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Argentine : La plainte pour entrave contre Kirchner est rejetée

Publié le 26 février 2015 par Plusnet
Argentine : La plainte pour entrave contre Kirchner est rejetée Le Secrétariat au renseignement est remplacé par une Agence fédérale de renseignement. - Un juge a rejeté jeudi la plainte pour entrave à la justice déposée contre la présidente argentine, Cristina Kirchner, dans le cadre de l’enquête sur un attentat antisémite à Buenos Aires en 1994 sur laquelle enquêtait le procureur Alberto Nisman décédé dans des circonstances troublantes.
L’accusation avait été déposée devant la justice le 14 janvier par le procureur Nisman qui soupçonnait le pouvoir argentin d’avoir couvert des dirigeants iraniens soupçonnés d’avoir commandité l’attentat conte la mutuelle juive de l’AMIA.
Dans la foulée, le Congrès argentin a entériné une réforme polémique de ses services de renseignement, soupçonnés par le pouvoir d’avoir joué un rôle dans la disparition du procureur, mort le 18 janvier.
Le Secrétariat au renseignement (SI) est remplacé par une Agence fédérale de renseignement (AFI) à l’initiative de la présidente Kirchner, estimant que des éléments incontrôlés au sein des services secrets complotaient contre son gouvernement. Mme Kirchner avait remercié fin 2014 les trois principaux dirigeants du SI et avait ensuite annoncé la dissolution des services secrets quelques jours après la mort du procureur, même si l’enquête sur son décès s’oriente vers un suicide.
Alberto Nisman, retrouvé mort le 18 janvier d’une balle dans la tête dans sa salle de bain, la veille de son témoignage devant le Congrès, allait accuser la présidente et des membres de son gouvernement d’obstruction à la justice dans l’affaire de l’attentat antisémite de l’AMIA de 1994 qui avait fait 85 morts.
Dissolution souhaitée
La refonte des services secrets, soupçonnés d’avoir opéré des écoutes illégales de juges et de personnalités politiques, était également voulue par l’opposition, mais elle a vivement critiqué la décision de dissolution formulée par la présidente, jugeant qu’il s’agissait d’une manœuvre de diversion.
La nouvelle structure, l’AFI, a été placée sous l’autorité d’Oscar Parrilli, un des plus proches conseillers de Mme Kirchner, qui aura le pouvoir de faire le ménage dans les services secrets et de congédier qui bon lui semble. Point sensible, le contrôle des écoutes téléphoniques sera supervisé par la procureure générale argentine, Alejandra Gils Carbo, nommée par le pouvoir politique.
En outre, la loi votée jeudi clarifie que les services de renseignement ne peuvent pas mener d’opérations policières. La réforme prévoit également que les archives des services de renseignement seront déclassées après 15 ans, contre 25 ans jusqu’ici.
Soupçons de fraude
Le SI était accusé d’activités frauduleuses, notamment dans le trafic de drogue et la prostitution.
Outre l’AFI, l’Argentine compte un autre service de renseignement dépendant de l’armée, cantonné à des activités de contre-espionnage.
Selon le Centre d’études légales et sociales (CELS), ONG argentine défendant les droits de la personne, le projet représente « une amélioration significative du fonctionnement actuel du système et une avancée fondamentale pour mettre en œuvre l’indépendance des services de renseignement et ses relations avec le pouvoir judiciaire et politique ».
Approuvée par le Sénat la semaine dernière, la création de l’AFI a été votée jeudi par les députés, la présidente Kirchner disposant de la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement.
Source : LeDevoir

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