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« Satisfait ou remboursé » le nouveau concept de vente de médicaments

Publié le 02 avril 2015 par Antoinemoulin @medecinsurinter

« Satisfait ou remboursé », cette stratégie de vente tant connue des consommateurs va maintenant être aussi appliquée par les acteurs du secteur pharmaceutique. Un programme de suivi de patients a été mis en place et présenté par le laboratoire Roche ce jeudi 2 avril afin de faciliter la mise en application de ce nouveau concept de vente.

Un principe de vente pouvant avantager les patients

Les prix des médicaments notamment ceux destinés au traitement des graves troubles comme le cancer sont particulièrement onéreux. Pourtant, leur performance dépend de plusieurs facteurs. Le taux de guérison diffère donc d’un patient à un autre. Grâce au principe du « satisfait ou remboursé », les malades seront moins lésés suite à l’échec d’un traitement trop coûteux. Notons que le Sovaldi, un remède contre l’hépatite C, est déjà vendu sous ce concept, et ce, depuis 2014.

Il faut noter qu’un patient doit dépenser 41.000 euros dans l’achat de ce médicament pour avoir la chance de guérir de sa maladie. Le fabricant Gilead s’engage à rembourser une partie de cette somme en cas d’échec du traitement. Celgène, la biothech américaine s’engage aussi à appliquer ce système de vente avec son anticancéreux Imnovid. Il en est de même en ce qui concerne le laboratoire Suisse Roche avec son Herceptin. Selon Novartis, un leader dans l’industrie pharmaceutique, les laboratoires seront désormais payés selon la performance de leurs produits ; une idée qui tend à faciliter la tâche du Comité économique des produits de santé (CEPS) dont le rôle consiste à négocier le prix des médicaments auprès des labos. Le deal de performance facilite aussi la tâche de la Haute Autorité de santé dans l’évaluation de l’efficacité d’un traitement.

Nécessité d’une évaluation en vie réelle

Bien sûr, pour faciliter l’application du concept « Satisfait ou remboursé », la mise en application d’un système d’évaluation en « vie réelle » est nécessaire. Il est décidé en commun accord entre le laboratoire et le CEPS. Le programme consiste notamment à évaluer l’état du patient depuis le début du traitement jusqu’à la fin en vue de définir l’efficacité du traitement. C’est le médecin traitant qui se charge de remplir le registre. L’anonymat des patients sera assuré.

Le principe du « satisfait ou remboursé » ne s’applique pas uniquement en France. En Allemagne, Novartis a aussi contracté avec les autorités pour la vente de son Aclasta, un médicament contre l’ostéoporose. Au Royaume-Uni, Johnson&Johnson a également établi un contrat de performance lors de la mise en vente de l’anticancéreux Velcade.

Vers la baisse du coût de médicament

Le mécanisme « satisfait ou remboursé » pourrait réduire le coût du médicament. En effet, les laboratoires sont tenus de rembourser les frais de traitement quand la note de HAS et le résultat de l’évaluation en vie réelle sont peu favorables. Toutefois, certains laboratoires ne sont pas encore prêts à se lancer dans l’aventure.


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