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Critiques Séries : Powers. Saison 1. Pilot.

Publié le 11 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Powers // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Powers c’est l’histoire d’une série maudite. Développée à deux reprises par FX, elle n’a finalement jamais donné lieu à une série. Ce n’est que lorsque Sony a décidé de développer Powers pour son service de streaming Playstation Network que la série a réellement pu voir le jour. Adaptée de comics, Powers est une série qui avait énormément d’atouts pour me séduire. Créée par Charlie Huston (à qui l’on ne doit pas grand chose pour le moment), on sent qu’il y a derrière ce premier épisode quelque chose à creuser mais ce n’est pas fait avec le plus grand entrain possible. Il faut donc persévérer tout au long de l’épisode pour tenter de comprendre où est-ce que Powers va bien pouvoir aller. Il y a des idées sauf que cela manque aussi cruellement de surprises. Ce premier épisode fait donc un long travail d’exposition, rappelant parfois un peu Alphas (Syfy) mais sans être aussi amusante que cette dernière. Cependant, je ne pense pas que le but de Powers soit d’être une série amusante, plutôt une série sur la dépression d’un homme qui a perdu ses pouvoirs. Sharlto Copley (District 9, Chappie) est quelqu’un que j’aime bien, notamment car il était excellent sous les traits de Chappie dans le dernier film de Neill Blomkamp mais cela ne veut pas nécessairement dire que la série lui rend service.

Dans un monde où les super-pouvoirs sont relativement communs, et pas particulièrement héroïques, deux inspecteurs de police, Christian Walker et Deena Pilgrim, sont spécialement chargés des crimes impliquant des pouvoirs hors normes...

Basée sur les comics du même nom de Brian Michael Bendis, la série veut nous prouver qu’elle peut réellement raconter quelque chose sur un univers de super-pouvoirs complètement différents de ce que l’on connaît actuellement. En effet, avec toutes ces séries et films de super-héros, on a l’impression d’avoir vu une grande partie de ce que la fiction peut faire. En créant une version dépressive d’Alphas (car c’est comme ça que je pourrais décrire Powers), Charlie Huston n’a pas forcément réussi à capturer l’essentiel dans ce premier épisode. Malgré un excellent casting, on peut inclure Susan Hayward (The Following), Eddie Izzard (The Riches), Max Fowler (The Killing), Adam Goldley (Breaking Bad) ou encore Michelle Forbes (The Returned US), ce premier épisode me laisse vraiment septique quant à l’évolution que peut prendre la série. Cela manque cruellement de structure et d’engagement. Je n’ai pas réussi à entrer dans ce premier épisode comme j’aurais voulu. Je ne suis pas contre les séries de super-pouvoirs avec un angle plus sombre, plus polar-esque, sauf que ce n’est pas fait de la meilleure façon qu’il soit. On a l’impression parfois que le scénario manque cruellement de caractère, délivrant ainsi des personnages à moitié plats. Car c’est bien le souci justement, les personnages n’ont pas l’envergure nécessaire. Surtout les secondaires.

Car oui, le héros est engageant et en tout cas pourrait me donner envie d’en découvrir un peu plus. C’est surtout pour Sharlto Copley que j’ai envie de suivre de plus près cette série. Car Charlie Huston n’a pas forcément réussi à capturer le truc que je recherchais en regardant ce premier épisode de Powers. La mise en scène est quant à elle très pauvre elle aussi; C’est sombre mais pas forcément dans le bon sens du terme. J’aurais aimé une image plus léchée, plus travaillée, surtout de la part de David Slade (qui a travaillé sur le visuel d’Awake, d’Hannibal, et à qui l’on doit Hard Candy et le 3ème volet des aventures de Twilight). Ainsi, ce premier épisode n’est pas suffisant pour se faire une vraie idée du paysage. On sent qu’il y a quelque chose qui se dessine en arrière plan et même si la scène finale m’a fait plus rire qu’autre chose, je pense que l’intérêt de Powers pour le moment n’est pas vraiment ici. Les personnages ne sont pas encore tous très bien présentés et l’univers pas encore totalement défini. Reste alors Eddie Izzard et son personnage de Wolfe. Voilà donc une série qui avait pleine de promesses et qui en avait excité plus d’un lorsque FX s’était lancé dans l’opération. Le résultat ici est assez médiocre, donnant un arrière goût d’inachevé.

Note : 3.5/10. En bref, introduction bancale d’une série qui a du potentiel.


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