’une grande lisibilité. Les têtes de ses personnages ont des formes de maisons et ses planches très colorées tranchent avec la thématique de la guerre.

Sous ses dehors d’album comique, l’auteure délivre de nombreux messages. Une petite pépite absurde et très drôle !

  • En temps de guerre
  • Auteur : Delphine Panique
  • Editeur : Misma
  • Prix : 19€
  • Sortie : 20 février 2015

Le grand méchant renard

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Comment un petit renard va-t-il succomber aux charmes de gentils poussins et devenir leur maman d’adoption ? C’est le propos du Grand méchant renard, une fable très drôle de Benjamin Renner, publié par Delcourt.

Pour terminer cette chronique sur Comixtrip, cliquez ici.

  • Le grand méchant renard
  • Auteur : Benjamin Renner
  • Editeur: Delcourt, collection Shampooing
  • Prix: 16.95€
  • Sortie: 21 janvier 2015

Baymax

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Le film d’animation Les nouveaux héros produit par les Studios Disney voit son histoire adaptée en manga par Haruki Ueno et publiée par Pika, sous le titre Baymax.

Pré-publié par Magazine Spécial au Japon (par les éditions Kôdansha), ce shônen kodomo d’un genre nouveau est d’une incroyable efficacité. Ciblée pour les enfants et les adolescents, l’histoire d’une grande densité est follement originale, passant d’une histoire douce à une série de super-héros, ce qui en fait un récit troublant mais ô combien accrocheur, haletant et très rythmé.

Ce manga est inspiré par le long métrage d’animation Les nouveaux héros, lui-même inspiré de l’équipe de super-héros Big Hero 6 provenant de l’univers Marvel. Il s’agit d’une histoire alternative au dessin animé.

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Hiro, sa mère et son frère habitent ensemble sans leur père. Hiro, 14 ans et son frère Tadashi ont une passion en commun : créer des inventions. Le plus jeune est très doué et précoce, mettant en place des créations plus folles les unes que les autres. Son modèle : son grand frère, qui lui a transmis cette passion. Tous deux fréquentent l’université de San Fransokyo et sont inscrits à la fête scientifique où ils feront découvrir leur nouvelle invention au public et au jury. Alors que Tadashi présente Baymax, un robot-soignant intelligent, Hiro propose une matière particulaire qui peut prendre de nombreuses formes. Et c’est cette dernière qui gagne le concours.

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Quelques jours plus tard, en pleine nuit, le plus âgé se rend dans une drôle d’usine. Epié par le plus jeune, il est aspiré par une sorte de trou noir géant. En colère, Hiro jure de venger son frère disparu. A la recherche d’un homme masqué, il est aidé par les anciens amis de son frère et de Baymax.

Si le scénario est fantastique, la partie graphique est elle aussi d’une grande efficacité. C’est fort, c’est addictif, c’est excellent ! Si le second volume est aussi bon que le premier, cette saga restera comme l’un des meilleurs mangas shônen familial de l’année.

  • Baymax, volume 1 sur 2
  • Auteur : Haruki Ueno, d’après les personnages de Marvel Big Hero 6 et Les nouveaux héros
  • Editeur : Pika
  • Prix : 7.20€
  • Sortie : 04 février 2015

Balles perdues

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Un parrain de la mafia de Chicago propose à Roy de récupérer un magot dans une mission délicate. Balles perdues relate cette histoire, une adaptation d’un roman de Walter Hill par Matz, mise en image par Jef et publiée par Rue de Sèvres.

Résumé de l’éditeur : Quand Roy Nash sort de prison, ce n’est pas par la grande porte. Ni pour des raisons banales. Le boss de la mafia de Chicago a un boulot pour lui : mettre la main sur trois indélicats qui ont oublie de partager le magot d’un braquage. Pourquoi Roy ? Parce que Lena, son ex, a été emmenée par l’un des gangsters, et que tout le monde sait très bien que Roy a cette fille dans la peau. Si on rajoute le demi-million de dollars du braquage disparu dans la nature et un flic à l’honnêteté plutôt discutable, Walter Hill, dans ce scénario inédit, réunit tous les ingrédients d’un polar envoûtant et haletant.

