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Un test sanguin pour diagnostiquer le stress post-trauma ?

Publié le 20 avril 2015 par Santelog @santelog

STRESS post-trauma: Un test sanguin pour le diagnostiquer? – Molecular PsychiatryC’est au départ un réseau de gènes de l’immunité innée, qui vient d’être identifié comme lié au risque de syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Les marqueurs sanguins de ce réseau, pourraient donc fournir la base d’un test, capable non seulement de diagnostiquer le syndrome mais aussi de prédire le risque, donc d’identifier les personnes les plus sensibles. Ces travaux, présentés dans la revue Molecular Psychiatry éclairent également sur la physiopathologie du SSPT.

De précédentes études génomiques ont identifié des différences dans l’expression des gènes chez les personnes atteintes de SSPT. Cette étude aborde le sujet via une approche systémique plus large, par séquençage du transcriptome (ou de l’ensemble des ARN). Ses auteurs, de l’Université de Californie – San Diego, identifient ainsi des marqueurs génétiques, à partir d’échantillons sanguins de patients atteints du SSPT. Ils constatent que ces marqueurs sont associés à des réseaux entiers de gènes qui régulent la fonction immunitaire innée et la signalisation de l’interféron.

Le Pr Michael S. Breen, de l’Université de Southampton en Angleterre, co-auteur de l’étude, explique qu’en analysant des échantillons sanguins de 188 Marines américains ayant développé un SSPT vs non, les chercheurs ont pu identifier des différences génétiques mais aussi, au-delà, des relations dynamiques formant des réseaux entre ces gènes. C’est aussi la compréhension de ces relations dynamiques qui va permettre de mieux comprendre la pathologie du stress post-traumatique. Ces ensembles de gènes co-régulés sont impliqués dans la réponse immunitaire innée, la première ligne de défense du corps contre les pathogènes et dans la signalisation de l’interféron, une voie déjà associée au SSPT. 

Ces signatures moléculaires donnent lieu à la possibilité de diagnostiquer le syndrome ou d’évaluer son risque. Maintenant, quel impact réel ont ces marqueurs dans la physiopathologie par rapport à l’influence relative d’autres facteurs (comme l’augmentation du stress avant de gagner la zone de combat, par exemple)? 

Source: Molecular Psychiatry 10 March 2015 doi:10.1038/mp.2015.9 Gene networks specific for innate immunity define post-traumatic stress disorder


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