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Les Français enjoignent les professionnels de santé à adopter les objets connectés

Publié le 26 février 2015 par Pnordey @latelier

Seulement 13% des Français seraient en possession d’un objet connecté lié à la santé. Ils en reconnaissent pourtant l’utilité, indique une étude Ifop. Mais les professionnels de santé doivent également se laisser convaincre.

Les objets connectés dédiés à la santé peinent encore à se faire une place au sein du quotidien des Français, selon l’institut de sondage IFOP. En effet, les objets connectés restent minoritaires au sein des foyers français : 13% déclarent posséder un objet connecté dédié à leur santé. Et ce sont les 18-24 ans qui les utilisent le plus (1 personne sur 3). Pour autant, cette faible proportion de détenteurs d’objets connectés n’est pas synonyme de désintérêt. L’Etude révèle en effet que les Français sont enclins à intégrer ces objets connectés dans leur parcours de santé, garants d’un meilleur suivi médical pour 79% des sondés. Ils sont presque autant à penser (73%) qu’ils favorisent un meilleur échange avec un professionnel. De plus, une majorité des répondants sont convaincus que l’usage des objets connectés axés sur la santé leur apporterait une plus grande autonomie. Autant de facteurs déterminants qui laissent envisager un taux d’équipement en hausse. Même si la demande des Français se révèle être forte, l’intégration d’outils numériques ne suit pas ni dans les cabinets médicaux ni dans les pharmacies.

Les Français enjoignent les professionnels de santé à adopter les objets connectés

Trop peu d’échos auprès des professionnels

Les Français interrogés plaident en faveur d’évolutions concrètes dans ce domaine. Deux tiers d’entre eux sont favorables à un espace numérique dans les pharmacies ; un tel espace conçu pour que les clients aient accès à des informations concernant des traitements (conseils, notices, posologie) mais aussi des informations relatives à l’acte d’achat (commande de médicament, disponibilité, prix). Au-delà de l’espace digital, 58% des sondés aimeraient pouvoir disposer d’objets connectés santé comme un tensiomètre connecté, mais aussi un lecteur de glycémie (35%) directement en pharmacie. Dans les officines comme sur internet, les Français souhaiteraient voir s’élargir la gamme d’offres qui leur sont proposées. La moitié des sondés aimeraient pouvoir renouveler leur ordonnance en ligne, mais aussi pouvoir commander des médicaments afin de se les faire livrer à domicile (39%) ou en pharmacie (35%). S’agissant de la relation avec les professionnels, la moitié des personnes est favorable à la mise en place de séance de vidéo-conférence avec le médecin mais aussi leur pharmacien (48%).

Simplifier le flux d’informations patient-professionnel

La possibilité de partager des informations relatives à la santé avec un professionnel de la santé est identifiée comme un facteur déterminant dans l’acquisition d’un objet connecté par 47% des sondés. Près de 3 sondés sur 4 seraient enclins à partager les données recueillies par leurs différents objets connectés (groupe sanguin, rythme cardiaque, tension) avec des professionnels afin de pouvoir disposer de conseils personnalisés. Sans surprise, la moitié des sondés juge le médecin comme étant la personne la plus compétente pour interpréter et analyser les données issues d’un objet connecté au détriment du pharmacien. Néanmoins, le rôle du pharmacien n’est pas minimisé puisque 37% des sondés estiment que l’idéal consisterait en l’intervention conjointe du pharmacien et du médecin pour l’analyse des données. Des données que les sondés  acceptent de recevoir par SMS ou mail ; ce qui marque une réelle évolution dans la relation entre soignant et soigné. La circulation directe et simplifiée des données constituerait un meilleur moyen de surveiller sa santé. Les utilisateurs de la « santé connectée » seraient donc en passe de surmonter les obstacles qui freinaient le développement de celle-ci quelques années auparavant. La méfiance quant à l’utilisation de données, mais aussi le doute sur la fiabilité des objets connectés semblent s’estomperaient, selon l’étude.


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