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Le récit de Matz est un formidable polar ayant pour toile de fond la période de la Prohibition aux Etats-Unis. Chicago dans les années 30 est le repaire de nombreux mafiosos constitués en clan régnant sur la ville. Entre vente d’alcool interdit, jeux d’argent, prostitution, meurtres commandités et trafics en tout genre, la cité nord-américaine est des plus gangrenées. Au milieu de tout cela, il ya Nick, un puissant parrain de la mafia et Roy, un ex-taulard qui s’évade grâce aux relations importantes du mafioso et qui lui demande en contrepartie de l’aider à récupérer un énorme magot oublié. Entre cette mission et une quête plus personnelle, le tueur à gages joue des poings pour s’en acquitter.

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L’histoire conçue par Matz se fonde sur un écrit de Walter Hill, écrivain connu pour ses scénarios de Guet-apens (de Sam Peckinpah) ou 48 h (avec Eddie Murphy). Ce polar très noir et haletant, se joue des codes du genre, accroche le lecteur jusqu’à la dernière page et mise sur des personnages très forts psychologiquement. Il faut dire que l’auteur du Tueur (avec Jacamon, Casterman) est devenu un maître du genre au fil de ses séries.

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Ce récit noir est porté par une partie graphique de premier plan proposée par Jef. Le trait de l’auteur de Flash ou le grand voyage (avec Thomas Kotlarek, Des ronds dans l’o) lui permet de composer des planches extrêmement abouties et d’une excellente qualité. Les couleurs qu’il y apporte sont, elles aussi, d’une grande élégance par des teintes de jaune, ocre, marron, rouge ou vert.

Balles perdues : un grand polar au scénario dense et solide porté par une dessin formidable. A lire pour les amateurs du genre.

  • Balles perdues
  • Scénariste: Matz, d’après un écrit de Walter Hill
  • Dessinateur : Jef
  • Editeur : Rue de Sèvres
  • Prix : 18€
  • Sortie : 21 janvier 2015

Prolongations

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Après le premier tome, publié en juin 2014 aux éditions Des ronds dans l’o, Robin Walter livre le dernier volet de Prolongations, Dépendance, cette saga originale et très réussie dans l’univers du football.
Résumé de l’éditeur : Suite des aventures de Justin, journaliste sportif, Ben, footballeur professionnel, Denis, arbitre expérimenté, Johana, épouse d’une star du ballon rond, Ahmed, supporter, et Jean Duplantier, animateur radio de l’émission « Prolongations », qui vivent tous au rythme du feuilleton que sont les résultats de football tout au long de la saison. Mais la passion trop envahissante peut devenir dépendance…

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Alors que le premier tome de Prolongations avait été salué chaudement par le monde du ballon (journalistes, footballeurs et arbitres) puisqu’il était très proche de la réalité, Robin Walter revient pour la fin de son diptyque. Toujours aussi bien documenté (on sent que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet), l’album poursuit la description du football professionnel, un univers pas si rose que cela, à travers des histoires fictionnelles qui s’entremêlent d’une belle manière : tout les aspects et les acteurs sont ici très bien représentés. A souligner que ce récit choral est d’une grande maîtrise narrative et d’une belle intelligence. L’auteur réussit le pari de nous tenir en haleine sur un sujet archi-connu, décrypté tous les jours par des journalistes, mettant en scène des ego surdimensionnés et une économie forte de ses milliards d’euros.

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Il faut dire que jusqu’à présent, dans le milieu de la bande dessinée, le football était représenté quasi uniquement par des albums humoristiques ou pour les jeunes enfants (Foot Maniacs, PSG Heroes…). Pour une fois, il est présenté d’une façon des plus réalistes et sans concession. Une saga très aboutie !

  • Prolongations, tome 2/2 : Dépendance
  • Auteur : Walter Hill
  • Editeur : Des ronds dans l’o
  • Prix : 18€
  • Sortie : 05 février 2015

Magic Kaitô

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Le spin-off de Capitaine Conan, Magic Kaito est de retour dans un troisième recueil d’histoires signées Gosho Aoyama.

