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Temps glaciaires : alors il est comment le nouveau Fred Vargas?

Par Filou49 @blog_bazart
05 mars 2015

On peut dire qu'on est à fond cette semaine sur les polars à succès, sur baz'art : après le tout nouveau Harlan Coben qui sort ce jeudi et que j'ai lu et chroniqué quelques jours avant sa sortie, voilà qu'on ne perd pas un instant ou presque pour vous donner notre avis sur le tout nouveau roman très attendu par les fans de Fred Vargas, qui a quitté son légendaire maison d'édition Viviane Hamy pour (la bien plus grosse ) Flammarion avec des "Temps glaciaires", mis en vente depuis hier, et qui voit le retour du fameux commissaire Adamsberg, 4 années après ses dernières aventures, bref du pain béni pour les fanas de Vargas.

Des fans dans lesquels on peut assurément classer ce cher Michel qui a lu avec une vraie délectation ce nouveau Vargas, qu'il était tout content ( comme un gosse) de le lire et de le chroniquer avant tout le monde, ou presque :

temps glaciaires
« Il vaquait, marchait sans bruit, il ondulait entre les bureaux, il commentait, arpentait le terrain à pas lents, mais jamais personne ne l’avait vu réfléchir. Il semblait aller tel un poisson à la dérive. Non, un poisson ne dérive pas, un poisson suit son objectif. Adamsberg évoquait plutôt une éponge, poussée par les courants. Mais quels courants ? D’ailleurs d’aucuns disaient que, quand son regard brun et vague se perdait plus encore, c’était comme s’il avait des algues dans les yeux. Il appartenait plus à la mer qu’à la terre. »

Un acte manqué qui réussit……et c’est encore le surréalisme quotidien qui frappe à la porte du poste de Police où officie le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.

Mais les lecteurs de Vargas le savent parfaitement bien: une enquête du commissaire, que l’on surnomme le pelleteur de nuage, n’est jamais banale, jugé plutôt : pas un mais deux ou trois secrets de famille, des paternité et maternité défaillantes, un trekking en Islande qui tourne mal, un haras et des étalons hors de prix aux portes de Paris, Robespierre, à la tribune de l’assemblée, éructant et dynamisant des révolutionnaires en habits, un sanglier domestique, un traducteur islandais au langage peu soutenuet un psychiatre qui juge complexe la gestion du commissariat.

Bon dieu, quel plaisir énorme de retrouver Adamsberg et sa joyeuse bande de flics iconoclastes!!.

Rafraichissons-nous la mémoire, il y a Danglard papa poule hypermnésique porté sur la dive bouteille, Rétancourt géante rassurante qui vaut cinq agents de sécurité, Veyrenc versificateur compulsif à la chevelure flamboyante, Vaisenet ichtyologue et ornithologue, Mercadet l’hypersomniaque, Mordent le spécialiste en contes de fées et Noël le flic con, il en faut un, dans un commissariat pas plus, tous ont leur importance et une partition à jouer.

« Les temps glaciaires » se savoure,entre polar historique,drame psychologique et conte fantastique, Fred Vargas maintient formidablement cet équilibre sans oublier de bonnes tranches de rigolade : ce qu’il advient des lascars qui prennent Rétencourt pour une femme désirable est assez croquignolet. La romancière se paie même le luxe d’envoyer Adamsberg sur les terres d’ErlendurSveinsson. « De l’audace, toujours de l’audace » aurait dit Danton et Fred Vargas c’est sûr n’en manque pas. Vargas rencontre Indridason le lecteur est comblé.

Chronique Michel D


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