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Mais au fait, il a quelle tête Mahomet ?

Publié le 18 janvier 2015 par Marcel & Simone @MarceletSimone

Cela fait plusieurs années que les dessinateurs s'essayaient à montrer Muhammad, allant à l'encontre d'un prétendu précepte de l'Islam : celui de ne pas, justement, le représenter. Mais c'est en fait un raccourci que de considérer qu'il existe dans le Coran une telle interdiction. Comme toujours, tout dépend de l'interprétation que l'on fait du texte sacré. A aucun moment il est dit que la représentation humaine est à bannir. En revanche, et c'est là que ça se complique, le Coran est clair sur le fait qu'aucune image de Muhammad ne doit être l'assise d'une idolâtrie quelconque de la part des croyants. Ainsi, le culte des images tel que nous le connaissons dans la religion catholique est rejeté par l'Islam. Cette méfiance est commune à nombre de religions : juifs, protestants... Peut être faut-il rappeler ici que les différentes branches de l'Islam adoptent des positions variées. Par exemple, les chiites peuvent peindre en certaines occasions des portraits de Muhammad, alors que les sunnites, eux, refusent totalement la figuration.

A la période médiévale, en particulier à partir du XIIIème siècle, un nombre conséquent de portraits du prophète se développent. Portraits symboliques ou portraits " réalistes ", ils sont présents principalement dans des manuscrits contenant les écrits sacrés. C'est surtout en Iran, sous la dynastie des Ilkhanides (1290-1336) qu'apparaît l'image de Muhammad. L'iconographie privilégiée est alors celle de la révélation ; épisode où le Prophète reçoit la visite de Jibril (l'archange Gabriel) issu de la Chronique universelle du grand vizir Rachid al-Din écrite à la fin du XIIIe siècle.


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