Pour vous rafraîchir la mémoire, consultez la chronique du premier tome de ce manga, en cliquant ici.
Dans ce recueil, huit nouvelles histoires sont proposées ainsi qu’une galerie d’illustrations et un playback épisode (commentaires de Gosho Aoyama). Parmi les récits, il y a :

Star wars : Une foule d’admirateurs attend avec impatience l’arrivée de Kid l’insaisissable dans une galerie marchande. Pourtant le public est dupé par un faux magicien…

Entrée en scène d’un grand détective : A peine arrivé de Londres, un détective aux faux airs de Sherlock Holmes fait la lumière sur une affaire. Il n’en fallait pas plus pour énerver Kid…

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- Ennemi à proximité : La télévision japonaise veut diffuser en direct une émission sur Kid. Elle souhaite prendre sur le fait le cambrioleur-magicien…

Green dream. Le théâtre de la ville ouvre ses portes et propose la première représentation de Mars et Rosa. Mais Kid a décidé de créer la surprise pendant cet événement.

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Le jeune Kid, qui a toujours voulu devenir magicien, va se poser comme l’un des rivaux de Détective Conan. C’est toujours rafraîchissant, enlevé, rythmé et très drôle. Un petit régal pour ce manga qui ne paye pas de mine. Une vraie réussite.

  • Magic Kaitô, volume 3
  • Auteur : Gosho Aoyama
  • Editeur : Kana
  • Prix : 6.85€
  • Sortie : 13 février 2015

Erased

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Série Coup de cœur de Case Départ, Erased livre son avant-dernier volume. Le manga addictif de Kei Sanbe est publié par Ki oon.

Résumé de l’éditeur : De retour en 2006, Satoru découvre que son voyage a eu des répercussions sur le passé, insuffisantes hélas pour déjouer le meurtre de sa mère. Le jeune homme est toujours activement recherché par la police et finit par être appréhendé, malgré le soutien d’Airi et de M. Sawada.

Mais au moment de son arrestation, une nouvelle rediffusion se déclenche ! Reparti en 1988, Satoru se prépare à revivre pour la troisième fois le jour tragique de la disparition de Kayo. Seulement, cette fois, il est prêt à tout pour que la conclusion soit différente…

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Que dire de plus que ce que l’on a pu dire sur Erased, tant ce manga est formidable, haletant et accrocheur. Kei Sanbe continue de délivrer avec parcimonie les éléments de compréhension vers le dénouement de l’intrigue. Dès les seize premières pages de ce quatrième volet, le lecteur découvre une séquence se déroulant dix ans avant le meurtre de Kayo. Il faut dire que son enfance ne fut pas des plus roses : pressions, humiliations et coups par sa mère ou des hommes intrigants.

De son côté, Satoru revient pour la troisième fois le 29 février 1998 et tente un nouveau plan afin de sauver sa camarade de classe. Aidé de ses amis, il aménage un car scolaire à l’abandon pour y cacher Kayo de sa potentielle mort.

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Kenya, le jeune garçon blond dans la classe de Satoru est très intriguant. Il laisse l’impression de connaître le secret de son camarade. Essayant de le piéger avec le prêt d’un livre, il deviendra par la suite un vrai allié dans la protection de Kayo.

On a hâte de connaître la fin de ce manga génial dont le dernier tome est prévu dans l’année chez Ki oon. En espérant que le dénouement soit à la hauteur de cette saga fantastique, un formidable thriller temporel. Erased restera l’un des meilleurs mangas de 2014-2015. A lire absolument !

  • Erased, volume 4/5
  • Auteur : Kei Sanbe
  • Editeur : Ki oon
  • Prix : 7.65€
  • Sortie : 07 février 2015

 Black science

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Les éditions Urban Comics dévoilent le premier volume de  Black science, une saga fantastique et de science-fiction signée Rick Remender et Matteo Scalera.
Résumé de l’éditeur : Grant McKay, fondateur de la Ligue Anarchiste Scientifique, a accompli l’impensable en créant le Pilier, un artefact capable de plier les arcanes de la Science Interdite à sa volonté et offrant à l’humanité la possibilité de voyager à travers les dimensions. Seul problème : un incident technique est venu perturber la première expédition avec pour résultat de piéger Grant et son équipe de scientifiques entre les dimensions de l’Infinivers, à la merci de mondes plus hostiles les uns que les autres. Seule solution face à l’inconnu : aller de l’avant !

