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Ho Chi Minh, ville d’Histoire

Publié le 05 mars 2015 par Camélia Exsangue @Chinouette

Cette année, mon anniversaire, je le fête au Vietnam.

Yep! La vie est dure…

Premier arrêt : Ho Chi Minh!

Ho Chi Minh, ville d’Histoire

Arrivée en fin d’après-midi après n’avoir dormi que quelques heures les journées précédentes, j’étais pressée d’aller me coucher et de me détendre pendant un séjour au Vietnam.

Il faut cependant noter qu’Ho Chi Minh, ancien Saigon, n’est pas une ville reposante…

Après avoir fait le check-in de mon hostel (Lily’s Hostel - 2 nuits pour 14 € – super auberge de jeunesse!), j’avais déjà trouvé un bon spot pour manger et boire pour 38,000 dongs (= 2.40€).

Ho Chi Minh manger pas cher

Du restaurant, je pouvais observer les scooters qui allaient dans tous les sens, les Vietnamiens qui discutaient tous entre eux et les Occidentaux, dans tout ça, qui cherchaient un bon endroit pour manger et qui tournaient leur tête dans tous les sens pour ne pas perdre une miette de cette ville bruyante.

Ho Chi Minh crazy
Vietnam Ho Chi Minh

Comme je voulais visiter les tunnels Cu Chi, tunnels dans lesquels les Vietnamiens se cachaient des Américains pendant la guerre, je décidais de booker un tour le soir même.

Trip entre touristes blancs : here we are! Ce n’est d’habitude pas mon mode opératoire en voyage mais il n’y a apparemment pas trop le choix ici. Surtout quand on ne parle pas le vietnamien.

Big Temple

Début du trip : arrêt à un temple bouddhiste. On retire les chaussures et les Occidentaux ont le droit d’assister à la messe. Ce qui est quand même plutôt sympa.

big temple Vietnam
shoes out
Big Temple Ho Chi Minh
saigon temple
buddhist prayer
Hanoi Prayer
prayer big temple
Fruit Dragon Fruit

Cu Chi Tunnels

Nous avons ensuite pris la route pour les tunnels Cu Chi.

C’est toujours quelque chose de se trouver sur un site chargé d’émotions.

D’autant plus quand le guide de 70 ans a vécu la guerre du Vietnam.

Rappel  Wikipedia pour ceux qui ont besoin :
La guerre du Viêt Nam (également appelée deuxième guerre d’Indochine) est une guerre qui a opposé, de 1955 à 1975, d’une part
la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Viêt Nam) avec son armée populaire vietnamienne — soutenue matériellement par le bloc de l’Est et la Chine — et le Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit Viet Cong), et d’autre part
la République du Viêt Nam (ou Sud-Viêt Nam), militairement soutenue par l’armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippines).

Maintenant que le rappel est fait, on peut retourner à mon guide. Celui-ci nous a, dès le début du tour, rappelé l’histoire du Vietnam à partir de 1955. Encore marqué par les événements, il a insisté sur le fait que les Américains et leurs alliés (et parfois plus généralement les Occidentaux) avaient une version totalement différente sur cette guerre.

Pacifiste et plutôt pro-Vietnam dans ce conflit (je suis en général plutôt en défense du pays attaqué que de l’attaquant), j’ai été un peu surprise par son opinion et j’ai espéré qu’il ne mettait pas tous les occidentaux dans le même panier.

Il nous a rappelé les exactions des Américains, les destructions des villes et les cicatrices laissées sur ce pays encore aujourd’hui.

Vietnam Napalm 1972
Attaque au napalm

Arrivé aux tunnels de Cu Chi, notre groupe a suivi un film réalisé en 1969 servant la propagande vietnamienne, où l’on peut voir les Vietnamiens résistant aux attaques des Américains et se défendant avec des moyens simples mais efficaces.

Notamment les pièges renfermant des piques fabriqués à partir de bamboo:

guerilla Cu Chi
Vietnam War Cu Chi Tunnels
Cu Chi Tunnels bamboo attack

Le guide nous explique également les stratégies ingénieuses des Vietnamiens pour se cacher des Américains, nous montre les plans des tunnels et nous informent sur les systèmes d’information mis en place.

Comment les Américains auraient pu penser que leurs adversaires se cachaient sous leurs pieds?

Surtout avec des cachettes aussi bien camouflées:

guerilla Cu Chi Tunnel
guerilla Cu Chi Tunnel Vietnam War
guerilla Vietnam War

Pour la fin de la visite, le guide nous amené à l’entrée du tunnel destiné aux touristes, beaucoup plus large qu’à l’époque.

Il nous explique que nous pouvons soit faire la marche dans les tunnels pendant 150 mètres, soit sortir quand nous le voulons car des sorties existent tous les 10 mètres.

C’est rassurant tout ça…

Cu Chi Tunnel
Après que le gars devant moi m’ait abandonnée alors que nous nous apprêtions à rentrer dans un tunnel encore plus mince qu’avant, je n’ai pas fait la fière et je me suis posée quelques secondes pour savoir si je continuais l’expérience ou si je sortais ASAP.

Je vous laisse imaginer la scène : à l’extérieur, une 30aine de degrés; à l’intérieur : il fait encore plus chaud, c’est extrêmement humide et je me retrouve seule, à imaginer les Vietnamiens de l’époque se cachant dans ces tunnels encore plus étroits à l’époque…

Heureusement, une voix féminine derrière moi ne s’est pas trop fait attendre et avec quelqu’un qui me suivait, je me suis décidée à continuer.

En arrivant à la dernière sortie, j’ai été prise d’un grand soulagement en retrouvant le sourire de mon guide.

Exit of the Cu Chi Tunnel

Sur le retour pour Ho Chi Minh, le guide a décidé de nous expliquer pourquoi, dans toute sa vie de guide, il n’est rentré qu’une fois dans le tunnel avec les touristes.

Lorsqu’il était jeune, il a du se cacher pendant 6 mois de sa vie avec quelques compagnons. Souvent, ils se réfugiaient dans les tunnels.

Tout ce qu’ils pouvaient faire pour s’occuper était de jouer aux cartes, se rappeler le monde extérieur et les proches perdus pendant la guerre.

« Nous riions ensemble, nous pleurions ensemble. »

Une fois, pendant une visite, il a voulu suivre son groupe et rentrer dans les tunnels mais les souvenirs étant trop douloureux, il a été pris de panique et il a du sortir.

L’explication s’est arrêtée là.

Après avoir pris une grande pause, le guide nous a rappelé que nous devions vivre notre vie au maximum et notre jeunesse à fond car, bien que se sentant chanceux d’avoir survécu, il aurait aimé profiter de la sienne.


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