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Dévotion

Publié le 26 février 2015 par Bijoliane2

Les grottes d’Ajanta (2eau 5e siècle) inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco n’ont été découvertes, comme d’autres sites en Inde, Khajurâho par exemple, que du temps des Anglais. En 1819 ces grottes ont été aperçues lors d’une chasse au tigre. Couvertes par une jungle épaisse le tigre est allé se réfugier dans une des grottes les plus belles et là… surprise des Anglais !

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affiche de l'entrée, les grottes bordent la rivière Waghora

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maquette, avec forêt par temps de mousson

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la vue sur les 30 grottes, fin février avec la sécheresse, après, il faut descendre
les escaliers !

Aujourd’hui le site est sous protection japonaise, le parking voitures est situé à 4 km de l’entrée des premières grottes et un bus fait la navette pour éviter la pollution. Malgré cela quelques salles « sensibles » au taux d’humidité apporté par les touristes, à cause des nombreuses fresques présentes, n’acceptent qu’un nombre limité de touristes en cas d’affluence (en période de mousson de juin à août) avec pause de cinq minutes tous les quarts d’heure. 
Plus encore que les fresques d’Ajanta, les sculptures d’Ellora avec son mélange harmonieux de bouddhisme, hindouisme et jaïnisme m’ont laissé bouche bée devant le travail titanesque accompli. Pour moi, la grotte la plus extraordinaire, la n° 16, a été entièrement excavée en partant du haut, comme la fameuse église de Lalibela en Ethiopie. En me promenant dans ce lieu je n’arrêtais pas de me demander comment on pouvait concevoir de telles organisations de monuments, piliers, sculptures, en partant d’en haut (et dans ma tête cela donnait : mais comment y z’ont fait ? mais comment y z’ont fait ?) 

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Ellora, la grotte 16 de face

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Ellora, la grotte 16 dedans

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Ellora, la grotte 16 vue du dessus

 Complètement abasourdie, subjuguée interrogative, émerveillée d’imaginer ces milliers (on parle de 7000) de travailleurs, excavateurs manuels adroits, habiles, ingénieux, qui devaient travailler sous la direction d’architectes fous et prodigieusement intelligents pour tout imaginer en 3D à l’avance.
Trois jours à visiter des grottes, Aurangabad, Ajanta, Ellorâ, qui m’ont emporté hors du temps. Viennent maintenant surtout des groupes bouddhistes du Japon, de Corée du Sud, de Thaïlande. Il semblerait que les occidentaux soient moins présents qu’avant à cause, semble-t-il des mauvaises conditions de vie à Aurangabad, hyper polluée, mal entretenue, des routes en fort mauvais état.Ces groupes viennent avec leurs prêtres lamas, leur livre de prière et leur parfaite dévotion envers le Bouddha. Dans la grotte du Bouddha couché, chacun vient déposer sous la tête du Bouddha, un billet de dix roupies, billets prestement récupérés par le bienheureux gardien de cette grotte. Les lamas sont modernes, ont des appareils photos Canon avec de gros objectifs, des tablettes, se font prendre en photo devant toutes les statues des grottes, dehors, avec leur groupe, sans le groupe… et acceptent également volontiers que les touristes en profitent. 

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Ellora-grotte 29, ça pose, ça pose...

En discutant avec l’un d’entre eux j’ai appris que s’il était thaïlandais, il avait fait ses études en Inde et vivait aux Etats-Unis en donnant des conférences. 

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la superbe grotte 26, Mahayana Chaitya avec la tentation du Bouddha et
son nirvana. Les traces de peinture ont disparues

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les moines modernes viennent avec une tablette !

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Moines priant dans la grotte 26

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Dans la grotte 26, le Bouddha Mahaparinirwanait de 7 mètres
de long est le lieu d'une profonde dévotion

A Ellora une merveilleuse petite grotte jaïn se cache dans les recoins d’une autre grande grotte, la 32, et grâce à la puissance lampe du gardien on peut admirer des fresques magnifiquement conservées. 

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Entrée de la grotte 32

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dans la petite grotte jain, des peintures fort bien conservées

Les grottes s’étendent sur environ 4 km et à mon avis il faut bien une journée tranquille pour les visiter, prendre son temps. 

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les grottes d'Ellora dans un environnement protégé

Les propositions de l’office du tourisme qui sont pour les gens pressés offrent dans la journée en même temps qu’Ellora, la visite du fort de Daulatabad, belle promenade qui mérite une demi-journée,  Bibi-Ka-Maqbara qui se veut une petite et pâle copie du Taj Mahal, Panchakki, un moulin à eau du XVIIe siècle et utilisé pour moudre le grain de la communauté. Ce lieu abrite également le mémorial d’un saint soufi, baba Shah Muzaffar, le guide spirituel d’Aurangzeb. Ce qui me paraît un peu beaucoup. Trois jours de visite semblent nécessaires si on ne veut pas terminer sur les rotules et prendre du plaisir dans les visites sans être pressé par le temps.

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