Deux ans après sa publication aux Etats-Unis, Black Science arrive en force en France. Précédé par une très belle réputation, le lecteur n’est pas déçu, tant cette dernière est fondée. Proche de la série Sliders : les mondes parallèles (M6 entre 1996 et 2000), cette saga fantastique nous mène au-delà de nos mondes réels.

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Le récit très dense de Rick Remender, peut déstabiliser lors de la lecture des premières pages. Mais lorsque l’on a passé ces dernières, l’aventure est à son zénith : personnages complexes, leur double, indiens d’un nouveau genre, batraciens dangereux et artefact qui permet de visiter des mondes inconnus (le Pilier). Des surprises, des rebondissements, des idées originales et une histoire folle qui va à cent à l’heure : les débuts de cette saga sont fracassants ! En effet, le lecteur est plongé directement dans l’intrigue dès la première planche.

Grant, sa famille et ses compagnons de route (pas toujours tous en phase les uns avec les autres), voyagent donc dans des mondes parallèles ou plus précisément l’oignon, sorte de couches superposées représentant ces dimensions ; mais le souci, c’est qu’ils ne peuvent pas contrôler leurs destinations futures.

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Avec le formidable scénario, il y a aussi la partie graphique, elle aussi, magnifique. Le trait anguleux de Matteo Scalera est fantastique. Dans la veine des récits de science-fiction des années 60-70, son côté kitsch d’une grande maîtrise graphique ravira les amateurs du genre. Les costumes-combinaisons de Grant et ses amis mais aussi les batraciens font penser aux films fantastiques de ces années-là. Le design des décors ou des personnages est soigné et d’une grande élégance. Ajouter à cela les couleurs de Dean White et l’on obtient des planches magnifiques.

  • Black science, volume 1 : De Charybde en Scylla
  • Scénariste: Rick Remender
  • Dessinateur : Matteo Scallera
  • Editeur : Urban comics, collection Indies
  • Prix : 10€
  • Sortie : 13 février 2015

Ariol

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Les petits rats de l’opéra est déjà le dixième album d’Ariol, le gentil petit âne à lunettes. Publié par BD Kids, ce recueil de douze historiettes est signé Emmanuel Guibert et Marc Boutavant.
Résumé de l’éditeur : Hein, des rats ? Voilà bien une espèce que l’on n’a pas l’habitude de découvrir aux côté du petit ânon bleu… C’est que, pour une fois, le cours de gymnastique se transforme en cours de danse. Et le coeur d’Ariol bat fort à l’idée de danser avec Pétula – son amoureuse en secret, vous vous souvenez ? Bref, pour l’amour de la petite vachette, Ariol serait prêt à faire des folies. Alors, devenir petit rat de l’opéra… fastoche ! On en apprend aussi un peu plus sur les blagues infligées au papa d’Ariol pendant son service militaire, sur le sens de l’humour de Tonton Petro quand il se fait tirer le portrait avec son neveu dans un photomaton, ou sur la façon dont Ariol a réussi à acheter en cachette un énorme Chevalier Cheval gonflable… Attention, ça va swinguer !

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Succès éditorial (300 000 exemplaires vendus depuis 2007 dont 18 000 du tome 9 en 8 mois), Ariol est une magnifique série pour les enfants dès 7 ans. Rafraîchissant, l’univers animalier imaginé par Emmanuel Guibert est formidable : des personnages amusants, touchants et parfois sensibles mais surtout des mini-récits très bien écrits, proches des envies et de petits tracas du quotidien des jeunes lecteurs. Le héros est presque anti-héros, intelligent, petit mais très malin et d’une belle gentillesse, toujours prêt à aider ses amis. Entouré par une très belle galerie de portraits, entre folie-douce et thématiques contemporaines.

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Si les histoires sont d’une très grande qualité narrative, la partie graphique est, elle aussi, fantastique ! Marc Boutavant propose des planches soignées, où les silhouettes des personnages sont d’une grande lisibilité et très originales.

A noter qu’une série animée fut diffusée sur TF1 à partir de 2009 (épisodes de 4 minutes – Studio Folimage, réalisation : Emilie Sengelin & Amandine Fredon, voir ci-dessous) et qu’un jeu fut créé en 2014 (Coffret de jeux coucoule).

