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Direction Kilimandjaro. Partie 2: Karibu Meru (bienvenue au Meru)

Publié le 25 février 2015 par Haroldguillemette

Parti de Shiphol airport d’Amsterdam et emprisonné 8 heures dans un avion c’est long. Il est 20h30 quand nous arrivons à l’aéroport Kilimandjaro d’Arusha, c’est alors que nous foulons le sol africain dans la noirceur et le doute. L’attente de recevoir notre visa est très longue car la dame responsable des visas se contre fou des photos (moi qui avait fait des pieds et des mains pendant des jours pour avoir la photo réglementaire pour l’Afrique). Elle, c’est le cash qui l’intéresse! Après 45 minutes sur une autoroute très peu éclairée nous arrivons au Meru Mbega Lodge situé à la porte du parc national d’Arusha, un bel hôtel dans la verdure. Un bon repas nous attendait: pizza végétarienne accompagnée d’une Kilimanjaro froide…

 6 août 2012

 Jambo (salut en swahili) Premier levé en sol africain, après un déjeuner complet nous sommes prêt pour une première tournée dans les environs. C’est en se rendant vers le départ de notre première randonnée qu’on se rend compte que les rues sont envahie par les gens qui déambulent sur le long de la route. La poussière rouge africaine domine le panorama, tout est inachevé, c’est-à-dire les maisons, les travaux. Les hommes sont tous accotés et font du social sans pression tandis que les femmes sont affairées aux tâches quotidiennes. Je crois que le stress est n’existe pas dans ce pays. Ce peuple a compris quelque chose.

couturière africaine

 Nous marchons Wa-Arusha une tribu Masai, vivant de l’agriculture. Cette randonnée nous amène dans le village à travers la vie quotidienne des gens. Accompagné d’enfants sympathiques et farceurs qui recherchent un peu de nourriture et d’attention. Nous nous rendons à une impressionnante chute, le sentier traverse et longe une rivière. À notre arrivée on a droit à un magnifique spectacle, la chute mesure plus de 100 mètres et un repas est le bienvenu, nous en profitons pour en partager une partie avec les enfants qui nous suivaient. J’ai vu mon premier serpent (sticker), beau, petit, mais très dangereux. Ce fut une extraordinaire journée pour se dégourdir les jambes, apprendre à connaître les membres du groupes. Un 15 km différent et une impression de marcher sur une autre planète. De retour au lodge nous avons pas de temps à perdre, il faute mettre la touche finale à notre expédition pour le Meru d’une durée de 4 jours, une belle façon de se préparer en altitude pour le prestigieux Kilimandjaro.

sticker
chute Tanzanie

 7 août – Départ pour le Meru  et Miriakamba Hut 2514 mètres

 Départ pour le parc national d’Arusha après un rush bagage de dernière minute. Dès notre arrivée, des girafes, des buffles et des zèbres nous accueil à l’entrés du parc c’est magique et grandiose. Pour cette randonnée nous serons accompagné par un ranger armé qui ouvrira le convoi afin de garantir la sécurité de tous au cas où l’on croiserait un lion ou autres bêtes dangereuses. Dès le départ dans une jungle luxuriante nous croisons des petits colobes perchés à la cime des arbres. Nous marchons la tête en l’air pour les admirer. Chaque pas est une nouvelle découverte, nous sommes en Afrique et j’ai du mal à y croire. La journée s’est bien déroulée, une montée de 1014 mètres sans difficulté technique. Nous sommes arrivé à la hut vers 16h00 sans trop de fatigue. Le soir un bon repas nous est servi par les cuisiniers. L’ambiance est festive, les gens vivent les moments au maximum.

Miriakamba

8 août – -direction Saddle Hut 3570 mètres (Petit Meru 3820 mètres)

Saddle Hut

 

Petit Meru TZ

Départ à 8h00, on sait que l’altitude va nous frapper dans corps et/ou dans la tête. Le sentier est surchargé de monde, l’international est au rendez-vous; russes, espagnols, anglais sont au rendez-vous. Le trois quarts de la montée de 1 000 m. de dénivelé se passe très bien, le rythme est bon et la bonne humeur est de mise. La cadence va diminuer vers la fin alors qu’il nous reste 1-2 km à faire, il est 14h00 quand on arrive à la Saddle hut (3820m.) après un 6 heures de marche dans le pur bonheur. Le dîner est servi à la joie de tous, une option nous est offerte: grimper un petit 300 mètres supplémentaire afin de fouler le Petit Meru juché à plus de 3820 mètres. Marc et moi embarquons pour cette heure et demi de plus de randonnée. Dans le fond aussi bien y aller, on reviendra probablement pas, alors GO au petit Meru. C’est accompagné de Daniel notre guide Massai sympathique comme pas un, il nous fait rire tout au long de cette montée! Rendu au sommet la vue y est pas mal mais parsemé de quelques nuages. Le défi en valait le coût, une acclimatation pour la dernière poussée du lendemain.

