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Hospital top 10

Publié le 08 mars 2015 par Pomdepin @pom2pin

Ce qui est sympa à l’hôpital c’est que malgré une connection internet préhistorique, j’ai du temps pour taper un billet, d’un doigt sur mon téléphone. J’ai même une nuit complète, de 9 heures du soir, quand commencent les réjouissances de mon top 10, jusqu’à 7 heures du mat quand Toddler 5 vient de succomber à une fatigue démentielle depuis moins de 5 minutes et que les infirmière décident que c’est l’heure du lever. 

10- L’hôpital, c’est convivial: on vit avec ses voisins de chambrée. Et toute leur famille, la petite dernière qui vomit partout, pour jouer à la malade aussi, la grand mère un peu dure d’oreille qui hurle et le cousin simplet qui vient nous baver dessus parce que c’est rigolo, on parle une langue bizarre. Ça s’appelle de l’anglais correct. Crétin. 

9- L’hopital, c’est musical: le bruit des chariots, qui passent et repassent 24/24 devant les portes toujours ouvertes de la chambrée, la sonnerie du telephone au bureau des infirmières qu’il est apparement interdit de décrocher, le cling mélodieux des plateaux repas qui volent en attendant de servir le petit dej (faut bien s’occuper. Un plateau sans activité nocturne inutile s’etiole vite), l’aspirateur qui se promène tout seul dans les couloirs, purement par jeu… Tout ça crée une symphonie de bruits du plus bel effet. Où sont les calmants?

8- L’hôpital c’est festif: bip-bip-biiip-bip (l’alarme quand une perfusion se défait. C’est mutin une perfusion, mais les infirmières sont de petites malignes, elles ne vont pas se déplacer pour si peu). Tut-tûûû-tut, le bouton d’appel pour les infirmières (ahaha, cette bonne blague, elles nous ont vu venir, on s’est ligué avec les perfusions pour essayer de les faire bouger, mais ça ne marchera pas!). Ouin-ouin-ouiiiiiiiiiiiiiiiin : le gamin à côté, 8 ans, une angine et qui braille comme un veau depuis 5 heures alors que les trois autres de la chambrée, dont 2 bébés en pleine crise d’asthme se tiennent sages. C’est encore mieux que la musique du carnaval tout ça! Et quand l’alarme incendie se déclenche à cause d’un faux contact, c’est l’apothéose (Avec défilé des infirmieres, qui pour une fois réagissent et détalent dans le couloir).

7- L’hopital, c’est multiculturel: vous saviez que  » bobo » veut dire « muet » en swahili? Qu’une infirmière Espagnole se vexe quand un papa anglais demande si elle est portugaise? Qu’il est scientifiquement prouvé qu’une maman française et un docteur bangladeshi ne peuvent pas se comprendre en anglais, sans passer par le truchement d’une infirmière roumaine? 

6-L’hopital, c’est touristique: ça permet de préparer sereinement ses futures vacances en sachant quels endroits eviter. Et oui, les mauvaises langues prétendent que les infirmières de nuit ne font rien, alors qu’elles prennent sur elles de discuter bien fort de leurs dernieres vacances pour que vous puissiez ne pas aller où elles camperont. Par exemple à Thingy Playas (en Espagne) ou la discothèque est top et la sangria pas chère. Ou à Thingyñao (au Portugal) où il y a des étudiants allemands trop mignons. Ou à Thingykos (là, je ne sais pas , peut-être en Grèce?) où la discothèque est bien aussi, et en plus l’ouzo est gratuit pour les filles (ça se confirme, ça doit bien être la Grèce).

5- L’hôpital, c’est animé: quand une petite fille de 18 mois a émis un léger pleur et que la maman du braillard s’est permis une réflexion parce que ça dérangeait son veau. Il a fallu l’intervention d’une infirmière attirée  par le spectacle, pardon :dévouée à son métier pour séparer les deux mamans. 

4-L’hopital, ça permet de repousser les limites de l’impossible. Qui a dit qu’il fallait dormir et manger pour survivre? Entre la bouillie pré-digérée servie avec grâce aux heures hospitalières des repas (diner à 17 h) et l’animation continue toute la nuit, on bat des records Toddler 5 et moi! D’ailleurs il faut que je me renseigne auprès du Guinness book, si ça se trouve on est être bon pour y rentrer! 

3- L’hôpital, ça permet de tester sa patience. Parce qu’il en faut pour supporter tous les points au dessus. Dit autrement, l’hôpital ça permet de tester ses instincts de psychopathe. Où est ma kalachnikov? Que j’aille directement régler le problème du braillard et de sa mère. 

2-L’hopital, ça fait pleurer mon bébé. Il n’a plus vraiment mal, mais il pleure quand les infirmières lui refont son bandage autour des attelles. Il est terrorisé par les radiologues. Il se méfie des médecins qui ne font rien qu’à lui regarder la jambe. 

1-L’hopital ça guérit mon bébé. Mais si ça pouvait le faire plus vite, ça nous ferait bien plaisir à tous (Maricheri et le reste de la tribu comprise).

La prochaine fois je vous parlerai des joies de l’hôpital le jour. C’est rigolo aussi.


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