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POLITIQUE > Élections départementales 2015 : le PS en très mauvaise posture

Publié le 25 février 2015 par Fab @fabrice_gil

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Carte des conseils généraux sortants avec les bascules possibles I ©L. SAUBADU/P. DEFOSSEUX, PLD/RG/TMA / AFP

Dans un mois, les français votent, du moins ceux qui sont concernés. Une vingtaine de départements pourraient passer entre les mains de l'UMP. Et le FN, lui, vise une première conquête.
Les élections départementales se dérouleront le 22 et 29 mars prochains, suivant un mode de scrutin totalement inédit et dans des circonscriptions entièrement redessinées. Les camarades socialistes dirigent pour le moment 61 départements, mais trente départements environs sur cent pourraient basculer à droite. Pour la première fois, l’Extrême droite peut se retrouver majoritaire dans une poignée de conseils généraux. À la tête de ces 61 départements, la gauche s'attend à une nouvelle déroute électorale après celle des municipales et des européennes. Les pronostics les plus sombres tablent sur la perte d'une trentaine de départements. Le PS n'exclut pas un "effet Doubs" à la faveur de "l'esprit du 11 janvier", mais ne s'attend pas à un miracle. Le vote-sanction contre le pouvoir en place est d'autant plus redoutable que les enjeux locaux ne pèseront pas lourd, tant ils sont brouillés par une réforme territoriale illisible. Le PS a beaucoup à perdre dans ces élections où la gauche se présente en ordre dispersé. Les appels à l'union lancés par Jean-Christophe Cambadélis sont restés… lettre morte. Dans 80 % des cantons, les écologistes ont choisi de se présenter sans le PS, préférant s'allier avec le Front de gauche. Compte tenu d'une abstention probablement forte, le seuil exigé pour se maintenir au second tour (12,5 % des inscrits) risque d'être fatal au PS : il s'attend à une élimination dès le premier tour "dans des centaines de cantons".
L’UMP, qui dirige actuellement 25 départements, rêve d'en conquérir une vingtaine d'autres, voire une trentaine en cas d'effondrement du PS. Avec ses alliés centristes, le parti de droite espère inverser le rapport de forces en prenant la tête d'une soixantaine de départements. Parmi ceux ciblés : les Deux-Sèvres, l'Indre-et-Loire, l'Eure, voire l'Essonne, fief de Manuel Valls, et la Corrèze de François Hollande. Le pari est loin d'être gagné. Une nouvelle poussée du Front National risque de mettre l'UMP dans une fâcheuse posture, si des candidats en viennent à pactiser… avec Marine Le Pen. "Tout responsable UMP qui conclura un accord avec le FN sera immédiatement exclu", a prévenu le président Nicolas Sarkozy. Le cas ne manquera pas de se poser : le parti d’extrême droite pourrait peser sur l'élection du président dans une poignée de départements, dans le sud-est ou le nord.
Les sondages placent le Front national en tête des intentions de vote, à près de 30 %. Parti, qui comptera sur ses candidats dans 93 % des cantons, qui se targuent d'être aujourd'hui "le mouvement politique le plus présent pour ces élections", mais qui ne compte que deux conseillers. Plusieurs départements pourraient tomber dans l'escarcelle de la blonde Marine : le Var, le Vaucluse, le Pas-de-Calais et l'Aisne. La présidente est ouverte à des alliances locales. Elle n'exclut pas d'accorder son soutien à ceux qui s'engageraient à mettre en oeuvre "4 ou 5" engagements définis par elle. Les dirigeants de l'UMP ont déjà dit qu'ils n'y étaient pas favorables. Mais près de la moitié des sympathisants UMP souhaitent un accord avec le FN aux départementales et aux régionales. FG

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