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Critique Ciné : La Promesse d’une Vie, guerre fatale

Publié le 28 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

La Promesse d’une Vie // De Russell Crowe. Avec Russell Crowe, Olga Kurylenko et Yilmaz Erdogan.


Pour son premier long métrage, Russell Crowe cherche à nous plonger au début du siècle dernier dans un paysage australien particulièrement bien mis en valeur. Russell Crowe s’est même permis afin de porter ce film d’en incarner le premier rôle ce qui a dû probablement poser quelques problèmes pour la mise en scène étant donné qu’il en pouvait pas être tout le temps derrière la caméra. C’est quelque chose d’assez complexe bien souvent que de faire un film en étant à ces deux postes, surtout que cela veut dire en délaisser un plus qu’un autre. Je pense que Russell Crowe s’est appliquée avec la mise en scène, qui a une forme très académique. C’est très joli, loin de moi l’idée de trouver ce film visuellement laid, mais disons que l’on aurait probablement pu attendre mieux de la part de l’acteur qui semble balayer ses répliques de façon un peu trop facile et rapide. Les scènes de combats et surtout celles dans les tranchées sont particulièrement cruelles et assez réalistes mais cela ne suffit pas pour sortir ce film de son univers qui malheureusement ressemble à bien d’autres films. La forme est l’une des principales causes de ce mal-être que l’on peut ressentir face à la série car la forme ne tente pas grand chose de nouveau.

La Promesse d'une vie est une épopée d’aventures se déroulant en 1919, 4 ans après la terrible bataille des Dardanelles, dans la péninsule de Gallipoli. Un paysan australien, Joshua Connor se rend en Turquie à la recherche de ses trois fils portés disparus. Malgré les barrages de la bureaucratie militaire, sa détermination ne fléchit pas. Il est d’abord aidé par la belle Ayshe, la propriétaire de l’hôtel dans lequel il séjourne à Constantinople, puis par un officier turc ayant combattu contre ses fils. Pour découvrir la vérité et enfin trouver la paix intérieure, Joshua, accompagné du Commandant Hasan, est contraint de sillonner un pays ravagé par la guerre où la frontière entre le Bien et le Mal n’est plus si nette et l’ennemi si clairement identifiable.

Le seul truc avec La Promesse d’une Vie c’est que le film a beau être académique, très classique et parfois même ringard, il y a un truc qui fonctionne. Cela me rappelle un peu Les Voies du Destin (avec Colin Firth et Nicole Kidman). Les deux films ont des similitudes et notamment celles de parler d’une histoire de guerre. L’histoire est différente mais l’univers des deux films se rapprochent. Même dans la mise en scène. Les Voies du Destin n’était pas très réussi, notamment à cause de bons sentiments trop présents et d’une Nicole Kidman cabotinant plus que jamais mais La Promesse d’une Vie a un certain charme procuré par des scènes touchantes qui parviennent à nous attacher aux personnages. Je pense que c’est le plus grand atout de ce film, que d’avoir réussi, malgré une forme peu attrayant, à nous attacher aux personnages et à l’histoire afin de nous faire fondre en larmes comme il se doit à l’issue du film. Il y a donc quelque chose aussi de mélodramatique qui fonctionne tout en gardant à l’esprit qu’il faut aussi rester légèrement romancé afin de garder l’esprit des films de ce genre là où l’amour est toujours la solution, celle qui donne envie de survivre et de revenir sur ses terres natales à un moment.

Du coup, si ce film ne réussi pas toujours tout, il démontre tout de même que Russell Crowe n’est pas un manchot et qu’il applique à la lettre tout ce qu’il a pu apprendre durant toutes ces années passées devant la caméra. Il tente alors de diriger ses acteurs au mieux, quitte à ne pas faire l’effort de transformer son propre personnage dans La Promesse d’une Vie, en un héros digne de ce nom. C’est là que le bas blesse car je n’ai pas trouvé le personnage de Joshua Connor très intéressant. C’est tout simplement creux, comme si rien ne pouvait se passer avec lui. Le film tire alors les ficelles et pas toujours au bon moment, créant de longues séquences d’ennui au creux du film mais cela reste assez beau et surtout suffisamment poignant pour que l’on n’ait pas l’impression d’avoir perdu son temps devant cette très jolie fresque historique. Les clichés sont là mais peu importe, c’est le scénario d’Andrew Knight (Rake) et Andrew Anastasios (The Broken Shore) qui n’ont pas vraiment aidé étant donné que le film est boursoufflé du début à la fin, à vouloir trop en faire d’un point de vue purement sentimental. Ce syndrome carte postale a donc parfois du bon, notamment sur les émotions dégagées par La Promesse d’une Vie.

Note : 5/10. En bref, un film qui n’a rien de bien étonnant ou de brillant mais qui satisfait malgré tout par la façon dont il nous attache aux personnages quitte à nous émouvoir.


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