Magazine Cinéma

Pompei - 4/10

Par Aelezig

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Un film de Paul W.S. Anderson (2014 - USA, Allemagne, Canada) avec Kit Harington, Emily Browning, Kiefer Sutherland, Carrie-Anne Moss, Jared Harris

Simpliste. Fallait pas rêver, avec PWSA aux commandes...

L'histoire : 79. Le jeune esclave gladiateur breton (dans le sens antique du mot) arrive à Pompéi pour renforcer l'équipe locale de la vile, prospère et riche. Il croise le chemin d'une jolie fille de riches, et ils tombent amoureux. Mais la belle est destinée à un général romain, forcément. De toutes façons, la terre tremble, le volcan fume, tous leurs espoirs sont bien dérisoires...

Mon avis : J'ai vu autrefois un ou deux Résident Evil, et puis Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà. J'ai détesté tout ça, des films nanardesques. Mais Pompéi avait bénéficié d'une rumeur assez indulgente, à l'étonnement général, et comme j'adore tout ce qui a trait à la civilisation romaine, que j'ai été bouleversée lorsque j'ai visité les ruines de la ville, je fondais quelques espoirs sur cette oeuvre...

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Il est vrai qu'il a fait pire, Paulo. J'ai bien aimé la reconstitution soignée de la vie quotidienne, les très belles maisons patriciennes, les costumes, la ville, le forum... Quand on a visité les ruines, on reconnaît certains lieux et c'est émouvant.

Mais pour le reste... c'est très curieux, on a l'impression que tout va trop vite, que tout est bâclé, alors que le film fait 1h44. Il est vrai qu'une telle histoire méritait sans doute un format beaucoup plus long (mais ciel... pas dans les mains de Paulo !). L'ouverture est inutile et longue, car sans rapport avec le coeur du film. On s'en fout du traumatisme de petite enfance du gladiateur. Le film, c'est sur Pompéi, pas sur l'extermination des Celtes et leur désir de vengeance. Il y avait tant à dire ensuite : les enjeux politiques et la vie de la ville, le quotidien des commerçants, des gens ordinaires, les rues, les habitudes, les signes annonciateurs de la catastrophes (survolés en quelques clichés)... Tout n'est qu'esquissé. La romance est d'une niaiserie sans nom, et la catastrophe en elle-même, malgré quelques effets spéciaux accrocheurs, semble tout aussi rapide. Pif, paf, pof, quinze minutes à tout casser, et l'affaire est dans le sac. Alors que les gens ont vécu un enfer, qui a duré des heures, asphyxiés, étouffés, écrasés, brûlés, ensevelis...

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Les personnages sont peu nombreux (ce film méritait une fresque) : le méchant Romain, le papa et la maman de la jeune fille, le beau gladiateur, et basta. Quelques petits rôles très secondaires. Et comme ces "héros" cumulent les clichés propres à leur statut... c'est presque risible. Kit Harington et Emily Browning sont extrêmement mauvais !

Donc, pour finir, je dirai que c'est quand même très très léger... J'ai vu des téléfilms sur cette catastrophe qui étaient mieux foutus ! Et on peut relire le magnifique roman Les derniers jours de Pompéi, tellement plus évocateur. Pourtant le réalisateur n'hésite pas à dire qu'il s'est inspiré de Gladiator et de Titanic. Le mec qui ne doute de rien ! Ah ah ah !

Au niveau des critiques :

Ils sont gentils et ils ont le sens de l'humour : ""Pompéi" se suit avec grand plaisir et s'impose comme une série B faisant honneur à la filmo de son réalisateur." (Mad Movies).

Ils ont dû fumer la moquette avant de voir le film : "Cette fin du monde païen sous une pluie de cendres a des accents qui évoquent parfois la Mélancholia de Lars von Trier." (Positif). Lars Von Trier ! Après Ridley Scott et James Cameron, mais où va-t-on ???

Ils ont tout compris : "Le film se perd dans le récit de son histoire d'amour simplette" (Ecran Large).

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700 000 entrées en France quand même. La 3D, les effets spéciaux, ça attire le monde, y a pas à dire... Pourtant, sur le net, les internautes rigolent bien !


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