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Broadway Therapy, comédie de Peter Bogdanovitch

Par Mpbernet
Une comédie romantique déjantée qui réalise une heureuse synthèse entre Georges Feydeau et Ernst Lubitsch, dans le plus pur style d’humour juif newyorkais : irrésistible !

Izzy et Arnold

Tous les cinéphiles reconnaitront la phrase prononcée par Charles Boyer à l’intention de Jennifer Jones dans « Cluny Brown » : « Dans Central Park, certains aiment donner des noisettes aux écureuils. Mais si d’autres aiment donner des écureuils aux noisettes, qui suis-je pour leur donner tort ? »
C’est donc l’histoire invraisemblable d’un gentil metteur en scène qui apprécie tant les call-girls qu’il leur propose 30 000 dollars à la condition qu’elles cessent leur activité et prennent un nouveau départ. Cet Arnold (Owen Wilson) ne sait pas à quoi il s’attend en faisant cette étrange proposition à Izzy (Imogen Poots), une apprentie comédienne qui fait des passes pour arrondir ses fins de mois. Car elle est si talentueuse qu’elle va séduire sa principale interprète (et épouse) Delta (Kathryn Hahn) et obtenir le rôle d’une prostituée dans la pièce qu’il met en scène à Broadway.

psyjennifer

La suite est une série d’échanges, de quiproquos, de portes qui claquent, de fausses coïncidences dans le plus pur théâtre de boulevard. Avec des personnages omniprésents qui viennent perturber les héros déjà bien emberlificotés dans leurs relations amoureuses : le vieux juge (Austin Pendleton) follement amoureux d’Izzy la fait suivre par un vieux détective qui n’arrête pas de surveiller son propre fils, auteur de la pièce, la psychanalyste suitée de son chien de berger (extraordinaire Jennifer Aniston en mégère) …
On dit que Jennifer Aniston et Owen Wilson ont accepté une forte diminution de leur cachet pour tourner avec Peter Bogdanovitch, célèbre critique devenu réalisateur-culte et qui en profite ici pour régler ses comptes avec les psys. Le résultat est un film désopilant d’humour loufoque, truffé de références (les Soprano’s, Audrey Hepburn ..), très actuel malgré le fait que le scénario coécrit par Peter Bogdanovitch et son ex-épouse Louise Stratten date de plus de quinze ans.

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C’est drôle, enlevé, la salle rit de bon cœur : un film délicieux et ramassé, où on ne s’ennuie à aucun moment. C’est tellement rare !
 
 

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