  • Ariol, tome 10 : Les petits rats de l’opéra
  • Scénariste: Emmanuel Guibert
  • Dessinateur : Marc Boutavant
  • Editeur :BD Kids, Bayard
  • Prix : 11.50€
  • Sortie : 07 janvier 2015
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Kanerva, de l’autre côté du lac

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Kanerva est amoureuse d’Eero, mais le jeune garçon va camper de l’autre coté du lac avec sa cousine. Jalouse, elle décide de le traverser. Dans cette belle petite histoire pour les enfants, Petteri Tikkanen livre sa vision de la naïveté de sentiments amoureux lorsque l’on est enfant, dans Kanerva de l’autre côté du lac, édité par Les requins marteaux.
Résumé de l’éditeur : Ce premier épisode de la trilogie de l’auteur finlandais Petteri Tikkanen, vous emmènera à la découverte de Kanerva, une petite fille au caractère bien trempé et à l’imagination débordante. Amoureuse du jeune Eero, elle s’apprête à découvrir l’étrange sentiment de jalousie : Milla, la jolie cousine d’Eero va bientôt arriver et ils partiront camper de l’autre côté du lac, sans Kanerva. Mais Kanerva ne compte pas se laisser faire…

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Première épisode d’une saga en trois tomes autour de Kanerva et Eero, Kanerva de l’autre côté du lac marque les débuts des relations amoureuses enfantines entre les deux mini-héros. Tout public, l’album de 64 pages est un hymne à l’amour, porté par des personnages sympathiques et attachants : Kanerva, fillette aventureuse, amoureuse d’Eero, le beau graçon aux cheveux mi-longs et prête à tout pour reconquérir son amour naissant. Jalouse à la vue de Milla, la cousine du garçon, elle tentera le tout pour le tout afin de traverser le lac et les rejoindre sur l’autre rivage, l’endroit où ils campent tous les deux.

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Petteri Tikkanen met en place une histoire d’une belle simplicité et teintée d’un petit humour agréable (les moments avec l’oiseau ou celui avec le brochet sont délicieux). Le passage à l’âge adulte (marqué ici par la jalousie) est magnifiquement mis en lumière par une partie graphique, point fort de l’album : les planches en bichromie de l’auteur finlandais (Kanerva et un truc, 2007) sont formidables. Le dessin est composé d’un trait d’une grande lisibilité influencé par les auteurs américains des studios Fleischer (Popeye ou Betty Boop). Il est couplé par de grands aplats bleus et noirs très bien maîtrisés.

Kanerva de l’autre côté du lac : un bel album pour jeunes lecteurs, très réussi !

  • Kanerva, de l’autre côté du lac
  • Auteur : Petteri Tikkanen
  • Editeur : Les requins marteaux
  • Prix : 12€
  • Sortie : 13 février 2015

Lolita HR

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Publié une première fois sous le titre a.doll.a par les éditions Les Humanoïdes Associés en 2007, cette série a connu une deuxième naissance aux éditions Eidola, sous un nom nouveau Lolita HR. Signée Delphine Rieu et Javier Rodriguez pour les trois premiers volumes (pour le dernier tome Delphine Rieu et Natacha Bustos), l’histoire raconte les aventures de Lolita, une cyber rock star et de Médhi, leaders de la résistance dans un monde futuriste.
Résumé des volumes précédents : Dans un monde futuriste et totalitaire, Lolita est une rock star cybernétique. Quelques rares personnes connaissent sa condition, et la planète entière croit trouver en elle la dernière star humaine combattant les robots stars. Dépourvue de conscience, Lolita est le jouet de son créateur, Gil Tabiles. Si l’intention de ce riche homme d’affaire est d’accroître sa fortune grâce à elle, la motivation première d’avoir créé ce robot est bien plus complexe.
De son côté, Médhi, un adolescent rêveur et impulsif,  vit dans un sanatorium où l’on parque les malades atteints d’une maladie qui entraîne des mutations génétiques. Admiratif de cette jeune fille libre qu’est son idole, il n’a qu’un but, la rencontrer.

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Résumé du volume 4 : Lolita va acquérir une conscience et tenter d’échapper à la manipulation dont elle fait l’objet. Médhi va prendre sa vie en main et mener la résistance vers une certaine victoire. Mais ils devront apprendre que rien n’est jamais acquis, et que le chemin vers la liberté est semé d’épreuves.

