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Daniel Isaiah: quand lancement rime avec lentement

Publié le 08 avril 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

Le soleil se couche à mesure que sont posées des chandelles sur les tables de la Casa Del Popolo. C’est en ce soir du 7 avril que Daniel Isaiah lance son deuxième album: Come into Gone.

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La soirée s’ouvre avec le trio Fruiting Bodies qui marie les harmonies vocales aux bâtons de pluie, bols tibétains et guitares classiques qui passent entre leurs mains. Les spectateurs attentifs s’habillent de chair de poule ou laisse leurs yeux se remplir d’eau, tandis que d’autres baillent devant leur cellulaire: réactions mitigées.

Pendant ce temps je remarque un Daniel Isaiah en apparence serein qui défile discrètement à travers le public pour couvrir de sourires et de reconnaissance les gens qui sont venus entendre son nouvel effort.

C’est sous la bonne étoile du label Secret City (Patrick Watson, Suuns, Thus Owls) que l’auteur-compositeur-interprète monte sur scène et amorce une envolée folk soutenue par l’esprit pop qui transforme les chansons en compagnes de roadtrip.

Les titres se succèdent autour d’un même tempo et cela rend la suite des choses un peu redondante. Au moment où je commence à me laisser séduire par l’appel de Morphée, le groupe change de dynamique et attaque la très entraînante Heaven Is On Fire à grand coup d’artiste invité qui souffle dans son saxophone comme si c’était la dernière fois: le groove s’installe.

On flotte ensuite sur cette énergie plus festive le temps d’une pièce ou deux pour reprendre la route des ballades qui se distinguent peu les unes des autres.

Isaiah salue le public qui en veut plus. Il se commande un verre alors que son nom est scandé puis remonte en selle pour Two Brothers qu’il a composée avec son guitariste Chris Flower. On sent un plaisir partagé entre les musiciens qui sourient, yeux fermés, les deux pieds dans chaque chanson.

Au moment où l’on croyait avoir tout entendu de son potentiel pop, le groupe reprend le titre Don’t Go Home With Your Hard-On de Leonard Cohen avec une fiévreuse énergie disco.

Je quitte la Casa Del Popolo pendant que c’est encore chaud: les chandelles ont fondu sans faire grandes étincelles.


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