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La technologie à l'écoute du corps

Publié le 16 juin 2015 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! - Lecteurs et contributeurs: inscrivez-vous / connectez-vous sur les liens à droite --> La technologie ne peut pas "tout" mais les outils numériques peuvent influencer les comportements individuels en rendant l'information plus accessible, les systèmes plus transparents, plus performants, et en donnant une voix à tous les acteurs et surtout aux patients.
Les professionnels de santé ont longtemps perçu cette nouvelle vague avec méfiance et réticence, mais la majorité d'entre eux estime aujourd'hui que la santé connectée constitue une véritable opportunité pour le suivi des patients et/ou la prévention de maladies.

Les applications mobiles smartphones et autres objets connectés représentent des outils complémentaires utiles à la prise en charge des patients. La relation patient-médecin s'en trouve améliorée.
On sait que les patients s'intéressent de plus en plus aux plateformes virtuelles sécurisées pour accéder à des diagnostics, s'informer sur des symptômes ou des thérapeutiques. Ce phénomène en plein essor permet aux patients de consulter leur dossier médical en ligne, les résultats d'examens ou ordonnances, et d'échanger des données avec leur médecin, quelle que soit leur situation géographique, grâce simplement à un terminal mobile, ou à un ordinateur équipé d'une webcam et d'un micro.

Le volume mondial des applications mobiles santé (au sens large) est passé de 6.000 en 2010, à 20.000 en 2012 et 100.000 en 2013.
Toutes fonctions confondues, une boutique comme l'AppStore compte 500 nouvelles applis chaque mois.
En France, sur une veille de 4.000 applis santé/bien-être (réalisée par DMD), on observe que 60% sont destinées au grand public et 40% aux professionnels de santé. Cependant, la tendance serait en train de s'inverser.

15 milliards d'objets connectés sont recensés aujourd'hui dans le monde, 80 à 100 milliards sont annoncés d'ici 2020.
3 millions ont été achetés en France en 2013 pour un chiffre d'affaires de 64 millions d'euros (Étude GFK): balances, montres, bracelets...
23% de Français déclarent utiliser un objet connecté (sondage BVA/Syntec numérique), 11% en auraient déjà adopté un dans le contexte santé / bien-être.

La combinaison de l'augmentation du nombre de maladies chroniques, le vieillissement généralisé de la population (et aussi, l'augmentation de la prévalence de l'obésité) ont conduit à l'explosion des coûts de santé, et contribué par conséquent à l'inventivité des concepteurs high-tech. Une médecine personnalisée et prédictive va se développer et contribuer à réduire les coûts.
Depuis 10 ans, le nombre de patients admis en affection de longue durée (ALD) progresse de 5% par an, et le remboursement annuel varie selon les pathologies. Ainsi, tous ces objets ne sont pas juste de simples gadgets bien-être, mais de réels supports d'alerte dès que les données personnelles sont au rouge (tension trop élevée, pouls trop rapide, arythmie...).

Source: Conseil de l'ordre des médecins

Un tensiomètre pour les hypertendus

Un quart de la population mondiale souffre d'hypertension. Alors quand un petit objet permet de suivre en permanence sa tension, d'imprimer des rapports à transmettre à son médecin traitant, ...quelle facilité!

Une montre qui détecte les crises cardiaques

Équipé d'un système capable d'écouter et d'analyser le son du sang qui circule dans les artères, cet objet permettra peut-être d'annoncer l'infarctus potentiel.

Un patch connecté pour les patients Alzheimer

C'est encore un projet, mais une start-up française est en train de créer un patch dont les capteurs permettent de géolocaliser les patients souffrant de dépendance (Alzheimer, autres). Le patch émet un signal d'alerte en cas de chute accidentelle ou de fugue et permet donc de secourir la personne le plus rapidement possible.

Des lentilles pour les diabétiques

Mesurer son taux de glucose sanguin au long cours est indispensable pour les personnes souffrant de diabète. Mais le suivi de ce taux de glucose, tel qu'il est le plus couramment pratiqué, implique aujourd'hui une ponction au bout du doigt pour récupérer une goutte de sang. Une société a lancé des lentilles communicantes, censées abriter une antenne sans fil permettant de transmettre les mesures à un appareil connecté (smartphone, tablette ou ordinateur).

Un pilulier intelligent

Il s'agit tout simplement d'une boîte à médicaments qui s'allume et envoie un signal d'alerte (sonore, SMS...) lorsque le patient oublie de prendre son traitement.
Sur le même thème, une entreprise américaine travaille sur une gélule qui avalée se positionne dans l'estomac, sans être digérée et détecte si le traitement a bien été pris. Ainsi, tous les patients qui oublient leur traitement en sont avertis !

Une application contre le cancer de la peau

Actuellement en développement, DermoScreen pourrait bien être une petite révolution pour prévenir le cancer de la peau. Créée avant tout pour les patients, elle permettrait, en prenant une photo d'une lésion, d'un grain de beauté de reconnaitre rapidement une image suspecte.

Le recueil des données optimisera la qualité du diagnostic et de la prescription. Ainsi, l'expérience de Shanghai -avec 45 millions de personnes qui vieillissent fortement comme dans les pays de l'OCDE et où de nombreuses données sont recueillies- est la seule où parallèlement à la diminution des coûts de santé, il y a une augmentation de la qualité des soins. La télémédecine regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par les télécommunications. Elle permet d'établir un diagnostic, d'assumer un suivi dans le cadre de la prévention ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de prescrire des produits ou des actes et d'effectuer une surveillance de l'état des patients. Et manifestement, l'idée séduit car elle améliore la qualité de prise en charge médicale et pallie le manque de professionnels dans certains territoires.

Les différents types de télémédecine

La téléconsultation: un médecin donne une consultation à distance à un patient, lequel peut être assisté d'un professionnel de santé. Le patient et/ou le professionnel à ses côtés fournissent les informations, le médecin à distance pose le diagnostic.
La télé-expertise: un médecin sollicite à distance l'avis d'un ou de plusieurs confrères sur la base d'informations médicales liées à la prise en charge d'un patient.
La télésurveillance médicale: un médecin surveille et interprète à distance les paramètres médicaux d'un patient. L'enregistrement et la transmission des données peuvent être automatisées ou réalisées par le patient lui-même ou par un professionnel de santé.
La téléassistance médicale: un médecin assiste à distance un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d'un acte.
La régulation médicale: les médecins des centres 15 établissent par téléphone un premier diagnostic afin de déterminer et de déclencher la réponse la mieux adaptée à la nature de l'appel.

De façon inéluctable, une partie des diagnostics sera confiée à des machines. Les soignants seront assistés par les machines mais ils ne seront pas remplacés par elles.
Le 10 juin s'est tenu le premier salon de santé connectée, Connected Health Monaco, au Fairmont Monte-Carlo. Ce n'est là qu'une partie des sujets qui y étaient traités.

* wim.mc

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