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Critiques Séries : Secrets and Lies (US). Saison 1. Pilot et Episode 2.

Publié le 02 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Secrets and Lies (US) // Saison 1. Episodes 1 et 2. The Trail (Pilot) / The Father.


Faire un remake américaine de Secrets and Lies était-il nécessaire ? Je n’en suis pas si sûr. La série australienne n’était pas très bonne et manquait cruellement d’enjeux. Surtout que la résolution finale de l’histoire était tout de même un peu ratée. Le twist manquait cruellement d’enjeux même s’il était inattendu. La où le tout ne fonctionnait pas vraiment c’était dans la justification. Les américains ont promis une fin différente, un peu comme Gracepoint avec Broadchurch je suppose. Ces deux premiers épisodes sont du même acabit que la série originale, c’est à dire longs et ennuyeux. Le premier épisode notamment, qui reprend énormément de choses qui avaient déjà du mal à fonctionner dans la version originale. Je trouve donc dommage d’utiliser à nouveau la même structure. Barbie Kligman (Private Practice, Vampire Diaries) qui s’est occupée du remake américaine n’a probablement pas saisi qu’il fallait créer la surprise et surtout nous donner envie de revenir avec quelques solides twists. Mais contrairement à The Slap (qui a également connu un remake américaine et qui est à la base une série australienne), Secrets and Lies n’a pas su apporter son truc à l’histoire originale.

Au petit matin, Ben Garner, un père de famille ordinaire en train de faire son footing dans la forêt, tombe sur le corps mort d'un petit garçon qui n'est autre que le fils de sa voisine. La police le suspecte immédiatemment d'être le meurtrier, d'autant qu'une preuve l'accable, tandis que les médias s'en mêlent, le rendant coupable aux yeux des habitants de son quartier. Il n'a alors pas d'autre choix que d'enquêter lui-même afin de retrouver le vrai tueur et de prouver ainsi son innocence...

Pourtant, Secrets and Lies jouit tout de même d’un solide casting, entre Ryan Philippe qui reprend le rôle de Martin Henderson dans la série originale ou encore Juliette Lewis, Charles S. Dutton, Natalie Martinez, Indiana Evans et bien d’autres encore. Le truc avec cette série c’est qu’elle n’a pas inventé l’eau chaude et qu’en reprenant de façon très classique une histoire très basique, Secrets and Lies ne cherche jamais à nous surprendre. Durant les deux premiers épisodes on s’ennuie donc énormément et bien que l’on sente l’envie de la part de ABC de nous proposer des mini-séries avec de longues affaires policières à suivre, ici cette tentative échoue lamentablement. Le souci c’est que le scénario manque cruellement de caractère. Si seulement les personnages n’étaient pas aussi lisses, je pense que l’on aurait eu une série au moins sympathique. Pris dans un cauchemar Kafkaesque, Ryan Philippe a du mal à avoir un certain sens des réalités il parvient à l’achever en partie. Mais le script et ses coéquipiers dans la série n’ont pas la même intensité et sont souvent des personnages qui ne fonctionnent pas du tout. C’est bête car avec un tel casting je trouve que Secrets and Lies aurait réellement pu changer les problèmes de la série originale.

Cela devient parfois assez comique, notamment toutes les scènes avec Juliette Lewis dans la salle d’interrogatoire. C’est tellement mal écrit que cela devient très rapidement hilarant à souhait. Je ne m’y attendais pas nécessairement mais c’est encore plus ridicule que dans la série originale. La version australienne n’était pas totalement ratée et ne prêtait pas vraiment à la moquerie. C’était fainéant, peu divertissant mais cela avait le mérite de s’assumer en tant que tel. C’était une série ennuyeuse, tout simplement. Ben est-il le meurtrier ? Quel enjeu il y a t-il à tirer du fait que le petit garçon tué est le fils de Ben ? Qu’est-ce que cela va avoir comme impact sur la relation de couple de Ben ? Il y a des enjeux en tout genre tout au long de ces deux épisodes mais ils sont écrits de façon terriblement facile. Le seul vrai intérêt de Secrets and Lies est donc Ryan Philippe avec également Charles McDougall (Private Practice), le metteur en scène de ces deux épisodes qui parvient à donner un vraie style visuel à cette série. C’est aussi l’un des trucs qui change de la série australienne qui d’un point de vue de la mise en scène manquait un peu de punch. Le fait que la résolution soit prévue à l’issue de la saison va me motiver à aller jusqu’au bout.

Note : 4.5/10. En bref, un remake qui fait évoluer certains problèmes de la série originale sans pour autant être réussi non plus.


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