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Alors qu’ils avaient cessé leur travail en commun, Les Humanoïdes Associés ont rendu leur liberté aux deux auteurs après la sortie du deuxième volet. Mais Delphine Rhieu et Javier Rodriguez ne voulaient pas abandonner leur série favorite au milieu du gué. L’auteure et coloriste de bande dessinée créa alors sa propre maison d’édition Eidola et pour les deux premières créations de la petite structure angoumoisine, réédita Lolita HR 1 et 2. La nouvelle édition voit alors sa qualité augmenter (papier et couverture) mais aussi de nombreuses créations autour de l’œuvre se développer (expositions, affiches sérigraphiées).

Mais à la fin du troisième volume, le dessinateur espagnol ne pouvait plus fournir de travail sur la série puisqu’il dessinait des planches de comics pour la très grande maison d’édition Marvel. Delphine Rieu demanda alors à l’espagnole Natacha Bustos d’achever l’histoire de Lolita HR. Elle réussit d’ailleurs parfaitement à se glisser dans les pas de l’auteur espagnol.

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Cette série hybride (entre manga et comics) de très grande qualité est fondée sur une histoire classique mais accrocheuse. Entre intrigue, polar, science-fiction, fantastique, course-poursuites ou androïdes, tout les ingrédients sont réunis pour passer un beau moment de lecture-plaisir. Les personnages imaginés par Delphine Rieu ont tous des psychologies complexes et qui évoluent au fil des albums. Surtout que les relations entre Lolita et Médhi ressemblent aussi à celles de Roméo et Juliette dans le futur.

  • Lolita HR, tome 4/4 : Renaissance
  • Scénariste: Delphine Rieu
  • Dessinateur : Natacha Bustos
  • Editeur : Eidola
  • Prix : 13.50€
  • Sortie : 02 février 2015

Voodoo serenade

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Nero Maccanti est un drôle de personnage. Héros de quatre albums, il est de retour dans une nouvelle aventure, Voodoo serenade, signé Stefano Casini et publié par Mosquito.
Résumé de l’éditeur : Après la révolution cubaine, il se retrouve à Haïti, mais la croisière ne sera pas tranquille entre les tontons macoutes du dictateur Duvalier et les résistants adeptes du vaudou. Une fois encore, il va devoir choisir son camp et tenter de comprendre quel sinistre secret se cache derrière la disparition des opposants à la dictature.

Nero a quitté La Havane pour Haïti. Il pense se faire oublier et gagne sa vie en tant que skipper pour touristes fortunés. Mais il s’en passe de drôles sur l’île de Duvalier : que les morts disparaissent passe encore (après tout le vaudou est partout), mais que les tontons macoutes s’en prennent à ses amis, c’est en trop ! Nero est obligé de s’en mêler et les sbires de Papa Doc vont en faire les frais ! Et quand ses amis sont en danger, tous les moyens sont bons et même les esprits vont entrer dans la danse.

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Acteur malgré lui de la Révolution Cubaine, Nero se rend à Haïti pour une drôle de croisière. Entre dépouilles volées, transes vaudous, traque d’un ancien nazi et trafic d’objets historiques immergés en mer des Caraïbes, il a fort à faire et son voyage touristique se transforme vite en une course-poursuite à laquelle il sert de drôle de gibier.

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Le récit de Stefano Casini est intéressant parce qu’il a pour toile de fond, les années 60 sous Duvalier, ce qui est une thématique très originale. Papa Doc a mis en place un régime dictatorial fort, fondé sur des milices surveillant le pays, les tontons macoutes qui ont des méthodes musclées. Ils croiseront la route de Nero. Même si les ressorts de l’intrigue sont classiques, le lecteur prend du plaisir à découvrir cette histoire.

Le trait de l’auteur de Moonlight blues (Mosquito, 2004) est reconnaissable facilement, fait de formidables couleurs à l’aquarelle.

