Il paraîtrait...

mardi 28 avril 2015

- que le bilan du violent séisme qui a frappé le Népal samedi dernier continue d'augmenter d’heure en heure, de s’alourdir à chaque dépêche AFP, de paraître plus colossal chaque fois qu’un nouveau point est effectué. Selon le ministère de l'intérieur du pays dévasté, on dépasse désormais les 4000 personnes mortes, selon, comme on dit dans ces circonstances-là, un bilan provisoire. A ces morts, il faut ajouter plus de 7 500 blessés. En plus de ces morts, de ces blessés, on évoque un million d'enfants qui ont un besoin urgent d'aide humanitaire, les milliers de personnes qui dorment dans les rues, les risques importants de propagation de maladies, l’absence d’électricité, le manque d’eau, de vivres, les restrictions aux installations sanitaires. La ville la plus touchée par le séisme a été Katmandou, la capitale du Népal, sa ville la plus peuplée. Comme si tout ça ne suffisait pas pour que le mot catastrophe prenne tout son atroce sens, la situation climatique est exécrable, avec de basses températures et de fortes pluies. De surcroît, des répliques du séisme se sont fait sentir lors des derniers jours. Parfois, une information bouleversante, par son ampleur dramatique, phagocyte les autres actualités, qu’on ne négligera pas, et/ou, permet de relativiser certains insignifiants soucis, qu’on pourra négliger.
- que Agnès Saal a eu pour 40 915 € de notes de taxis en dix mois. Ce n’est pas un record de France ni du monde, même s’il faudrait se renseigner, et d’aucuns pourraient dire que Agnès roule autant en taxi qu’elle veut, mais il y a un sauf. Un sauf qui change tout. Agnès Saal est la présidente de l'Institut national de l'audiovisuel, l’INA, entreprise publique, qui fonctionne donc à nos frais. Et Agnès la présidente bénéficie déjà d’une voiture de fonction avec chauffeur. Mais, elle explique, je la cite, qu’elle ne peut pas faire travailler son chauffeur 12 à 15 heures par jour ni les weekends. Elle nous explique, aussi, vous l'aurez remarqué, par un habile sous-entendu, qu'elle travaille beaucoup, bien plus que son chauffeur. Elle a donc un abonnement aux taxis G7. Pour plus de 40 000 euros dans l’année ! La faute aux embouteillages parisiens, sûrement, sans doute, certainement. Mais Agnès a tout de même reconnu une maladresse, concernant 6 700 € de taxi imputés à son fils. C’est une très légère maladresse. Restera à faire le tri, pour les autres trajets, entre ceux qui furent professionnels et ceux qui furent personnels. En attendant, puisque ces petits trajets ont été réglés avec les impôts des français, un premier chèque de 6700 euros sera bienvenu pour aider les népalais dans leur malheur. Parfois, une information bouleversante, par son ampleur dramatique, phagocyte les autres actualités, qu’on ne négligera pas, et/ou, permet de relativiser certains insignifiants soucis, qu’on pourra négliger.
- que Nicolas Sarkozy veut changer le nom de l’UMP et rebaptiser le parti en le nommant Les Républicains. Pour l’instant, ce n’est pas fait, ça semble encore pouvoir se discuter, même si visiblement le président dudit parti semble y tenir. Pourrons-nous dormir tant que la décision définitive n’aura pas été prise ? Pas sûr ! Aurons-nous assez d'ongles et assez de sangs à ronger, réussirons-nous à maîtriser cette angoissante inquiétude anxieuse qui nous habite depuis les premiers mots de ce paragraphe et qui ne se lèvera qu'au moment de l'annonce, que dis-je, de l'Annonce, grand A. Alain Juppé, de son côté, se montre réservé, mais il ajoute qu’il n’est pas dans une opposition frontale à la chose. Ça, on peut le noter, mais ça ne calmera pas notre stress. Nadine Morano, elle, avait proposé Rassemblement Pour le Peuple de France. On le garde précieusement en mémoire, ça peut toujours ne servir à rien. Il faut toujours avoir à l’esprit, en cas de nécessité, des choses strictement inutiles à ressortir au moment inopportun. Le président UMP du Sénat Gérard Larcher, lui, voudrait consulter les militants sur l’appellation. Eh beh, voilà, qu’ils consultent, qu’ils sondent, qu’ils organisent une gigantesque élection internationale. Il est évident que l’ensemble du monde est intéressé et donnera un avis. Ou alors, je dis bien ou alors, on laisse la planète garder toute son énergie pour organiser une coopération internationale afin de venir en aide aux népalais en souffrance ? Parfois, une information bouleversante, par son ampleur dramatique, phagocyte les autres actualités, qu’on ne négligera pas, et/ou, permet de relativiser certains insignifiants soucis, qu’on pourra négliger.