Article from Yepoka Yeebo (En)
ILS FONT TOURNER L’ÉCONOMIE SOUTERRAINE DU GHANA
L’économie souterraine du Ghana
Les choses ont bien changé depuis la proclamation de l’indépendance historique du pays. Premier pays d’Afrique subsaharienne à s’être proclamé « libre à jamais », l’effondrement de l’économie du Ghana dans les années 1970 a effacé la majeure partie des industries et usines du pays. Les travailleurs laissés pour compte ont fini par reformer ensemble une vagues de petites entreprises : le Ghana est aujourd’hui le foyer d’une économie informelle qui se développe.Désormais, tout ou presque est importé d’Europe, des États-Unis ou encore de la Chine. Selon les idées reçues, produire au Ghana représente un coût élevé pour une bien mauvaise qualité. Après tout, pourquoi s’embêter quand on peut payer 10 fois moins cher pour une production 10 fois plus rapide avec les usines chinoises ?
L’industrie de Suame Magazine
Située à 10 kilomètres de Kumasi, la capitale industrielle de la région Ashanti au Ghana, Suame Magazine est une des plus grandes zones industrielles d’Afrique. Celle-ci comporte de très nombreux ateliers spécialisés dans le métal et la réparation de véhicules. Aujourd’hui, on y compte plus de 12 000 mini entreprises, la plupart étant composées d’une seule personne.La zone industrielle attire désormais de nombreux hommes d’affaires, venus du Burkina Faso ou du Nigeria, mais aussi une multitude de commerçants étrangers issus d’Inde ou de Chine, venus échanger des pièces automobiles ou encore marchander leurs services.
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