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Passage en Helvétie avec quelques crus de très bon niveau

Par Mauss

La Suisse du vin a vécu pendant de longues décennies dans une sorte d'autarcie eu égard au fait qu'il y avait, grosso modo, et probablement avec l'aides des Cantons, un équilibre entre offre et demande.

Ce qui ne veut surtout pas dire qu'il n'y a point de vins de niveau international. Bien au contraire. Et, pour faire un tour complet de la chose, il y a dans ces Cantons des crus dont les cépages sont pratiquement exclusifs au pays de Guillaume Tell.

Et ceux qui ont suivi les activités du GJE se souviennent du petit coup de tonnerre quand les syrah du Haut-Rhône (le Valais) ont trusté les premières places alors même qu'on avait des représentants français qui sont des références en la matière.

Chiche que Laurent Vialette, qui a repris les activités du GJE va envisager un remake de cette dégustation.

En attendant, quelques belles bouteilles dégustées ces jours ci, avant une dégustation à l'aveugle ce jour de la cuvée ELECTUS du Groupe Provins.

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Un pinot noir des Grisons, je crois, un peu considéré en Suisse comme un "collector". Ce vin, dégusté au Jack's du Schweizerhof à Bern (surtout se contenter de la "petite" wienerschnitzel : elle envahit déjà les 3/4 d'une grande assiette) est un peu comme les crus de Wassmer en Allemagne: de belles épices immédiates, une belle fraîcheur en finale. J'ai beaucoup aimé au point d'en acquérir 2 bouteilles pour une confrontation parisienne qui aura lieu sous peu.
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3 beautés Invité hier soir par Gilles Besse et José Vouillamoz (on prépare la soirée "Helvétie du prochain VDEWS) au Terminus de Sierre (un ** michelin et 19/20 GaultMillau) , mais version brasserie en terrasse, voilà 3 vins qui sortent vraiment de l'ordinaire.Certes, le blanc "Les Corles" restera quand même un vin qui sera toujours mieux apprécié dans son pays comme on apprécie mieux un Napa quand on est en Californie. Il y a des vins comme ça, qui sont toujours mieux dans leur environnement naturel. Comme le café en Italie : passez le Mont-Blanc avec de l'eau, la machine italienne et le café de chez eux, impossible de refaire le même café ! Le goût sera différent ! Un de ces jours, va falloir se pencher sur la question.Par contre l'Humagne Rouge de Simon Maye 2012… que dire sinon faire un forcing majeur à Cave SA pour en avoir quelques bouteilles. C'est simple : ce vin est somptueux. Une palette aromatique si riche, si rapicotante, si nette, et si longue qu'on en reste pantois. Impossible de ne pas tomber amoureux de cette Humagne. Un vin qui associe plaisir immédiat de haut niveau et enthousiasme total. Le type même du vin qui vous rend plus intelligent, vous fait dire de belles sottises aussi, bref, un vin d'humain. Raphaël ! Au secours ! Le troisième, un rarissime Pinot Noir de Neuchâtel, dont le vigneron a dû subir des années durant les conseils du Bonobo (ce vigneron est doué d'une patience d'anthologie, chose que n'a pas eu avec le Bonobo le redoutable et ombrageux Angelo), ce Pinot Noir donc est un vin à carafer tant il met une bonne heure à enfin se livrer à l'amateur. Au début, on est un peu sceptique, tant il paraît neutre et toujours avec des notes de beau boisé. Mais quand il se réveille, alors là, il devient un challenger pour pas mal de premiers crus bourguignons. Un vin d'études.
 Du Brassus à Sierre, par beau temps, en descendant des montagnes de la vallée de Joux, quel monde à part que cette Suisse quasi trop propre… mais où le CHF a pris du galon ! Purée : 2 heures de parking à Berne, et hop, plus de CHF 17 !! De là à dire qu'à Paris c'est bon marché, on n'ira pas jusque là… Bon, tout ça, ça se discute ailleurs pas ici !  Vive l'Humagne, le Fendant, l'Arvine et autres beautés valaisannes ! Et mille merci pour y trouver partout un accueil *** !
 

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