Magazine Culture

Critique Ciné : Pyramide, film souvenir

Publié le 07 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Pyramide // De Grégory Levasseur. Avec Ashley Hinshaw, James Buckley et Denis O’Hare.


Après avoir écrit des scénarios pour Alexandra Aja (Haute Tension, Mirrors), Alexandre Arcady (Entre chiens et loups) ou encore le très sympathique 2ème Sous-Sol, Grégory Levasseur s’est dit qu’il était temps pour lui de passer derrière la caméra afin de mettre en scène son tout premier film. Si l’idée de nous plonger au coeur d’une pyramide souterraine où il se passe plein de trucs avec des créatures mystiques est intéressant, l’exécution manque cruellement d’originalité. Disons que le problème vient de la mise en scène utilisée. Je sais bien que le found footage est ce qui se fait de mieux pour un film de ce genre là sauf que Pyramide regorge des mêmes problèmes que Catacombes d’un point de vue purement de la mise en scène. Fort heureusement tout de même que l’histoire, pas plus originale pour autant, a son lot de scènes surprises qui permettent d’injecter de l’horreur au milieu de dialogues qui veulent nous faire croire que le film sait plein de choses mais ne sait pas grand chose. Pyramide emprunte donc au found footage mais également à The Descent dans lequel il semble avoir puisé une bonne partie de ses idées. Le scénario de Daniel Meersand (Removal) et Nick Simon (Quand tombe la nuit) n’est donc pas forcément ce qui se fait de mieux.

En Égypte, en plein désert, des archéologues découvrent une pyramide unique en son genre. En y pénétrant, ils vont affronter bien plus qu’une malédiction. Ils sont piégés au cœur d’un labyrinthe, et quelque chose les traque…

Je me demande vraiment si sortir Pyramide au cinéma est une bonne idée. Le film pourrait en attirer plus d’un, simplement car il s’agit d’un film d’horreur sauf que personnellement ce n’est pas comme ça que je vois les choses. Le film ne parvient pas à utiliser le found footage à son avantage. Pyramide se contente donc de faire quelque chose d’ultra mécanique. On a donc toutes les scènes typiques du film de ce genre là (la vision infrarouge, les séquences dans le noir le plus complet jusqu’à ce qu’à la lumière que l’on retrouve miraculeusement apparaisse une créature, etc.). J’ai parlé de Catacombes plus haut et le film lui ressemble légèrement. Si pour ce dernier c’était plutôt fantomatique, pour Pyramide c’est donc des créatures de la mythologie égyptienne entre ce gros chat qui a faim et qui veut rejoindre son père dans l’au delà et les petits chats. Le scénario a énormément de mal à nous proposer quelque chose autour de cette fameuse mythologie. J’aurais apprécié que Pyramide montre qu’il sait vraiment des choses et pas qu’il suggère qu’il sait des choses. On se retrouve donc avec un film qui fait dans l’accumulation de poncifs. On retrouve donc ici l’école Alexandre Aja, celle du remake. Pyramide n’est pas un remake mais il recycle tout un tas de choses sans l’originalité que l’on aurait probablement pu attendre.

Outre les références du scénario, il y a aussi les références visuelles. Alexandra Aja ne s’est pas risqué au found footage mine de rien et je pense qu’il a bien raison. Ce que je trouve d’assez drôle c’est qu’au delà du pompage en règle de Catacombes, il y a aussi l’affiche qui fait une référence à un autre film d’horreur (La Crypte) duquel Pyramide s’est probablement inspiré également étant donné que l’on retrouve pas mal d’éléments (qui ressemblent aussi à The Descent dans le registre de l’horreur souterraine). Outre un scénario patraque, nous avons tout de même un casting qui ne fait pas mieux. On est loin des actrices que Alexandra Aja peut recruter pour ses films d’horreur. Ici on est face à du bas de gamme et pourtant on a au milieu de tout ça Denis O’Hare (The Good Wife) ce dernier se retrouve à cabotiner jusqu’au bout. Je ne vais pas vous dire ce que fait ce personnage ou comment se termine le film mais tout ce que je peux vous dire c’est que quand vous connaissez déjà les références de ce film vous savez déjà comment il va se terminer, après tout il ne fallait pas s’attendre qu’avec un lien différent le film puisse vraiment surprendre de ce point de vue là.

Note : 1/10. En bref, dommage que Pyramide soit aussi navrant.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog