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Le seul scénario dont vous aurez besoin

Publié le 09 octobre 2007 par Karimbenyagoub
Vous voulez crĂŠer un excellent scĂŠnario ? Parfait, je vais vous parler du seul model de scĂŠnario dont vous aurez jamais besoin, suivez le guide.
Créer un scénario devient un jeu d’enfant lorsque vous découvrez le meilleur plan de scénario de tous les temps.
Vous voulez connaître les trois models de scénario de base avec lesquels vous travaillerez ? Que diriez vous des sept models de scénario de base ? Ou les 20, ou encore les 36 ? Eh bien, gardez votre sang froid parce que vous n’avez qu’un seul et unique plan de base de scénario, et si vous arrivez à comprendre ce concept de base vous détiendrez toutes les ficelles lors de l’écriture de votre livre.
Jetez un coup d’œil sur les listes des éditeurs et vous verrez que les scénarios de base présentent « personnage contre machine », ou « personnage contre la nature », ou « personnage contre lui-même » (ou elle-même) et ainsi de suite. Evidemment, les maisons d’édition offrent plein de variantes de ces thèmes, et là vous plongerez dans une grande liste de possibilités.
Vous aurez beau diviser, répertorier, analyser… les éditeurs de livres n’adorent qu’un seul model de scénario : la quête.
Peut importe le genre de fiction que vous écrivez, les éditeurs de livres adorent la quête. Et l’histoire toute entière se dévoue, directement ou non, à aider le protagoniste à atteindre et réaliser son but en traversant la quête.
Dans votre livre, le but à atteindre pourrait être une pierre précieuse, mettre un criminel sous le verrou, la stabilité du monde ou la paix intérieure du sens de la vie, ou encore sauver le monde d’une invasion souterraine. Atteindre le but, c’est la quête.
Dans le jargon des films, Alfred Hitchcock appelait le but le « McGuffin ». Un euphémisme. Peu importe ce que c’était. Ca devait être présent dans chaque bon film d’Hitchcock et ça l’est dans chaque bon livre. Atteindre le but est La Quête. C’est là où se passent tous les trucs intéressants.
Si vous n’avez pas de quête, vous n’aurez pas de nouvelle. Vous n’aurez même pas une raison d’introduire les personnages. Si le but est un verre de lait, et tout ce que doit faire le personnage c’est de marcher vers le réfrigérateur et de s’en servir un, eh bien, ceci pourrait être le but, mais il n’y aurait aucune quête du tout. Pas d’histoire, aucun intérêt.
Ceci nous amène à la différence entre la fiction littéraire et la fiction populaire. Presque toujours, la fiction littéraire possède un but intérieur, ou un but psychique. Et la quête est presque toujours psychologique. Le but pourrait être par exemple « devenir plus à l’aise avec la personne que vous êtes vraiment. » La quête est la série d’obstacles que le personnage doit traverser pour réaliser son but. Avec la fiction populaire, c’est le but du corps. Quelque chose de physique, de tangible, quelque chose qui peut être touché par les sens.
Le livre commence toujours par une introduction du personnage principal et, si possible, une introduction du personnage qui va présenter les obstacles. Ce serait bien si l’on pouvait voir quelques obstacles aussi, mais pas trop, vous ne voudriez pas dévoiler toute l’histoire dès le départ.
Bien sûr, nous devons voir le but aussi. Maintenant, le but à ce stade précoce, est habituellement soit présenté d’une manière détournée, soit vu comme un objet relativement minimalisé. Vous pouvez le cacher. Au fur et à mesure que l’histoire avance, l’objectif devient de plus en plus clair, plus important, et de là il mérite de plus en plus de ressources, de temps, d’argent et d’efforts.
Idéalement, le but à atteindre devrait se transformer de plus en plus en une question de vie ou de mort, et d’une gravité proche du besoin de risquer sa vie pour l’atteindre.
Ensuite nous avons la motivation. Pourquoi est-ce que le protagoniste veut atteindre le but ? Il doit y avoir une raison. Et une bonne raison, aussi. Ca peut commencer le plus simplement du monde. Accorder une faveur à quelqu’un, ça fait partie de son boulot, ou par simple curiosité. Mais la motivation devrait s’accroître d’une manière importante, et rapide. Rappelez vous, c’est une question de vie ou de mort, l’avenir du monde en dépend. La motivation, le but et la quête tous prennent de plus en plus d’envergure avec le déroulement de l’histoire.
Maintenant nous avons cette quête. Pensez à des escaliers. On monte les marches, un premier étage, on monte, un autre étage, on monte encore, un étage supérieur. Chaque montée introduit un nouvel obstacle. Quand l’obstacle est surmonté, c’est à la partie plate –l’étage- que le lecteur -et le protagoniste- doivent reprendre leur souffle. Remarquez que chaque étape mène le protagoniste plus haut. Chaque obstacle devient plus défiant et plus dangereux. Combien d’escaliers ? Combien d’obstacles ? Cela dépend de leur importance et de la longueur que vous voulez donner à votre livre. Et vous devriez bien y réfléchir.
Donc, si la fiction est votre but, réalisez-la en suivant la stratégie de la quête pour le développement de la quête. C’est une recette gagnante à tous les coups.<>

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