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Critique Ciné : Tracers, à saute mouton

Publié le 28 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Tracers // De Daniel Benmayor. Avec Taylor Lautner, Marie Avgeropoulos et Adam Rayner.


Le film de parkour de Daniel Benmayor (Paintball) n’a rien d’exceptionnel, surtout que l’on pourrait très facilement faire le rapprochement avec Premium Rush (avec Joseph Gordon Levitt sur son vélo). Mais Tracers est tout de même légèrement différent, ne serait-ce que pour l’aspect parkour bien évidemment. Je ne sais pas trop dans quelle direction Tracers voulait réellement aller au départ mais ce très petit film passe partout était assez plaisant dans son ensemble. Je ne vais pas vous dire que c’est le film de l’année ou bien qu’il faut absolument vous ruer dessus mais au delà du fait que Taylor Lautner soit comme les bons vins, il se bonifie physiquement (et même bonifie tout court) avec l’âge, je trouve que Tracers parvient à nous raconter une histoire extrêmement classique avec un entrain étonnant. En effet, l’histoire n’a rien de surprenant au fond et manque cruellement de surprises mais je ne pense pas que cela soit le plus important. Les scènes de parcours sont tout de même assez impressionnantes pour certaines et même à vélo (notamment la toute première scène à vélo qui était probablement l’une des plus maîtrisées par Daniel Benmayor).

Simple coursier, Cam a du mal à joindre les deux bouts et croule sous les dettes. Un jour, il renverse à vélo Nikki. Il tombe instantanément sous le charme de cette fille séduisante et complexe.
Nikki fait partie d’un gang des rues qui pratique le parkour. Mais au-delà des aptitudes athlétiques et des prouesses, le gang a d’autres activités parfaitement illégales. Fasciné par la jeune femme, Cam la suit bientôt dans son monde de dangers. Le parkour va l’entraîner vers des territoires où il ne s’était jamais aventuré, et Cam va bientôt décrocher un job qui peut lui rapporter gros en bossant pour le chef du gang, Miller. Mais les limites sont de plus en plus floues… S’il ne veut pas y laisser sa peau, Cam va devoir trouver comment se sortir de cet univers inimaginable et inattendu.

Tracers a un petit côté old-school qui rappelle ces films d’action urbain des années 90 et qui ne cherchaient pas vraiment à raconter quoi que ce soit, juste à nous divertir. Le truc c’est que cela fonctionne très bien car je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Cela aurait très bien pu être pompeux et ennuyeux mais malgré le manque cruel d’enjeux du film, le divertissement est d’attaque dès que le scénario commence à flancher. Les scènes d’action sont donc distillées tout au long du film afin de nous garder éveillés et cela fonctionne. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Taylor Lautner. Les dialogues n’ont eux non plus aucune saveur nouvelle. Tracers a cependant l’avantage de ne jamais tenter de nous le faire croire. On ne se retrouve donc jamais avec un film niais ou ennuyeux car il assume chaque minute. Daniel Benmayor avait déjà réalisé un film un peu crétin en 2009, Paintball, un slasher-movie au scénario assez mauvais mais à la mise en scène presque inspirée. Je dis bien presque car l’on sent qu’entre ce premier film et Tracers il y a une vraie évolution. Pour écrire tout ça il y a tout de même eu besoin de quatre mains : Leslie Bohem (Extant, Le Pic de Dante), Matt Johnson (Torque, Bleu d’enfer), Kevin Lund (Sailor Moon) et T.J. Scott (Gotham).

Je trouve qu’ils permettent de retrouver ce qui fait parfois aussi le charme de certaines productions Besson dont il a pu écrire le scénario. On retrouve alors les terribles méchants chinois qu’il va falloir rembourser, le flic corrompu jusqu’à l’os, le garçon qui se retrouve au milieu de tout ça sans avoir rien demander et qui va se transformer en prince charmant sans que l’on ne lui ait demandé non plus. Car il doit croire en l’amour et il est tombé amoureux aussi rapidement qu’un simplement regard. C’est un peu too-much mine de rien Tracers mais c’est très réussi dans ce sens là. Vous devez probablement me prendre pour un fou en disant que j’ai trouvé ce film intéressant mais même dans la mise en scène je l’ai trouvé sympathique. En effet, j’ai beaucoup aimé ces scènes de parkour à la caméra embarquée au début du film, ou encore cette caméra qui suit les mouvements du vélo ou des personnages sur des marches, différents obstacles, etc. Daniel Benmayor n’a pas inventé l’eau chaude mais il utilise plutôt bien ce que ses pairs ont pu lui apprendre dans la façon de réaliser. La carrière solo de Taylor Lautner rame un peu (ce qui est dommage tout de même) mais je serais au rendez-vous pour le prochain film en espérant une saison 3 de Cuckoo (série dans laquelle il a repris le rôle de Adam Samberg).

Note : 5/10. En bref, un divertissement pas cher mais honorable.


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