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Chronique lupienne |ALL DOGMAS WE HATE | Human Wrath

Publié le 23 mars 2015 par Metalosphere @metalosphere

Tracklist :

1/ ASYLUM

2/ TEN FEET TALL TERROR

3/ HUMAN WRATH

4/ OUTRAGEOUS FREAK

5/ ACID RAIN

6/ TOTAL ECLIPSE

7/ CRUSHED TO DUST

8/ A NEW BREED

9/ THANKSKILLING

10/ A NEW HOPE

La ville de Nîmes est réputée pour son histoire antique, ses férias, ses monuments et ses arènes, blablabla…… STOP ! Personnellement, je pense qu’il y a un détail qu’il ne faut pas omettre aujourd’hui : comme toutes les régions de France, cette ville du Gard abrite aussi en son sein quelques groupes de metal, rock et punk en tout genre comme Eclypse, Epilepsy, Du Bruit Dans Les Caves ou encore Right To The Void. Cependant, il y a un groupe qui s’est bien fait remarqué depuis février 2011, un groupe qui a réussi à faire grimper sa côte de popularité en 4 ans d’activité de nobles et loyaux services au metal français, une congrégation crachant sur le genre humain et ses principes moraux, préférant la folie plutôt que la raison, l’enfer à la place du paradis et prônant non pas la paix mais l’Apocalypse, un groupe qui présentera ses deux majeurs à tout ce qui est éthique, morale, raison, règles, principes et surtout… dogmes.

Oui : je parle bien évidemment de All Dogmas We Hate ! Comme vous le savez peut-être déjà, la musique de All Dogmas We Hate mêle à la fois Metal et Hardcore avec une bonne dose mesurée de Progressif ! Grâce à cette fusion carrément explosive, le groupe a sorti 2 albums et un EP ainsi que deux clips officiels basés sur leur dernier album s’intitulant Human Wrath, tout ceci étant sorti sous l’oeil bienveillant du label M & O MUSIC dont la signature a permi aux gens de trouver leurs albums dans les bacs CD’s de quelques pays et sur le net également ! D’années en années, le groupe a su se surpasser malgré son changement de line-up, et la preuve irréfutable va être lue dans cette nouvelle chronique faite par le loup de la Metal’O’Sphère.

Ladies & Gentlemen, welcome to hell !

La porte du chaos vous est ouverte dès le début de l’intro de ASYLUM, mais je pense que ceux qui seront les plus étonnés seront ceux qui ne sont pas forcément fans absolus de All Dogmas We Hate et qui s’apercevront que le chant n’est non seulement pas le même que sur l’album précédent mais qu’il est potentiellement plus puissant que ce que vous avez connu et/ou écouté niveau musique, tel est mon avis personnel.

Lorsque TEN FEET TALL TERROR commence, on s’aperçoit tout à coup que les riffs sont beaucoup plus mélodieux et techniques, ce qui donne un rendu incontestablement plus efficace et surprenant. On notera également la présence de breaks fréquents mais qui sont les préludes d’un matraquage impitoyable avec un appui qui a du punch : le rythme rapide de la double pédale escortée de blasts transforme la batterie en artillerie lourde suprême signée All Dogmas’ ! Leur côté mélodieux se fait bien entendre avec une bonne touche mélancolique, cette dernière étant à la fois puissante et enivrante. Puis, le morceau se termine progressivement…. jusqu’à ce que s’enchaîne la plaie éponyme de l’album.

HUMAN WRATH ne vous fera aucun quartier ! Toute la décadence et la folie schizophrénique de l’être humain sont démontrées à travers ce morceau : le début est simple certes, mais puissant et efficace. Puis tout d’un coup, on a droit à un passage calme et posé à la guitare, mais ça, c’est pour qu’au final Mike et ses acolytes Silver, Fabrice, Mael et Alex vous entraînent dans un maelström de soif de destruction et de chaos lorsque s’ensuit juste après la touche mélodique un passage qui réveillera les âmes des moshers de Hardcore Metal au rythme de « Suffer my human wrath ! ».

OUTRAGEOUS FREAK est la réponse que vous enverront dans la gueule All Dogmas’ si vous avez le malheur de les sous-estimer : la présence des blasts et de la double-pédale se manifeste sauvagement, accompagnée de breaks sur lesquels feront de même les riffs des guitares et de basse juste après que l’une des grattes ait balancé un solo break mélodique ! C’est alors que vers la fin du morceau les choeurs du groupe retentissent, vous faisant savoir qu’il ne faut jamais rire d’un animal avec une patte prise dans un piège grotesquement déjouable.

