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Critiques Séries : Helix. Saison 2. Episodes 7 et 8.

Publié le 30 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Helix // Saison 2. Episodes 7 et 8. Cross-Pollination / Vade in Pace.


Cette saison d’Helix avec ses va et viens dans le temps commence à montrer ses grosses faiblesses. Le problème c’est que cela manque cruellement d’entrain. J’ai l’impression que Helix ne sait pas trop ce qu’elle veut faire cette année, comme si elle voulait nous embarquer dans son histoire d’île, d’immortalité, sans trop savoir quoi faire de plus derrière. L’élimination de certains bons personnages m’a déçu et du coup, on se retrouve avec parfois les personnages les plus ennuyeux. Je pense par exemple à « Cross-Pollination ». Je suis conscient que l’envie de Helix est aussi de parler d’immortalité et que donc revenir en 1601 n’est pas si étrange que ça, sauf que c’est terriblement mal amené et donc on s’ennuie terriblement. Le souci c’est que Michael n’est pas le genre de personnage envers lequel on a envie d’avoir énormément de compassion. En tout cas, ce n’est pas du tout mon cas. Bien évidemment que le but est de nous parler de qui était Michael, de ce qui a fait qu’il est comme ça maintenant. Sauf que Helix a vraiment dérivé vers des eaux très troublantes depuis le début de la saison. L’an dernier c’était une série totalement différente, qui s’était rapidement retrouvée dans la catégorie des pires évolutions au cours d’une saison de la saison précédente.

Cette année, je ne peux pas dire le contraire car je prends la saison 2 d’Helix comme quelque chose de complètement foutraque qui ne sait pas du tout dans quel sens aller mais qui parvient malgré tout à me séduire comme il se doit. Dans le présent, Julia apprend un peu plus de choses sur l’île. C’est presque Lost sans être Lost. Le truc c’est que Lost avait su faire de l’île le héros de la série. Dans Helix, les personnages et l’île n’ont pas vraiment de connexion suffisante pour nous donner envie de nous attacher aux destins divers et variés. Du coup, si l’inspiration probable de cette saison est Lost, cela ne fonctionne jamais vraiment. Car ce que je préfère dans Helix c’est quand elle ne s’inspire de rien si ce n’est d’elle-même et de l’idée de départ qu’elle a l’air d’avoir toujours plus ou moins eu. Alan de son côté continue de rester l’un des personnages les plus intéressants. Car ce qu’il y a de bien avec Alan c’est qu’un moins il tente de faire évoluer l’histoire. Contrairement à Michael, perdu au milieu d’une romance tout ce qu’il y a de plus irritant (car Helix ne sait pas raconter d’histoires d’amour) et que les autres personnages ont du mal à se faire une vraie place dans l’épisode.

Même le passage à Paris aurait pu être intéressant mais Helix retient encore énormément d’informations et ne nous révèlent donc les choses qu’au compte goutte. Sister Anne et Peter sur l’île ont eux aussi de quoi nous raconter des choses. Anne est toujours du côté de Michael bien que ce dernier sache qu’elle est derrière l’histoire des abeilles infectées. On sait qu’il ne la voit que comme une sorte de followeuse, rien de plus. On sent que la série veut aller plus loin mais le problème vient du fait que son histoire manque cruellement d’ambivalence. On ne sait jamais où est-ce que Helix va aller et l’histoire ne semble même pas trop savoir où elle va non plus. On a donc tout un tas de trucs qui sont constamment mélangés, entre passé, présent et futur. Le mélange des timelines aurait pu être une brillante idée, comme c’est le cas pour 12 Monkeys, la série diffusée juste avant Helix, sauf que contrairement à 12 Monkeys, Helix n’a aucune maîtrise du temps. On passe donc souvent d’une scène à l’autre sans qu’il n’y ait quoi que ce soit de fluide. Sincèrement, parfois je me dis que j’ai fais une erreur à regarder cette saison et puis d’un autre côté, je me dis que ce n’était pas une mauvaise idée de faire une suite à la précédente saison qui s’était achevée de façon très étrange et appelait forcément à une suite.

La grande question était de savoir après cet épisode si Julia allait arriver sur l’île, sur Michael était un monstre ou pas du tout mais tout cela n’est pas très bien écrit. Ne serait-ce que les flashbacks en 1601 qui personnellement m’ont irrité au plus haut point. « Vade in Pace » est un épisode complètement différent. Avec quelques bons twists, on est loin de la déception de l’épisode précédent. C’était un épisode qui avait son lot de surprises, tout ce qu’il y a de plus intéressant pour moi car c’est aussi ce que j’ai envie de voir dans une telle série. Mais elle a souvent pris pour habitude de faire des épisodes d’un côté ennuyeux puis de rattraper le problème avec des révélations dans l’épisode suivant. C’est un effet pervers car du coup, on se dit que l’on donne une dernière chance à la série pour rien. Je dois avouer, je ne savais pas vraiment comment l’histoire du futur allait trouver un lien avec celle du passé. Mais laisser Michael enterré vivant était une excellente façon de lier le tout. Mais je me demande si au fond Michael n’avait pas quelque chose de plus à nous raconter. L’autre intérêt de cet épisode était aussi de savoir si le bébé de Sarah était en vie ou non. L’issue de l’épisode est là pour nous le révéler mais la révélation en elle-même n’est pas ce qu’il y a de plus important.

Le plus important c’est le cheminement de l’épisode afin de nous emmener à son issue. C’est tout de même assez mal fichu par moment car il y a de gros problèmes dans l’écriture de Helix. C’est en tout cas comme ça que je le ressens malheureusement. Michael voulait que tout le monde, incluant le CDC, soit purifié. Steven Weber n’a pas apporté grand chose à Helix en termes de performance et son personnage n’a pas été à la hauteur de mes attentes même si au fond il avait une vision des choses qui aurait été intéressant à voir plus amplement si seulement Helix avait voulu le faire. Steven Weber c’est un peu comme Jeri Ryan dans la première saison finalement. Je ne m’y attendais pas du tout. J’apprécie tout de même aussi le fait que les scénaristes n’aient pas voulu se répéter par rapport à la saison précédente. Les choses sont donc ici bien différentes, peut-être encore plus fluides que je n’aurais pu l’imaginer mais c’est aussi le souci que j’ai avec cette série. Elle semble parfois faire des choses et puis tout d’un coup, elle casse le rythme et nous ennuie terriblement.

Kyle - « Come on, things are intense enough without you screwing with my head. »
Sarah - « Look Kyle, we really need to talk. »
Kyle - « About what? A five hundred year old man? »

Finalement, cette saison d’Helix compte nous surprendre avec des idées bien à elle. Ce n’est pas toujours fait avec la grande élégance ou fluidité mais on ne peut pas dire qu’elle ne tente pas. Même si c’est souvent raté, au moins elle cherche aussi à se renouveler par rapport à la saison précédente.

Note : 3/10 et 5/10. En bref, entre l’ennui et le sympathique, il n’y a qu’un pas.


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