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Il paraîtrait...

Publié le 05 juin 2015 par Ericguillotte
vendredi 5 juin 2015

- que le temps, quand il s’agit de météo, est un sujet qui peut rendre intarissables quelques pseudo-experts, notamment ciseaux et nos cheveux en mains. Parfois, le temps, c’est de l’argent. Parfois, il passe. Et de temps en temps, on veut le mesurer. On ? Plutôt des spécialistes ! Dans quelle circonstance ? Le sexe, par exemple. La durée moyenne d’un rapport sexuel, ce temps entre la pénétration et l'éjaculation, serait de 7,3 minutes. Est-ce court ? Est-ce précis ? Est-ce fascinant de sexisme ? On peut suggérer que la pénétration concerne les deux partenaires. Mais pourquoi prendre l’éjaculation comme référence finale ? Une étude fait néanmoins état du degré de satisfaction des couples : entre 3 à 7 minutes, les deux partenaires seraient satisfaits ; de 7 à 13 minutes, ils seraient comblés ; ensuite, ils s'ennuieraient ! On apprend également que la durée idéale, préliminaires compris, se situerait entre 17 et 43 minutes. Et puis, ces chiffres cités, les sexologues précisent toutefois que la durée idéale des rapports reste avant toute chose celle qui satisfait les deux partenaires, et qu’il est plutôt déconseillé d’utiliser un chronomètre dans ces instants d’intimité privilégiée. Comme à l’évidence on n’aurait pas pu deviner toutes ces choses nous-mêmes, bénissons les voix qui parviennent jusqu’à nos ouïes.

- que depuis la nuit des temps, le temps est dans l’air du temps puisqu’on en parle tout le temps. En moyenne, car, sauf preuve du contraire, nous sommes tous différents et nos vies respectives le sont tout autant, nous passons 25 ans de notre existence à dormir et 7 ans à attendre le sommeil, 115 jours à rire, y compris, mais ce n’est pas certain, les 653 heures pendant lesquelles nous attendons le train, 5 ans sur internet, et, nous sommes malades 366 jours dans une vie. En faisant un petit effort, il est sans doute possible de concentrer ces jours de maladie pendant une seule année bissextile, ce qui peut être une bonne idée pour les années antérieures et postérieures. On peut dire beaucoup de choses sur les durées. Par exemple, un chercheur britannique a mis au point un modèle mathématique permettant de prédire l'allure d'un tatouage sur une longue durée, 20 ans après le dessin initial. C’est sûrement essentiel. C’est sûrement ce qu’il pense en tout cas. Comme à l’évidence on n’aurait pas pu deviner toutes ces choses nous-mêmes, bénissons les voix qui parviennent jusqu’à nos ouïes.

- que de tout temps, et chacun de nous pourrait donc dire de mon temps, et a fortiori ces derniers temps, et forcément par les temps qui courent, le temps est l’objet d’attention, ou d’attempstion, orthographe qui serait plus adéquate, puisqu’on cherche sans cesse à en gagner, ou à ne pas en perdre, qu’on veut le rendre utile, que certains veulent faire plusieurs choses en même temps, espèrent que les problèmes soient résolus en un rien de temps, ou en un temps record, surtout quand il presse, ce temps, qui voit, pourtant, lorsqu’il est libre, quelques énergumènes essayer de le tuer. Et, puisqu’on en parle tant, autant citer les grandes plumes. Nietzsche qui amène à réfléchir sur la réflexion : il faut savoir se perdre pour un temps si l’on veut apprendre quelque chose des êtres que nous ne sommes pas nous-mêmes. Et, à Aragon, plus tristement réaliste : le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard, nous opposerons Balzac : le temps est le seul capital des gens qui n'ont que leur intelligence pour fortune. Comme à l’évidence on n’aurait pas pu deviner toutes ces choses nous-mêmes, bénissons les voix qui parviennent jusqu’à nos ouïes.


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