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A comme Association, Tome 1 : La pâle lumière des ténèbres d'Erik L'Homme

Par Rambalh @Rambalh
A comme Association ou la saga qu’il fallait que je lise absolument. Pourquoi ? Tout simplement parce que ma jeunesse littéraire a été bercée par Pierre Bottero et Erik L’Homme. J’ai dévoré leurs ouvrages étant gamine et il fallait que je retrouve cette part de mon enfance.
A comme Association, Tome 1 : La pâle lumière des ténèbres d'Erik L'Homme

Quatrième de Couverture
Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !
Mon avis
L’histoire de la saga a quelque chose de fascinant pour moi. Voir deux grands auteurs jeunesse comme eux décider de mêler leurs univers pour leur propre plaisir est ce qui fait que le monde de la littérature est beau : ce n’est pas seulement écrire pour aboutir à un projet personnel, c’est écrire à deux pour partager et faire partager aux lecteurs. Et ça, c’est beau, c’est grand !
Le premier tome de A comme Association est sorti de la plume d’Erik L’Homme. Il met en scène Jasper, adolescent à l’humour douteux (mais qui me botte), qui mène une double vie comme on aimerait en mener une à son âge. Qui n’a pas rêvé d’être dans sa situation ? Sorcier et fier de l’être, le jeune Jasper fait partie de l’Association, organisation visant à maintenir l’ordre entre les Normaux (humains), Anormaux (créatures en tous genres) et les Paranormaux (humains dotés de capacités spéciales, comme Jasper). Il est stagiaire, ce qui, à son grand désarroi, signifie qu’on lui confie de petites missions tranquilles et qu’il doit suivre des cours sur le sujet. Evidemment, une mission tranquille peut vite devenir dangereuse pour un agent stagiaire comme Jasper qui, part maladresse mais aussi par curiosité, trouve le moyen de compliquer ses missions.
L’écriture est, comme toujours, agréable. L’humour peut sembler lourd mais, franchement, pour un roman jeunesse avec un tel héros, il est pile poil ce qu’il faut. Jasper reste un adolescent, un adolescent qui se laisse guider par ses hormones, par son inconscience aussi. Il est un personnage à la limite de l’insupportable parfois mais qu’on se surprend à apprécier comme le petit cousin un peu lourd qui nous fait quand même rire avec ses conneries.
Le déroulé de l’histoire m’a un peu surprise au début : on suit Jasper au cours d’une mission qui se complique et on s’arrête là, avec quelques ouvertures pour la suite, sur un court format, avec au final peu d’informations mais l’essentiel est là. Je pense que je m’attendais à un format plus conventionnel, j’avais un peu oublié le principe de base de cette saga mais ça ne m’a en rien dérangée. Au contraire, je me suis laissé embarquer dans cette histoire qui se lit très vite. J’ai d’ailleurs hâte de me procurer la suite pour poursuivre les aventures de l’Association.
Sous une apparence simple, l’intrigue est pourtant travaillée, réglée avec minutie. La mission de Jasper est courte, la présentation de l’univers se fait rapidement et, pourtant, on sent que la complexité est bien là. Les bases en matière de magie ne sont pas faites au hasard, le travail sur le langage elfique est top, les quelques informations distillées sur l’univers sont précises et concises… Une saga qui s’annonce à la hauteur de ses deux auteurs.
Un gros coup de cœur pour les allusions aux œuvres des deux auteurs : Le Livre d’Ezétoal, L’immonde Ewilan ont su me tirer un immense sourire niais ! Le bar le Mourlevat aussi, évident : c’est vraiment toute mon enfance qui vient me faire un petit coucou et c’est agréable.
Je tiens juste à ajouter quelques mots sur l’introduction faite par Erik L’Homme où il raconte la genèse de A comme Association : elle est parfaite. Touchante, elle nous rappelle combien Pierre Bottero a laissé sa marque dans la littérature française et combien il nous manque. Je suis heureuse qu’il ait pris la décision de poursuivre leur œuvre commune. C’est un bien bel hommage fait part un grand homme à un autre.
Je ne regrette en rien d’avoir commencé cette série et je ne doute pas du fait qu’elle sera à la hauteur de mes espérances !

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