  • Voodoo serenade
  • Auteur : Stefano Casini
  • Editeur : Mosquito
  • Prix : 13€
  • Sortie : 06 février 2015

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

A la recherche de Calvin et Hobbes

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Série plébiscitée par le public encore de nos jours, alors que son arrêt date de 1996, Calvin & Hobbes a valu a son créateur une reconnaissance internationale. Honoré par ses pairs, il était désigné Grand Prix du Festival d’Angoulême 2014. Fin janvier, pendant l’événement mettant en lumière le monde du 9e Art, une grande exposition lui était consacrée. Pour accompagner cet hommage, les éditions Hors Collection publiaient A la recherche de Calvin et Hobbes, le catalogue de l’exposition.

Résumé de l’éditeur : En exclusivité et pour la première fois en Europe, une grande expo inédite du créateur de Calvin et Hobbes se tient à Angoulême en janvier 2015. Le catalogue de l’exposition que publient les éditions Hors Collection nous permet de revisiter l’oeuvre de façon originale, en suivant le guide : Bill Watterson lui-même !
En effet, Watterson partage et commente ses influences : George Herriman, Charles Schulz, Garry Trudeau, Pat Oliphant, etc. Pour la première fois, il présente ses tout premiers dessins, alors qu’il était étudiant. Puis il nous convie à un voyage au fil des saisons, qui rythment les strips. Enfin, il revient sur les éléments récurrents de la série : l’attaque du tigre au retour de l’école, Spaceman Spiff, les dinosaures, les pages du dimanche… À travers ses personnages, pendant dix ans, Bill Watterson a entretenu une conversation quotidienne passionnante avec ses lecteurs sur les relations humaines, l’art et la culture populaire, notre place dans le monde, l’importance de l’imagination et du jeu, et le sens de la vie. Il la reprend aujourd’hui là ou il l’avait laissée dans un long entretien exclusif ou il se dévoile comme jamais.

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Exposition Calvin et Hobbes – Angoulême 2015 (photo Comixtrip)

Dans ce très bel ouvrage de 208 pages et de format à l’italienne, le lecteur retrouve toutes les facettes de Bill Watterson ainsi que de celles de ses personnages fétiches, qu’il anima entre 1986 et 1996. Pendant ses dix années, le succès en librairie est quasi instantané et ne se dément pas sur la durée (30 millions d’albums vendus dans le monde). Au sommaire de ce catalogue d’exposition :

– Un avant-propos de Stéphane Beaujean, membre du Comité artistique du Festival d’Angoulême, une préface de Jenny E. Robb, conservatrice et professeur associé à la Billy Ireland Cartoon Library & Museum.
– Un entretien exclusif avec Bill Watterson de 35 pages, mené par Jenny E. Robb en avril 2014.
– Puis l’exposition en elle-même : Les influences du créateur de Calvin & Hobbes, Les agences de presse, Les outils, Les personnages, Les saisons, Les ressorts comiques, La narration, Le regard sur la société, Le sens de la vie, Les couleurs et Les planches du dimanche.

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Exposition Calvin et Hobbes – Angoulême 2015 (photo Comixtrip)

Un livre riche en anecdotes, en reproductions de strips et d’illustrations de grande qualité. A conserver précieusement dans sa bibliothèque. Pour les amateurs du petit garçon espiègle et de son tigre !
Pour découvrir l’exposition Calvin & Hobbes conçue pour Angoulême, il vous suffit de cliquer ici.

  • A la recherche de Calvin et Hobbes, catalogue de l’exposition
  • Auteur : Bill Watterson
  • Editeur : Hors Collection
  • Prix : 25€
  • Sortie : 15 janvier 2015

Femmes en résistance, Berthie Albrecht

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Berty Albrecht, la grande résistante, est à l’honneur du troisième tome de la série historique Femmes en résistance, publiée par Casterman. Son parcours hors-du-commun en fait un femme d’exception ; il est scénarisé par Régis Hautière et Francis Laboutique et mis en image par Ullcer.
Résumé de l’éditeur : Scénarisée par Régis Hautière et Francis Laboutique, avec le concours de l’historienne Emmanuelle Polack, cette tétralogie dont chacun des albums est mis en images par un dessinateur différent s’attache aux destins et parcours croisés de cinq femmes d’exception au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quatre d’entre elles, toutes mortes très jeunes (Amy Johnson, Sophie Scholl, Berty Albrecht et Mila Racine), ont réellement existé. Seule la cinquième, Anna Schaerer, journaliste, est un personnage fictif, qui permet de faire le lien entre ces différentes héroïnes, qui au cours du conflit n’ont pas toutes été dans le même camp.
Forte et passionnée, Berty Albrecht s’est toujours battue pour l’éducation, l’indépendance et le droit de vote pour tous, les hommes comme les femmes. Mais c’est au nom de la liberté qu’elle mènera son combat contre l’occupant allemand.

