Magazine Cinéma

Cauchemars A Daytona Beach (Schizophrénie paranoïaque)

Publié le 29 avril 2015 par Olivier Walmacq

cauchemarsdaytonaff

genre: horreur, gore, trash, slasher (interdit aux - 16 ans ou aux - 18 ans selon les versions)
année: 1981
durée: 1h32 ou 1h37 selon les versions

l'histoire: George Tatum, interné dans un hôpital psychiatrique et en proie à d'horribles cauchemars. Celui-ci s'évade et fuit vers la Floride de son enfance, où d'atroces meurtres sont en train d'être commis. Tatum commence à s'immiscer dans la vie privée d'une mère de famille et ses trois enfants. Le cauchemar peut alors commencer. 

La critique :

Entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, le genre slasher connaît un succès considérable. Les croquemitaines et les psychopathes "dézingués du bulbe" et du scalpel sont les nouvelles terreurs du cinéma horrifique. Halloween, la nuit des Masques, Vendredi 13, Maniac ou encore le trop méconnu Black Christmas triomphent au cinéma et/ou dans les vidéos clubs.
Vient également s'ajouter Cauchemars à Daytona Beach, de son titre original Nightmare, réalisé par Romano Scavolini en 1981. Attention, contrairement à ce que l'on pourrait supposer, Cauchemars à Daytona Beach n'est pas un film italien, mais une production américaine.

Il suffit de prendre la distribution pour s'en rendre compte. En effet, le long-métrage réunit Sharon Smith, Baird Stafford, C.J. Cook, Mik Cribben et Kathleen Ferguson. En résumé, les acteurs ne sont pas très connus. En l'occurrence, Cauchemars à Daytona Beach est le premier film américain de Romano Scavolini. En Italie, Scavolini est un cinéaste connu et renommé.
En revanche, en dehors de ses frontières, le réalisateur ne parvient pas vraiment à se démarquer, même si certains de ses films connaissent un petit succès dans les vidéos clubs. On lui doit notamment Savage Hunt, Exorcisme Tragique, Two Families ou encore L'or des Viets. Evidemment, Cauchemars à Daytona Beach reste son film le plus marquant et le plus réputé.

04

Romano Scavolini n'est pas forcément un génie ou une référence incontournable dans le cinéma d'épouvante. Cependant, il reste un honnête artisan derrière la caméra. Quant à Cauchemars à Daytona Beach, le film provoquera son lot de polémiques au moment de sa sortie. En effet, le long-métrage écopera carrément d'une interdiction aux moins de 18 ans.
Beaucoup de fans le considèrent encore plus violent et sanglant que Maniac de William Lustig. C'est la raison pour laquelle une séquence particulièrement gore est retirée lors du montage final. Toutefois, pour ceux qui voudraient posséder le film en dvd, Nightmare est disponible sous deux versions, celle d'une heure et demie environ, et celle d'une heure et 37 minutes au total.

Dès les premières minutes du film, on pense immédiatement à Schizophrenia, le tueur de l'ombre de Gerald Kargl. En effet, il est bien question ici de schizophrénie paranoïaque, de délires d'une violence inouïe et d'hallucinations visuelles terrifiantes. Attention, SPOILERS ! 
George Tatum est interné et suit un traitement innovant pour tenter d’échapper aux horribles cauchemars dont il est victime et qui remontent à son enfance où il fut le meurtrier de ses parents qu’il assassina sauvagement à coups de hache. Croyant être guéri, il est libéré sans inquiétudes. Mais, très vite, Tatum replonge toujours plus loin dans la folie et sent monter en lui des pulsions meurtrières qu’il a du mal à réfréner.

59828267

Que les choses soient claires. Cauchemars à Daytona Beach n'égale pas ses modèles. Encore une fois, le long-métrage marche sur les plates-bandes de Maniac et de Schizophrenia. Le film possède son lot de séquences peu ragoutantes, destinées à marquer le spectateur au fer rouge. Séquestrations, pulsions sexuelles et morbides, décapitation et meurtres abominables font partie du menu fretin.
Toutefois, la version longue (six minutes supplémentaires à peine) ne mérite pas l'interdiction aux moins de 18 ans. En revanche, l'interdiction aux moins de 16 ans est totalement justifiée. En l'occurrence, Cauchemars à Daytona Beach est un slasher qui porte terriblement bien son nom et qui mettra vos nerfs à rude épreuve. Hélas, le film n'est pas exempt de défauts.

L'intérêt de Cauchemars à Daytona Beach repose essentiellement sur la personnalité psychopathique de son tueur en série. Victime de pulsions incontrôlables, le fou furieux est pourtant mis en liberté. Ses médecins le croient guéri grâce à la mise en place de son nouveau traitement expérimental. Malheureusement, le serial killer souffre d'anosognosie.
Très vite, ses troubles psychiques réaparaissent. Encore une fois, le long-métrage peut s'appuyer sur son psychopathe totalement déjanté. Hélas, le meurtrier n'est pas assez mis en avant. Par conséquent, le film a tendance à relacher la pression, ce qui lui est préjudiciable sur la durée. Autre défaut : la famille victime du maniaque ne présente presque aucun intérêt.
Seul le bambin de la maison mérite qu'on s'y attarde puisqu'il semble exister une filiation étrange entre le marmot et le criminel. Toutefois, ce dernier aspect aurait mérité un meilleur développement. Mais ne boudons pas notre plaisir. Dans l'ensemble, et malgré ses petits défauts, Cauchemars à Daytona Beach reste un slasher efficace et particulièrement sanglant, qui devrait ravir les amateurs de gore et de sensations fortes.

Note: 14/20

sparklehorse2
 Alice In Oliver


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine