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Critiques Séries : HAPPYish. Saison 1. Pilot.

Publié le 07 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

HAPPYish // Saison 1. Episode 1. Pilot.


HAPPYish la nouvelle comédie de Showtime aurait bien pu ne pas voir le jour. Au départ, le rôle de Thom Payne incarné par Steve Coogan (Philomena) était incarné par Philip Seymour Hoffman. Un choix d’acteur plutôt intéressant qui aurait probablement donné une série complètement différente. Sauf que l’acteur est décidé avant le tournage de la première saison et forcément, Showtime a du décider : ou bien abandonner le projet ou le tenter avec un remplaçant. Ils vont choisi la seconde option et c’est Steve Coogan qui a pris le relai. N’ayant pas vu le pilote original avec Philip Seymour Hoffman, je ne peux pas comparer la qualité des deux version de la série mais en tout cas, je comprends surtout avec ce premier épisode pourquoi Showtime a absolument voulu poursuivre l’aventure. En effet, la série de Shalom Auslander (qui en est ici sa première création et écriture en tant que scénariste) a cerné un univers, celui de Thom qui a énormément de mal à se faire avec l’idée qu’il est en train de vieillir et que tout est fait dans la société pour lui rappeler que tout n’est plus comme avant. Je ne connais pas encore ça car je n’ai pas encore l’âge de connaître ce genre de problèmes mais je suis certain qu’à un moment de mon existence, je vais finir moi aussi comme Thom, simplement car je ne vais plus pouvoir suivre un monde en constant mouvement. HAPPYish représente d’ailleurs plutôt bien l’univers qui change alors que Thom tente d’échapper constamment à la morosité de sa propre existence.

Un publicitaire cinquantenaire est victime de l'obsession du jeunisme lorsque sa boîte est rachetée. Il ne parvient plus à trouver sa place dans ce nouvel environnement qui le dépasse...

Il y a des scènes particulièrement drôles lors de ce premier épisode, voire même hilarantes (je parle du passage en cartoon, mais pas seulement, il y a aussi cet échange sur l’utilité de suivre une marque sur Twitter). Ken Kwapis (The Office, Ce que pensent les hommes) a très bien compris comment mettre en scène cette série afin de lui donner à la fois un côté ultra sombre et dramatique mais en même temps quelque chose de très lumineux. Je trouve que l’on est donc assez loin de beaucoup de comédies de Showtime qui s’inscrivent pour certaines dans la même démarche visuelle (et cela me dérange d’ailleurs énormément). En tout cas, le premier épisode évolue très rapidement et ne cherche pas à passer par quatre chemins. Si l’épisode trouve le temps d’être très drôle, il se permet également de nous présenter tous les personnages un par un de façon très intelligente. On a donc Lee, la femme incarnée par une Kathryn Hahn (Parks & Recreation) très en forme. Le duo qu’elle forme à l’écran avec Steve Coogan est vraiment succulent. Je ne m’attendais pas du tout à ce que la série parvienne à quelque chose de ce genre là mais c’est tout simplement brillant.

Car si elle sert très bien le récit, ce n’est pas le seul personnage à servir aussi bien le récit. Il y a à côté d’elle Ellen Barkin qui me manquait depuis la fin de The New Normal, responsable de l’une des meilleures scènes de l’épisode. Il faut dire que son personnage de Dani n’a pas sa langue dans sa poche et que dans les futurs épisodes de la saison, j’ai déjà hâte de voir ce que cela va bien pouvoir donner. On retrouve aussi Carrie Preston (The Good Wife) et son jeu légendairement coquette et délirant. Elle prouve qu’elle peut se muer encore une fois dans tout un tas de rôles complètement différent. HAPPYish lui offre une vraie opportunité de nous rappeler son personnage dans The Good Wife, quelque chose de si délicieux que l’on pourrait en déguster tout le temps. Et puis il y a Badley Whitford (Trophy Wife) qui n’a pas perdu de temps après l’arrêt de sa comédie et qui s’attaque ici au rôle de Jonathan Cooke, ami de Thom, qui n’a pas du tout la même vision des choses que ce dernier car il semble accepter sa condition. A contre coeur mais il pense que c’est le cours des choses qui est comme ça. En tout cas, ce premier épisode cherche aussi à mettre les projecteurs sur le héros tout en donnant à ce dernier un véritable espace pour nous amuser.

Il y a sa voix off qui aide beaucoup mais pas seulement. HAPPYish veut aussi nous faire passer tout un tas de bons moments grâce à un humour qui se veut à la fois efficace, transgressif par moment et surtout intelligent. Tout ce qui peut faire rire dans ce premier épisode n’est pas fait par hasard et c’est quelque chose que j’ai tendance à apprécier. Je n’attendais pas cette série avec impatience et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en y allant. Je suis forcé de constater que finalement c’est une petite réussite.

Note : 8/10. En bref, un premier épisode énergique et surtout très drôle.


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