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Berthy Albrecht (1893 – 1943). Après des études à Marseille et Lausanne, elle obtient son diplôme d’infirmière et part à  Londres pour y travailler, avant de revenir dans la cité phocéenne. Après un premier mariage dont seront issus deux enfants, elle se lie à Victor Basch, président de la Ligue des Droits de l’Homme. Féministe engagée, elle crée la revue Le problème sexuel.
Dans les années 30, elle recueille des réfugiés allemands fuyant le régime nazi. Elle rencontre Henri Fresnay avec lequel elle mène des actions de résistance (elle s’occupe des papiers clandestins : Bulletin, Les petites ailes de France ou Vérités). Elle est arrêtée en mai 1943 et se suicide par pendaison dans la prison de Fresnes. Elle sera inhumée au Mont Valérien à la fin de la Guerre.

Voici l’avant-dernier volet de la très belle saga historique Femmes en résistance, une biographie dessinée conçue par Régis Hautière et Francis Laboutique. Ce récit poignant et très bien mené est mis en image par Ullcer dont le trait réaliste rend parfaitement l’ambiance de l’histoire. A noter qu’un cahier spécial de 4 pages sur la résistante est proposé à la fin de l’album. Un album hommage pour la mémoire de la Résistance.

  • Femmes en résistance, tome 3 : Berthie Albrecht
  • Scénaristes : Régis Hautière et Francis Laboutique
  • Dessinateur : Ullcer
  • Editeur : Casterman
  • Prix : 14.50€
  • Sortie : 11 février 2015

Parents mais presque …

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Après son premier album Frangines, et c’est comme ça (Vents d’Ouest, 2012), Margot de Vigan est de retour avec Parents mais presque…, publié aux éditions Vents d’Ouest.

Résumé de l’éditeur : Bien des parents vous le diront : quand on a deux filles, les journées ressemblent à un véritable parcours du combattant. Parlez-en à ceux d’Ana et Lou ! Entre l’éducation, le travail, l’école, les caprices, les sorties… ils ne savent plus où donner de la tête ! Eh oui : évoluer en tant que parents dans cette jungle que représente le monde moderne donne parfois le vertige, quel que soit l’amour qu’on porte à ses enfants. Mais comme on dit : le bonheur n’a pas de prix !

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Dans son album précédent, Margot de Vigan abordait l’enfance et avec Parents mais presque…, elle retrouve ses personnages pour parler des relations familiales, à travers la vision des parents. Victor et Bonnie Brock, le couple a deux jeunes filles Ana, surnommée Nounette et Lou, surnommée Loutie. Comme la plupart des adolescentes, leurs relations sont souvent tendues, entre chamailleries et insultes en tout genre.
De leur côté, Bonnie et Victor ont du mal à se partager les tâches ménagères, se disputent, sont à limite de se séparer mais se rabibochent toujours à la fin. Tous deux essaient tant bien que mal d’élever leurs deux filles, en maintenant une certaine cohérence dans leur éducation, mais cèdent lorsqu’elles souhaitent adopter un chaton.

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Les albums de ce genre fleurissent depuis deux-trois ans, mais tous ne sont pas réussis. Si Margaux Motin et Pacco ont livré des opus drôles et aboutis (Very Bad Twinz ou Une semaine sur deux), celui de Margot de Vigan nous a beaucoup moins enchanté. Si les situations de départ sont justes et bien observées, toutes ne nous font pas fait rire voire sourire. Pourtant son regard sur ses personnages est bienveillant, sensible et ironique mais ses illustrations ou ses planches ne font pas toute mouche.
Le point fort du récit est la partie graphique, sobre, au trait épuré et simple, faisant la part belle aux personnages grâce à des décors a minima et sans couleurs.

  • Parents mais presque…
  • Auteur : Margot de Vigan
  • Editeur : vents d’Ouest
  • Prix : 18.50€
  • Sortie : 11 février 2015

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