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Kamakura : ancienne capitale du Japon.

Publié le 16 novembre 2008 par Emmanuel

De Tokyo, il est facile et rapide de se rendre à Kamakura. Un train direct depuis la gare de Tokyo vous y conduit en une heure. Il ne faut guère plus de temps en voiture en utilisant l'autoroute mais gare aux embouteillages une fois sur place et aux parkings qui affichent "complet", notamment en période de festivals.

L'avenue principale de Kamakura

Située en bord de mer dans la préfecture voisine de Kanagawa et à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, cette petite ville de 175.000 habitants- du moins à l'échelle japonaise- attire chaque année des millions de visiteurs japonais et étrangers. Malgré sa taille modeste, son statut d'ancienne capitale la hausse au même rang culturel que ses consoeurs, Nara et Kyoto. Et tout son charme réside précisément dans le fait que la ville et ses temples se visitent parfaitement à pied en une journée pour celles et ceux en bonne santé. Aux gens qui s'y rendent pour la première fois, je leur conseille vivement de faire le détour par le kiosque de l'office de tourisme de la gare de Kamakura. Un petit guide de la ville, gratuit de surcroît, propose différents circuits de randonnée. A chacun de choisir selon le temps dont il dispose et la forme du jour.

Vers le sanctuaire de Hachimangu

Kamakura fut la capitale du Japon de 1185 à 1333 durant la période appelée tout simplement "Kamakura". Cette époque marque une transition importante dans l'histoire du Japon de laquelle cinq faits importants sont à retenir:

-La perte du pouvoir de l'empereur au profit d'un chef militaire issu de la noblesse guerrière appelé Shogun.

-Le déplacement de la capitale de Kyoto, ville de résidence de l'empereur, à Kamakura, fief du premier de ces shoguns, Minamoto No Yoritomo.

-L'instauration du Shogunat, un gouvernement de type féodal et dictatorial, qui durera 7 siècles, jusqu'en 1868.

-L'échec de deux invasions mongoles, en 1274 et 1281, dont les flottes seront à chaque fois anéanties par un typhon que les Japonais nommèrent Kamikaze, le vent divin.

-Un développement important du bouddhisme, en opposition au Shinto, religion de l'empereur.

Devenu le centre politique du pays, Kamakura attira naturellement de nombreux religieux qui y édifièrent temples pour les bouddhistes et sanctuaires pour les shintoïstes. Ces temples et sanctuaires se visitent bien sûr encore aujourd'hui, certains sont de véritables oeuvres d'art mais autant prévenir le visiteur de suite, tous sont des reproductions, fidèles certes, mais des reproductions. Impossible de résister si longtemps aux incendies, typhons et tremblements de terre.

Les lieux de visite sont si nombreux à Kamakura qu'il est impossible de les présenter tous ici, et d'en faire le tour en une journée. J'en ai choisi deux que je vais vous présenter en photos. En avant la visite !

Le temple Kenchoji

décidée par l'empereur et achevée en 1253 par un moine
Loin de la gare, il faut compter 45 minutes en marchant d'un bon pas, autant moins sinon plus en bus tant les rues sont encombrées le week-end, c'est le temple à visiter si l'on doit en choisir un seul. Sa construction fut dirigée Gofukakusa Zen chinois venu au Japon en 1246, Rankei Doryu. Il fait partie d'un ensemble appelé Kamakura Gozan, les cinq temples Zen de Kamakura, et demeure le temple de formation Zen le plus ancien du Japon.

L'entrée de Kenchoji



Celle-ci est payante, 300 yens (environ 2 euros), mais la beauté du lieu et le temps nécessaire pour le visiter en font un montant dérisoire. Cette photo a été prise en fait à la sortie et je l'ai échappé belle. J'ai évité de peu une horde de cent cinquante papies et mamies japonaises.

La porte Sanmon


Sanmon, que l'on pourrait traduire par la troisième porte, est en fait le premier bâtiment que l'on rencontre et marque le début de la visite.

Devant le Butsuden


Butsuden est le nom du premier bâtiment de prière, le Sanmon franchi. L'encensoir invite les fidèles à se purifier le corps et l'esprit avant d'y entrer.


L'intérieur du Butsuden et sa statue de Bouddha.

Le deuxième lieu de prière public: le Hatto

Le Hatto, de par sa masse plus imposante que celle du Butsuden, et le fait qu'il faille entrer à l'intérieur pour prier devant le Bouddha lui confèrent plus d'importance.

Vue d'ensemble des principaux édifices

Le premier bâtiment sur la droite, c'est le Butsuden, suivi du Hatto et, tout en arrière-plan, du monastère des moines fermé au public. La porte que l'on aperçoit dans le prolongement de l'allée s'appelle Karamon et ouvre sur un lieu de méditation appelé le Hojo.


Vue rapprochée du Karamon

Un aperçu du Hojo par l'arrière

Le lieu se visite ainsi que le jardin Zen attenant mais j'ai préféré faire l'impasse par manque de temps. J'ai quand même réussi à "voler" un cliché entre les feuillages en contournant le jardin par l'arrière.

Pour conclure la visite de ce site magnifique, une cloche mais pas n'importe laquelle. Elle se trouve en fait près du Sanmon et a le statut très prestigieux de trésor national. Pas mal pour une cloche! Il faut dire qu'elle fut fondue en 1255 et est indubitablement l'objet authentique le plus ancien de ces lieux. Son nom: Bonsho.

Un dernier coup d'oeil avant de repartir et d'enfourcher la moto (celle de gauche)

La visite de Kamakura continuera le week-end prochain avec le Hachimangu. Entretemps, si vous souhaitez regarder plus de photos de Kenchoji et découvrir d'autres aspects de Kamakura, rendez-vous dans l'album photo Kamakura (88 clichés au total).


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