Puis arrive ACID RAIN et comme son nom l’indique, je vous laisse imaginer de quel bois elle chauffe si elle est jouée en concert ou si elle a été joué ! Quoiqu’il en soit, les breaks ne chôment pas et les grooves de la basse rendent l’atmosphère de plus en plus lourde comme si le ciel s’effondrait sur nos têtes pour que nous le retenions tous de par la seule force de nos épaules, tel le titan Atlas. Et seul un titan peut vous coller une telle rouste monumentale sur ce morceau ahaha !

Attention, voici TOTAL ECLIPSE ! Un break arrive dès le début du morceau, laissant imaginer que c’est un morceau à la Napalm Death sur « You Suffer » mais en fait non : ce n’est qu’une façon de vous faire croire que c’est fini pour qu’ensuite, d’un coup sec et dévastateur, un bélier structuré de riffs en aller-retour, de blast, de grooves savamments bestiaux et d’une double-pédale en furie vous arrive en plein dans le buffet. La mélodie qui s’ensuit de par l’écho des riffs veut vous pousser à dire que c’est impossible de continuer de lutter face à un tel monstre, sauf que la bête n’en n’a pas eu assez et veut mettre votre force à rude épreuve en repartant de plus belle avant de s’achever sur un froid mais puissament impartial « TOTAL ECLIPSE INSANITY ! ».

Et voilà la perle de l’album pour beaucoup de fans : CRUSHED TO DUST ! Cette chanson a fait parler d’elle depuis qu’un clip a été réalisé dessus, et laissez-moi vous dire que celle-ci poutre à 100% en live, de par sa forte influence hardcore avec un nuage de deathcore dedans niveau riff et blast ! Les choeurs seront toujours aussi fidèle à Mike, et c’est ainsi que retentissent les légendaires  » CRUSH ! CRUSH ! CRUSH TO DUST ! », on aura également la surprise d’entendre des choeurs en growl et scream vers la fin du morceau.

Maintenant passons à A NEW BREED. Un slide retentit comme s’il sortait d’un vortex spatio-temporel, faisant surgir la cavalerie apocalyptique qui n’est jamais à court de breaks et de blast, mais l’enchaînement qui suit donne envie de provoquer des gigantesques tourbillons de circle pit ! Mais tout d’un coup, la basse se rebiffe comme si vous lui avez envoyé une vilaine pichenette du bout du doigt : erreur fatale ! Elle ramène ses copines dévastatrices et vous voilà achevés à coups de riffs mélodieux, ces derniers évoquant étrangement du Scar Symmetry.

Joyeux THANKSKILLING ! Un premier riff mélodieux qui semble revenir de très loin retentit comme une sirène d’alerte aérienne, annonçant le début de la fin de votre misérable existence. Mike hurle sa rage et sa haine grâce à ses growls gutturaux et profonds tandis que guitare et basse allient leur force de riffs grooves’quement tranchants et écrasants, mais le tempo ralentit sur une sonorité hardcore, réouvrant ainsi la boîte à break mais cette fois-ci, ce sont les riffs des guitares qui en sont leurs prophètes avant que la foudre toute-puissante de All Dogmas’ ne vous arrive en pleine gueule, afin de vous « enterrer vivants, six pieds sous terre » (CQFD ref. lyrics). Le chant vengeur s’adoucit en murmurant « Thankskilling » deux fois d’affilée, avant que l’avènement de l’Armaggeddon anticipé par les All Dogmas’ n’arrive. Puis c’est la fin..

…..Avec A NEW HOPE : une voix féminine explique qu’elle a survécu à l’apocalypse et que si l’on en croit et comprend ce qu’elle veut dire, le pire est à venir. La balade de fin à la gratte nous donne la sensation de laisser couler une dernière larme tout en contemplant un paysage dont le cataclysme, la destruction et le chaos en sont les peintres, les architectes et les créateurs. Mais les vrais maîtres de cet univers dans lequel nous avons été plongé sont bel et bien ALL DOGMAS WE HATE.

En fin de compte, satisfaits ou pas, une chose est sûre : c’est que tout dépend lesquels, mais le temps a su endurcir et renforcer la musique des Nïmois, la rendant plus technique et mélodique de façon progressive, son esprit étant habité par le spectre du Chaos. Si cela n’avait pas été le cas, alors pourquoi ont-ils enchaînés tournées sur tournées, concerts sur concerts, festivals sur festivals avec tant de dextérité et de détermination dans leur état d’esprit ? Dois-je vous rappeller qu’ils avaient partagé la tête d’affiche de la 2ème édition pour le 1er jour du Garrigue Fest aux côtés de grands comme Antropofago, Detoxed ou même BreedMachine ? Je pense que j’ai fait le tour. See You In Hell.

Lupiennement vôtre.

Mention spéciale : Remerciements sincères pour le soutien à Silver, Mikki, Fab’, Mael, Alex ainsi qu’à ma frangine Mélodie  et à Raphael, Vince, Drake et le reste de la clique.

Loup Noir

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