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« Broadway Therapy », ou 1h30 de pur bonheur

Publié le 27 avril 2015 par Toulouseweb
 

« Broadway Therapy », ou 1h30 de pur bonheur


Peter Bogdanovitch est peu connu des « djeuns », et pour cause : à un âge maintenant plus que respectable, il s’est fait une filmographie avec des comédies déjantées dans lesquelles apparaissait Barbara Streisand, dans les années 70, genre « On s’fait la valise, docteur ? » (traduction très approximative de « What’s up, doc ? »), ce que l’on pourrait appeler des « comédies new-yorkaises ».
Après deux échecs au box-office (ce qui peut condamner à la retraite définitive, aux USA…) il nous revient aujourd’hui avec ce délicieux « Brodway Therapy » ( un titre américain pour remplacer le titre américain original : « She’s funny that way » !), qui se passe à Manhattan , dans un étroit périmètre géographique également fréquenté, labouré abondamment par un autre réalisateur, auquel ce film fait penser beaucoup : Woody Allen…
Le scénario convoque une call girl qui veut devenir actrice, un metteur en scène de théatre (Owen Wilson, le jeune blondinet à la filmographie déjà prolifique) très porté sur les amours tarifés, une psychanalyste hystérique, un détective privé sur le retour, un acteur prétentieux et libidineux, un juge dépressif, et j’en passe… Vous mixez tout cela dans un shaker, vous ajoutez un peu de piment, et vous obtenez une des comédies les plus foldingues que l’on ait pu voir depuis longtemps. Cela va à cent à l’heure, les gags s’enchainent en rafale, les portes claquent, les placards que l’on ouvre renferment amants ou maîtresses, et les personnages qui ne doivent absolument pas se rencontrer se rencontrent, bien sûr, dans le même endroit au même moment (formidable scène dans un restaurant italien, je n’ai jamais ri aux larmes à ce point).
Bref un film d’aujourd’hui, avec des acteurs d’aujourd’hui, que l’on découvre en France ( la jeune Imogen Poots, formidable en prostituée naïve et au bagout intarissable, et Rhys Ifan, irrésistible en « vieux beau ») mais ce film est aussi un hommage à un cinéma aujourd’hui disparu, celui des comédies des années 40, celui de l’âge d’or d’Hollywood, quand les acteurs n’étaient pas supplantés par des personnages créés en images de synthèse… Vous verrez, un de ces jours, on fera jouer Marilyn Monroe avec Humphrey Bogart… c’est techniquement possible !
Christian Seveillac
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