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Choc !

Publié le 06 avril 2012 par Elena

Choc !

The Journal for Plague Lovers album cover is a portrait of pain. Photograph: PR ( site)

Je ne sais pas par quoi commencer...

Je me suis sentie sidérée.. choquée... sans voix... immobilisée... assassinée... meurtrie... blessée... marchée dessus... humiliée... désavouée... déconsidérée... .... .... .... ....

En grande période de fragilité suite à plusieurs problèmes de santé et à un questionnement général sur ma vie, je suis retournée voir mon psy "adoré"...

Quelle idée n'ai-je pas eu là... Je ne le voulais pas, je ne le sentais pas... mais me suis laissée convaincre car j'étais très mal et très déprimée... finalement, ça avait du sens de demander un peu d'aide...

Je lui ai téléphoné, il a répondu, je lui ai dit que j'avais besoin de le voir, il m'a donné un rendez-vous rapidement.

À mon arrivée chez lui, j'ai été surprise de découvrir que la nouvelle salle d'attente est devenue minusculte, dans un coin du hall d'entrée, fermée par un paravant, la pièce qui faisait auparavant office de salle d'attente ayant été condamée. Je me suis sentie étriquée dans ce coin caché.

Lorsqu'il est venu me chercher, il m'a dit "Bonjour Mme ...". Ca m'a surprise, il m'avait toujours apelelée par mon prénom. Puis, entrant dans la pièce de consultation, je l'ai senti nerveux, agité et même un peu agressif dans ses mouvements. Il a proposé de m'asseoir où je le voulais.

J'ai commencé, lentement, ne sachant comment, à lui expliquer ma situation, mes doutes, mes douleurs, mes problèmes de santé, ma dépression... Il m'a écoutée...

Puis, l'ambiance à changé. Dégénéré.

Il a commencé à parler, avec son ton moqueur et agressif.

Il m'a balancé tout ce qu'il avait sur le coeur depuis qu'on avait arrêté la thérapie, toute sa rancune et sa rancoeur contre moi, sentiment dont je n'avais aucune idée puisqu'il ne m'avait jamais rien dit à ce sujet.

Il s'est moqué de qui j'étais à la fin de la thérapie, me traitant de personne agitée, "arrogante", qui était loin d'avoir fini sa thérapie avec lui. Il m'a souhaité la bienvenue dans le vrai monde, enfin.

Il m'a aussi balancé que je devais enfin cesser de le considérer comme un père, que la réalité était que je n'ai "pas de parents" et qu'il faut que je vive avec, c'est comme ça. Et que selon lui, j'ai toujours beaucoup de colère contre me parents. Il m'a alors proposé de réfléchir à l'entame d'une nouveau travail avec lui, reprenant encore une fois tout ce qui avait été vécu et dit depuis 10 ans, pour que je trouve ma force en moi.

Pendant la séance, j'ai quand même réussi à lui dire que je me sentais agressée et moquée, il n'a rien reconnu, me faisant comprendre que c'est moi qui percevais les choses ainsi mais que ça n'était pas la réalité. Cette attitude m'a fortement fait pensé aux fameux manipulateurs qui renvoient toute la faute et les problèmes aux autres.

Bref, l'écoute et la compréhension que je venais chercher afin de recommencer un travail sur moi n'ont pas du tout été au rendez-vous.

Je n'ai jamais prétendu être parfaite ni avoir réglé tous mes problèmes, mais l'attitude qu'à eue mon ancien psy ce jour-là est intolérable, inqualifiable. J'avais presque l'impression qu'il était soulagé de me voir dans cet état de mal-être et qu'il était content de pouvoir enfin se décharger un peu de sa rancune.

Cette séance m'a complètement démolie, j'ai énormément pleuré, je me suis sentie en état de choc. Je me suis repliée et me suis sentie encore plus déprimée.

Le soir, je lui ai envoyé un mail assassin pour lui dire le fond de ma pensée et refuser tout nouveau travail avec lui.

Je n'ai jamais reçu de réponse, je sais qu'il se protège en renvoyant tous les problèmes sur moi. Il a aussi l'habitude de ne pas sortir du cadre, jamais. Au détriment, je pense, de la parole libre.

Maintenant, c'est à moi de trouver la force de tirer du positif de cette expérience. Et la première chose que j'ai réussi à faire, c'est de refuser de me laisser détruire, humilier et agresser par un psy qui vieilli mal et qui devient aigri... et qui ne reconnais plus ses torts.

Par ailleurs, il m'a dit d'autres choses qui vont me sevir à avancer. Mais même si ces choses sont pertinentes, l'aspect négatif et destructeur entourant le personnage et la séance ne me conviennent pas du tout pour continuer à explorer avec lui mes blessures.

Nos chemins se séparent définitivement ici.

Une nouvelle vie s'ouvre à moi.


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