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CINEMA: #Cannes2015 - Trois souvenirs de ma jeunesse (2015), points de départ de toute une vie / My Golden Days (2015), starting points of a lifetime

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

Par/by Céline Douguet
Rédactrice/Editor


Trois souvenirs de ma jeunesse - posterPour le plus grand plaisir des cinéphiles, Arnaud Desplechin reprend la caméra et l’un de ses personnages qu’il affectionne - joué par Mathieu Amalric -, pour  Trois souvenirs de ma jeunesse qui vous rappellera son film Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), sorti vingt ans plus tôt. Le film est retenu dans la section de la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes 2015.
To the delight of moviegoers, Arnaud Desplechin takes the camera and one of his characters he likes - played by Mathieu Amalric -, for My Golden Days (Trois souvenirs de ma jeunesse), a film that will make you to remember his film My Sex Life... or How I Got Into an Argument, released twenty years earlier. The film is shown at the Directors' Fortnight at the 2015 Cannes Film Festival.More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Paul Dédalus (Mathieu Amalric), anthropologue de profession, souhaite rentrer dans son pays d’origine, la France, après plusieurs années passées à l’étranger dans le cadre de ses recherches. À son retour, il est arrêté à l’aéroport. Son passeport pose problème. La question de son identité émerge alors et tout le film commence… Il se souvient : sa relation conflictuelle avec sa mère, son voyage en Russie alors qu’il n’était qu’adolescent, son amour passionnel avec Esther (Lou Roy-Lecollinet)… Ces images, pleines d’amour mais aussi de violence et d’insouciance, tourbillonnent dans sa mémoire et nous laisse le découvrir pas à pas.
À la recherche de l'identité perdue

Trois souvenirs de ma jeunesse - image

Jean-Claude Lother
Why Not Productions

Une fois encore, Arnaud Desplechin nous propose un long métrage singulier et original qui replonge Paul Dédalus (Mathieu Amalric) dans ses souvenirs de jeunesse, à la recherche de son identité, pendant  son adolescence - le personnage est alors brillamment interprété par Quentin Dolmaire - mais aussi durant son enfance - le rôle est alors joué par le tout jeune Antoine Bui -.
Pour le spectateur, l’histoire débute réellement lorsque Paul se remémore les différents épisodes de sa jeunesse. Commence une longue « recherche de soi ». Il est souvent dit que pour se définir et se comprendre, il faut remonter aux éléments marquants de son enfance et de son adolescence. C’est là, la stratégie du personnage.
On découvre, petit à petit, qu’il a pu manquer de repères familiaux : une mère dépressive qui se suicide alors qu’il est encore tout jeune ; un père déboussolé, toujours en deuil et laissant de côté l’éducation de ses enfants.
Son frère (Raphaël Cohen) et sa sœur (Lily Taieb) sont eux aussi perdus, et chacun essaie de se faire une place dans cette famille fragmentée.
Très vite, Paul est un jeune garçon auquel on s’attache - soulignons à nouveau le bon jeu d’acteur de Quentin Dolmaire -. Son côté insouciant et rebelle nous charme et nous transporte en Russie, à Paris, à Roubaix… sa ville d’origine.
Un amour de jeunesse

Trois souvenirs de ma jeunesse - image

Jean-Claude LotherWhy Not Productions

Peut-être par manque d’amour maternel, Paul place son amour pour Esther comme la priorité de sa vie. Le personnage de cette jeune femme - joliment joué par Lou Roy-Lecollinet - est charmant, presque envoûtant, mais seul Paul réussit à conquérir son cœur. Cette histoire à tout d’un amour de jeunesse : passion, chagrin, rêves… Une utopie qui replongera plus d’un spectateur dans ses propres souvenirs et qui fera resurgir des sentiments délavés.
Auprès d’Esther, sa quête d’identité n’est pas simple. Les deux personnages ont le sentiment de ne former plus qu’un. Sans elle, il ressentira encore un manque… d’amour. Cette fusion est admirablement ressentie, lors de la lecture à haute voix de leurs lettres manuscrites, échangées entre Paris et Roubaix. Une mise en scène dont on peut féliciter Arnaud Desplechin.
Un film profondément réaliste et touchant

Trois souvenirs de ma jeunesse - image

Jean-Claude LotherWhy Not Productions

Ce trouble d’identité est ensuite poussé à l’extrême par l’existence de « deux Paul Dédalus », ce qui ne facilite pas la recherche du protagoniste et plonge également le spectateur dans le trouble.
Mais cette quête d'identité n’est pas le seul enjeu du film. Celui-ci montre aussi une période d’insouciance, rythmée par des soirées arrosées, de bonheur et d’amitiés… Bref, la jeunesse. L’auteur ne tombe cependant pas dans la naïveté. Ce long métrage est profondément réaliste.
Finalement, Trois souvenirs de ma jeunesse, touchant et entraînant, fera vraisemblablement écho chez beaucoup de spectateurs. Il permet aussi de découvrir de nouveaux et jeunes acteurs français, ce qui fait toujours plaisir.


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- http://www.festival-cannes.fr (site officiel)
- http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/trois-souvenirs-de-ma-jeunesse/ (site officiel)
- Date de sortie France : 20/05/2015

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