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Plus d'un milliard d'objets connectés dans les smart cities en 2015

Publié le 26 mars 2015 par Pnordey @latelier

L’institut Gartner prévoit que le nombre d’objets connectés utilisés dans les smart cities devrait être multiplié par neuf entre 2015 et 2020. Une croissance tirée par les particuliers, relayée ensuite par les solutions de mobilités digitales.

Les smart cities feront appel à près de 10 milliards d’objets connectés d’ici 2020 contre 1,1 milliard en 2015, prévoit l’institut d’études. Une croissance surtout observée dans le domaine des bâtiments et maisons connectés qui représenteront 45% des « choses » connectées en 2015 (206 millions pour les bâtiments connectés, 295 millions pour les maisons). Cette proportion devrait atteindre 81% d’ici 2020 selon Gartner. En 2014, Juniper Research prévoyait que les revenus engendrés par les services liés à la « smart home » avoisineraient 71 milliards de dollars en 2018. «  La smart city représente une grande opportunité de revenus pour les fournisseurs de services technologiques », explique d'ailleurs Bettina Tratz-Ryan, vice-présidente de la recherche chez Gartner. « Mais ceux-ci doivent commencer maintenant à planifier, à s’engager et à se positionner ». En effet, selon les prédictions du cabinet de conseil, même dans le cadre de la smart city, le secteur public devrait laisser la part belle aux initiatives privées en matière d’Internet of Things (IoT). La raison ? Des cycles d’approvisionnement trop long côté public principalement.

Les chiffres de la croissance de l'IoT sans la smart city de Gartner

        Gartner prévoit 2,7 milliards d'objets connectés en totalité dans les smart cities en 2017

L'IoT dans la smart city, porté par la maison intelligente

La croissance sera d’abord portée par la consommation individuelle, autrement dit les résidents des villes, qui investiront massivement dans les objets connectés pour équiper leurs habitations. Au CES en janvier dernier, on a par exemple retrouvé le Nest Learning Thermostat qui permet aux habitants de réguler la température de leur maison à distance grâce à une application ; ou bien encore les serrures et clés intelligentes Okidokeys qui offrent un déverrouillage à distance via un smartphone.

Assister et prévenir, voici les deux fonctions principales de l’Internet of Things dans le contexte de la maison, les objets connectés devenant en quelque sorte les anges gardiens des habitants du lieu. Bracelets et montres connectés, capteurs sensoriels détectant la présence de monoxyde de carbone ou encore l’éclairage LED intelligent peupleront cuisines, chambres et salons dans un futur proche. A noter que l'éclairage intelligent, dont une des solutions est proposée Philips (hue), enregistre d'ailleurs la croissance la plus forte parmi les objets connectés de la maison avec 570 millions de produits vendus estimés en 2020 contre 6 millions cette année. 

La digital mobility, second secteur clé de l'IoT dans la smart city

Les investissements IoT devraient également intervenir dans la mobilité, autre thème phare de la smart city. On peut relever l’initiative du Royaume Uni qui, fin 2013, lançait le premier projet pilote d'autoroute connectée au monde. Des capteurs stratégiquement placés sur des bandes d'autoroute sont capables d'évaluer le trafic et d'émettre des signaux adaptés. Entre autre, ces capteurs qu'on retrouve aussi dans les villes à l'instar de Santander, permettent de réagir rapidement en cas de congestion de la circulation et d'imposer une limitation de vitesse aux automobilistes, adaptée aux conditions du trafic en temps réel.

Servant le même dessin de gestion du flux routier, le système de management de parking de Los Angeles constitue également une initiative de smart mobility à relever. En 2012, la ville testait en effet la solution Express Park, un logiciel qui traque les places de stationnement inoccupées, une technologie plus que nécessaire en zone urbaine. Les informations sont instantanément renvoyées sur une application gratuite, ParkMe. Si la technologie du projet d'autoroute connectée britannique a été développée par une start-up (en partenariat avec le ministère des transports), la solution de parking intelligent de Los Angeles ne relève que d'une initiative publique (de la municipalité elle-même et du département des transports de la ville). De quoi nuancer les propos de Gartner. Le secteur public aurait donc tout même un dé à jouer dans l'IoT. Dans un livret blanc publié en 2013, Cisco estimait l'opportunité de revenus de l'IoT à 460 milliards de dollars pour le secteur public sur les 10 années à venir, grâce notamment à l'optimisation de la performance des services publics et de l'apparition de nouveaux business models. 


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