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{Ciné} Birdman

Publié le 13 avril 2015 par Alittlepieceof @Alittle_piece

{Ciné} Birdman

À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego…
S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir…

Deux heures de scènes tournées au plus près des acteurs, presque d’un seul trait, menées tambour battant (au sens propre comme au figuré) et qui offrent du grand spectacle.
Cela donne parfois un peu le tournis parfois mais on en redemande ! Parce qu’Iñárritu maitrise son art à la perfection.
Toute l’action se passe au même endroit, un théâtre à Broadway où Riggan Thompson, qui 20 ans plus tôt incarnait un super-héros dans une franchise façon IronMan et cie, et qui tente de revenir sur le devant de la scène en faisant autre chose qu’un film pop corn. Sur fond de dépression et de petite schizophrénie, de relation tendues avec sa fille, de recherche de reconnaissance et de célébrité, c’est à une réelle réflexion sur la condition de l’acteur, sur le monde du cinéma, de l’art en général même que l’on assiste,  une claque cinématographique entre comédie et tragédie.
Car on rit de la décrépitude de cet acteur star, et on sursaute lorsqu’il pète les plombs.
Michael Keaton réalise ici la meilleure performance de sa carrière (faut dire que j’étais incapable de me souvenir de lui dans un autre film…) et est entouré d’une pléiade de têtes d’affiches qui ici se montrent tels qu’ils sont (Edward Norton est excellentissime mais ne cherche pas à cacher ses fesses flasques et son bide de quadragénaire, Naomie Watts non plus qui malgré son brushing parfait montre une plastique réaliste bien loin des poupées gonflables que l’on voit dans le cinéma populaire américain…)
Bon, j’ai du mal avec Emma Stone et son jeu d’actrice aux yeux globuleux mais son rôle n’en reste pas moins intéressant. C’est par elle que le réalisateur tacle les réseaux sociaux, rendant les acteurs totalement esclave de leur image (qu’ils la maitrise ou non).
Toutes les scènes ou presque sont accompagnés d’un solo de batterie qui vous reste dans la tête et dans la peau des heures entières, une sorte de rythme donné au film entre accélération et sursauts. Les dialogues n’en laissent pas moins le spectateur scotché à son siège.
Du grand cinéma !


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