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Cinéma | J’ai testé le film BIG EYES au cinéma

Publié le 18 mars 2015 par Generationnelles @generationnelle

Derrière ces visages mélancoliques aux yeux gros comme des soucoupes, se cache la folle épopée du couple Keane, mais aussi l’une des plus grandes tromperies du monde de l’art. Une histoire folle que Tim Burton a mis en image.

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Synopsis : Nous sommes dans les années 1950. Margaret est mère célibataire, mais aussi peintre avec un style bien à elle : des portraits d’enfants qui semblent porter la misère du monde sur leurs épaules, affublés d’une énorme paire d’yeux. Un genre qui tranche avec le style minimaliste en vogue à l’époque. Elle rencontre Walter Keane, lui aussi peintre, et beau-parleur. Il réussit à vendre les toiles de celle qui sera sa future femme, en se faisant passer pour leur auteur. Inspiré d’une histoire vraie.

Que dire du film ? L’association de ces visages enfantins et freaky à l’univers de Tim Burton avait de quoi être excitant. Le réalisateur de « L’étrange Noël de monsieur Jack » renouait avec tout ce qui nous avait plu chez lui : ce goût pour l’étrange et pour cette vision pop des années 1950, 1960 et 1970. On pense évidemment à « Edward aux mains d’argent », « Beetlejuice », mais aussi le plus récent « Dark Shadows », plutôt réussi.

Pourtant, « Big Eyes » nous laisse sur notre faim. On traque péniblement et sans résultat la bizarrerie toute « burtonienne ». Elle se devine laborieusement, quand Margaret Keane, campée par la convaincante Amy Adams, est prise d’hallucination. Mais pas plus.

La déception est d’autant plus grande, que le réalisateur américain s’est attaqué à une espèce de petite cône populaire. Explications : Walter Keane a rapidement constaté que les toiles de son épouse plaisait plus au grand public, qui n’avait pas les moyens de se les offrir, qu’à l’intelligentsia habituée aux galeries d’art. Ni une ni deux, le charlatant a eu l’idée d’imprimer les dites œuvres à grande échelle et de les vendre à bas coût. Le succès est total, et la fortune des Keane effective.

Une industrialisation de l’art qui va inspirer un certain Andy Warhol…

Big Eyes de Tim Burton. ©Studio Canal 2015.

Le film met aussi en lumière la condition des femmes. Margaret est une femme soumise, sous la coupe de son mari tyrannique.

On passe le plus clair de son temps à attendre la magie Burton, en se disant que l’alchimie entre le sujet et le réalisateur ne pouvait être que parfaite, et pourtant…

Le résultat est un beau biopic, bien filmé, bien joué, mais sans saveur. Mieux vaut le voir sans savoir qu’il s’agit d’un Tim Burton.

En salle le 18 mars.


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