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Dress Rehearsal Rag

Publié le 15 mai 2015 par Polyphrene
Four o'clock in the afternoonand I didn't feel like very much.I said to myself, "Where are you golden boy,where is your famous golden touch?"
I thought you knew whereall of the elephants lie down,I thought you were the crown princeof all the wheels in Ivory Town.
Just take a look at your body now,there's nothing much to saveand a bitter voice in the mirror cries,"Hey, Prince, you need a shave."
Now if you can manage to getyour trembling fingers to behave,why don't you try unwrappinga stainless steel razor blade?
That's right, it's come to this,yes it's come to this,and wasn't it a long way down,wasn't it a strange way down?
There's no hot waterand the cold is running thin.Well, what do you expect fromthe kind of places you've been living in?
Don't drink from that cup,it's all caked and cracked along the rim.That's not the electric light, my friend,that is your vision growing dim.
Cover up your face with soap, there,now you're Santa Claus.And you've got a gift for anyonewho will give you his applause.
I thought you were a racing man,ah, but you couldn't take the pace.That's a funeral in the mirrorand it's stopping at your face.
That's right, it's come to this,yes it's come to this,and wasn't it a long way down,ah wasn't it a strange way down?
Once there was a pathand a girl with chestnut hair,and you passed the summerspicking all of the berries that grew there
There were times she was a woman,oh, there were times she was just a child,and you held her in the shadowswhere the raspberries grow wild.
And you climbed the twilight mountainsand you sang about the view,and everywhere that you wanderedlove seemed to go along with you.
That's a hard one to remember,yes it makes you clench your fist.And then the veins stand out like highways,all along your wrist.
And yes it's come to this,it's come to this,and wasn't it a long way down,wasn't it a strange way down?
You can still find a job,go out and talk to a friend.On the back of every magazinethere are those coupons you can send.
Why don't you join the Rosicrucians,they can give you back your hope,you can find your love with diagramson a plain brown envelope.
But you've used up all your couponsexcept the one that seemsto be written on your wristalong with several thousand dreams.
Now Santa Claus comes forward,that's a razor in his mit;and he puts on his dark glassesand he shows you where to hit
And then the cameras pan,the stand in stunt man,dress rehearsal rag,it's just the dress rehearsal rag,you know this dress rehearsal rag,it's just a dress rehearsal rag.
Dress Rehearsal RagSans pour autant la renier, Léonard Cohen prend ses distances à l’égard de cette chanson. Il la compare à « Szomorú vasárnap » (Sombre Dimanche, surnommée « chanson du suicide »), du pianiste et compositeur Hongrois Rezső Seress, avec les paroles de László Jávor. La légende raconte en effet que de nombreuses personnes se suicidèrent après l’avoir écoutée. Bien qu’il ait écrit « Dress Rehearsal Rag » alors qu’il était encore un jeune trentenaire, il ne l’a pas chantée en public. C’est donc Judy Collins qui l’a, pour la première fois, enregistrée en 1966. Le thème est celui du vieillissement et de la déchéance, et des idées suicidaires que pourrait faire surgir la constatation, dans le miroir, des irréparables outrages du temps. Léonard Cohen précise que, bien que cette chanson lui ait été inspirée par sa propre expérience, il n’entretient aucune idée suicidaire. Il est en effet évident, plus de cinquante ans après la publication de cette chanson, que Léonard Cohen assume pleinement son âge et ce qu’il implique, considérant que la vie a le sens qu’on lui donne, et d’autant plus de valeur qu’elle approche de son terme. Ses derniers albums en apportent l’illustration sous de multiples angles. De fait, qu’il s’agisse de suicide ou d’euthanasie, l’écart est immense entre les idées que l’on peut émettre lorsqu’il s’agit d’un simple concept en discussion et l’attitude que l’on adopte lorsque la mort nous dévisage. NB : Cette chanson comporte, sur le ton de l’autodérision, quelques évocations et traits d’humour noir, comme le « cimetière des éléphants », le miroir-critique (cf. Blanche-Neige), ainsi que ce que je traduirais par « le Prince de Gale », fondé sur un jeu de mot entre « Wales » (le pays de Galles) et « Wheels » (les roues ou les volants). Les rosicruciens et leurs promesses de sérénité et perfection spirituelle et morale en prennent aussi pour leur compte.ALN
Ragtime de la Répétition Générale
Il est quatre heures après-midiEt je n’ me sens pas très brillantJe me dis « Où es-tu, jeune prodige ?Où donc est ton fameux talent ?
Toi qui savait oùLes éléphants ont leur mouroir,Prétendu prince héritierDe Gale dans la cité de l’ivoire
Jette donc, sur ton corps, un regard :Pas grand-chose à sauver ! »Une voix aigre crie dans le miroir :« Hé, Prince, mal rasé, ce soir !
Si tu imposais à tes doigts Tout tremblants de mieux se mouvoirTu sortirais du tiroirUne lame pour ton rasoir. »
C’est vrai, on en est là !Oui, on en est là !Et n’est-ce pas une longue descente ?Une bien étrange descente ?
Il n’y a pas d’eau chaudeL’eau froide ne coule presque pas« Bon, à quoi peux-tu t’attendreQuand tu vis dans un pareil galetas ?
N’ bois pas là-dedansCe verre ébréché est tout crasseuxEt ce n’est pas l’électricitéC’est ta vision qui baisse, mon vieux
La mousse te fait une barbe blancheComme à Saint-NicolasEs tu as un cadeau dans ta hottePour quiconque t’applaudira
Ah, je te croyais un coureur Mais tu ne tiens pas la distanceC’est un enterrement, dans le miroirEt il s’arrête à la face »
C’est vrai, on en est là !Oui, on en est là !Et n’est-ce pas une longue descente ?Une bien étrange descente ?
« Il y avait un cheminEt une fille aux cheveux brunsEt vous passiez l’étéA ramasser toutes les baies du coin
Parfois, elle était une femmeOh, parfois elle n’était qu’une enfantEt tu l’enlaçais sous les ombragesOù poussent les framboisiers grimpants
Tu grimpais aux monts du couchantVantant la vue dans tes chansonsPartout où tu t’aventuraisL’amour était ton compagnon
Et ce souvenir te fait malIl te fait serrer le poingEt tes veines font comme des boulevardsAu dos de ta main »
C’est vrai, on en est là !Oui, on en est là !Et n’est-ce pas une longue descente ?Une bien étrange descente ?
« Tu peux trouver un job,Un copain à qui parlerIl y a, au dos de chaque magazine,Tous ces coupons à envoyer
Tu sais qui peut te rendre l’espoir ?Ce sont les RosicruciensTu peux trouver l’amour en diagrammesSur un pli de kraft brun
Mais tu as fini tous tes couponsHormis celui qui semble,Avec des milliers de rêves,Comme imprimé sur ton poignet. »
Alors, Père Noël s’avanceUn rasoir dans sa mittaineIl met ses lunettes noires etTe montre où trancher la veine
Et la caméra vient surTon acteur-doublureRépétition Rag,C’est juste le Répétition Rag,Tu sais, le Répétition RagC’est juste le Répétition Rag,

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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