 9 août – direction sommet, le Socialist Peak, 4 566 mètres

Socialist Peak
 Un dur levé à 1h00 afin de se préparer pour le départ de 3h00. La motivation n’est pas au rendez-vous et un mal de tête persistant me ralenti. Lampe frontale sur la tête il est temps de partir dans la noirceur, la première heure est un enfer pour moi, un genre de marteau piqueur qui martèle mon cerveau à chacun de mes pas. Je suis le dernier loin derrière le groupe qui eux marche avec aplomb et assurance. J’arrête, je prend une advil, 15 minutes ont passé et je me sens dèjà mieux, l’énergie revient et la bonne humeur aussi. Alors que je rattrape le groupe, à ma grande surprise à 4000 mètres d’autres ralentissent et même plusieurs rendus au bout du rouleau au point de ne plus être capable de transporter leur sac. Moi je feel super bien à l’aube, le Kili se réveille derrière nous dans la rougeur africaine qui le rend incroyablement sublime.

Kilimandjaro vu du Meru

En équilibre sur la crête, nous avons aussi la chance d’admirer le hash cône, un volcan éteint depuis environ 100 ans, c’est la première fois de ma vie que je vois un volcan, c’est beau et gigantesque, je ne voudrais pas qu’il s’enrage pour cracher sa lave. Voilà que 30 minutes plus tard nous atteignons le sommet à plus de 4500 mètres, ça fait 10 ans que je n’ai rushé dans l’altitude, la respiration est plus ardue mais l’ivresse du sommet me fait oublier la misère, le ciel est d’un bleu parfait et la vue est à l’infinie sur cette Tanzanie qui me fascine. Après 30 minutes de contemplation et de prises de photos, il est déjà le temps de reprendre la route pour la Saddle hut. Le retour se fait à une vitesse impressionnante où nous avons pu apercevoir une antilope sur la crête…hallucination ou réalité? À vous de juger… La descente a durée environ 5 heures sans anicroche et avec un sentiment de devoir accompli. En tout cas, on a au moins la première étape de réussie et nous en sommes très fier de l’avoir fait sans problème. Le Kilimandjaro sera une autre affaire mais nous sommes prêt mentalement et physiquement à s’attaquer au toit africain. Vers 17h00 nous arrivons à la Saddle Hut pour un repos bien mérité.

Sur le toit du Meru

 10 août – Retour à la base

 Partis du camp à 3500 mètres pour redescendre à la plaine, à l’entrée du parc. Une descente de 4 heures dans un décor typique africain. Le rythme est excellent, le groupe de bonne humeur et en plus les babouins, girafes, buffles, phacochères, sont au rendez-vous. Un moment magique et inattendu où plusieurs babouins (50) relaxaient dans la plaine sans souci. Alors que nous arrivons à la fin une fête nous attendait afin de souligner cette première victoire africaine, un buffet, remise des pourboires pour toute l’équipe qui a vue à la logistique de cette aventure. Un diplôme fut remis à chacun de nous pour souligner cet accomplissement.

Vue du Kilimandjaro à 5h30 de la Saddle Hut, 3500 m.

Kilimandjaro TZ 2012-3

 Saviez-vous que :

Le mont Méru est un volcan Nord de la Tanzanie qui surplombe la ville d’Arusha. Avec 4 565 mètres d’altitude, il est le deuxième plus haut sommet du pays après le Kilimandjaro, le quatrième sommet le plus haut d’Afrique. En forme de fer à cheval ouvert vers l’est, le mont Méru a connu sa dernière éruption en 1910 faisant de lui un volcan toujours considéré comme actif.

Mont Méru est son nom traditionnel. Socialist Peak, son nom officiel, lui a été donné dans les premières années de la période socialiste en Tanzanie mais il est aujourd’hui peu utilisé.

Le mont Méru possède une certaine difficulté liée à la longueur de l’ascension, à l’altitude et au climat froid qui règne au sommet qui peuvent entraîner un épuisement, un mal des montagnes ou une hypothermie si l’équipement est inadéquat et que l’on a surestimé ses capacités.



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