Magazine Finances

Les Origines de la Fraude Fiscale Comme Sport National

Publié le 07 mai 2015 par Goldfisher
La Fraude Fiscale bientôt un sport Olympique ?Les médias actuels n'ont de cesse de nous rappeler que les efforts de la Troïka en Grèce ont du mal à aboutir sur des résultats concrets.Une des raisons invoquées est que dans ce pays la fraude fiscale a été un sport national. Dans le cas de la Grèce on pourrait donc parler de sport Olympique.Mais quelle intéressante question que voilà ! Chaque jour je m'émeut que personne ne se la pose: 
Quelle est l'origine de la fraude fiscale ?Contrairement à ce qu'on pourrait croire, celle-ci n'a rien à voir avec la monnaie ou la pression fiscale. Je vais essayer de faire court:Dans un pays où la fraude fiscale devient un sport national, c'est surtout par instinct de conservation qui naît durant des périodes d'instabilité politique. On la retrouve dans des pays qui ont connu une succession de pouvoir/gouvernements qui ont chacun renversé le précédent tout reniant les engagements de leurs prédécesseurs.La France du XIXe S. était en plein dedans: à chaque nouveau régime, son système fiscal qui se gardait bien de reconnaître les quittances fiscales versées au régime précédent. Finalement, afin d'éviter de se faire rançonner plusieurs fois sur le même revenu, on en vient à frauder. C'est une question de survie. Pourquoi financer le gouvernement en place si on n'est même pas sûr qu'il tiendra jusqu'à la fin de l'année ?

Les Origines de la Fraude Fiscale Comme Sport National

La fraude fiscale au niveau national est une façon instinctive de préserver ses biens


Prenez l'exemple du Danemark, qui connait une des pressions fiscales les plus élevées d'Europe, si pas la plus élevée. Les gens là-bas sont fiers de payer leurs impôts à leur Roi. En Angleterre c'est pareil, sauf qu'en plus les fraudeurs qui se font attraper sont nommés publiquement dans la presse tout en étant taxés de "voleurs des contribuables".Dans un pays où les gouvernements se succèdent dans la douleur, les gens sont fiers de frauder, c'est ce qui leur permet de rester plus forts. Et heureusement qu'il y a des fraudeurs, sinon le pays imploserait car les habitants seraient tous ruinés. Dans un pays qui a connu plusieurs décennies, voire siècles de stabilité politique, il n'y a aucune raison de frauder le fisc: il finira bien par vous retrouver tôt ou tard et puis vous risquez bien un jour d'avoir besoin des institutions qui sont là pour durer dans le temps.Notons aussi que si la France a su préserver sa prospérité économique durant tout le XIXe S. malgré la succession de plusieurs rois/empereurs/présidents/communards, c'est qu'ils ont conservé la même monnaie. Le système monétaire du franc Germinal basé sur l'or et l'argent est resté d'application malgré l'instabilité politique. Du coup les gens s'en foutaient royalement (ou présidentiellement selon la période) de qui était au pouvoir, pourvu qu'ils pouvaient continuer à faire commerce et que leurs économies étaient à l'abri.Supprimez la dimension "réserve de valeur" de l'Euro et vous pourrez mettre toutes les mesures en place, les gens se feront une joie de contourner le système autant qu'ils peuvent.Lorsque la Fraude Fiscale est présentée comme un mal qui ronge la société, il serait plus intelligent de se poser la question de l'origine de ladite fraude plutôt que d'ostraciser les perpétrateurs. Quand j'entends un gouvernement qui fustige la fraude fiscale, je vois surtout une bande d'incompétents qui hurle son incapacité à pouvoir inspirer confiance à son peuple au point de faire que celui-ci n'ait plus envie de frauder.Si la fraude fiscale est un mal, on a tort de la confondre avec une maladie, et donc de la combattre comme telle: au plus vous la combattez, au plus elle est présente. Par contre, si on offre un environnement confiant et prospère, elle disparaît spontanément et devient un événement marginal uniquement commis par de vrais esprits criminels.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Goldfisher 209 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine