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Valls et Macron du mauvais côté du front de la lutte des classes

Publié le 18 juin 2015 par Mister Gdec

Valls et Macron du mauvais côté du front de la lutte des classesQuand le courage politique n'est pas là, devait arriver ce qui arriva. La loi Macron a donc été adoptée malgré la motion de censure déposée par la droite et le centre, et votée également par les députés front de gauche. Si tous ceux qui étaient contre cette loi avaient voté en fonction de leurs convictions, plutôt que sur la base de calculs politiciens timorés, tel n'aurait probablement pas été le cas. Les députés EELV se sont abstenus, alors qu'ils sont contre. Les frondeurs n'ont pas voté la motion de censure, alors qu'ils sont contre. Et la droite elle-même n'est pas exempte de tout reproche puisqu'elle n'a même pas fait le plein de ses voix sur une motion qu'elle a pourtant elle-même déposée. Cherchez la cohérence... Ce qui prouve au moins une chose, c'est que les lois de ce gouvernement sont compatibles avec les orientations libérales de la droite dure de ce pays. CQFD. Tout ça, on le savait déjà.

Dans son discours de réponse à la motion de censure déposée par la droite, le Premier ministre s'en est vivement pris à l'intention des députés du Front de gauche de voter la motion de censure avec la droite, interpellant à plusieurs reprises leur chef de file André Chassaigne (Puy-de-Dôme).Manuel Valls a accusé les élus communistes de se " tromper de camp ", et d'être par leur choix " du côté des conservateurs ". " Quelle est votre cohérence dans cette alliance improbable? " a-t-il lancé, défendant " une loi de gauche et de progrès ".(source)

Mais quand le premier ministre prononce un discours devant un hémicycle quasiment vide, symbole d'une démocratie malade, qui fait de cette loi un symbole du progrès et de l'ambition de changement de ce gouvernement qui se voudrait socialiste mais n'y arrive point, je me sens obligé de le relever, pour le railler. Surtout quand il agresse, preuve de son irrespect, de son impuissance, et de son manque d'arguments plus profonds, le front de gauche. Car parler de mouvement vers l'avant pour une loi qui ne fait qu'accentuer la régression sociale, voilà qui est un peu fort de café. Quand on recule, certes on est dans le mouvement, mais c'est pour aller vers le passé. Parler d'une " loi de gauche et de progrès " alors qu'elle favorise la précarité des salariés pour satisfaire ceux du patronat, ce n'est pas un marqueur de gauche. De plus, quand on sait à quel point cette loi va à l'encontre de la protection de l'environnement, ce n'est plus un progrès, mais un mensonge. Et qualifier les communistes, dont André Chassaigne est le porte parole, de " conservateur ", c'est de la diffamation quand on connait son positionnement sur les questions sociales et environnementales. Si s'investir politiquement pour plus de justice sociale, c'est être conservateur, alors j'en suis un aussi. A ce jeu là d'ailleurs, Valls l'est bien davantage, lui qui ne fait que défendre les intérêts des nantis, des réacs, des conservateurs, des possédants, au détriment des plus défavorisés. Il est du côté de ceux qui sont en train de gagner la guerre économique, et ce ne sont pas les classes les plus défavorisées de notre pays, qui s'en prennent plein la gueule pour pas un rond pendant que les riches continuent de s'enrichir encore plus qu'il n'est permis, de manière historique et exponentielle. La ligne rouge est franchie, et quand on est vraiment de gauche, on n'est certainement pas de ce côté là de la barrière. Pour dire le fond de ma pensée, Valls n'est qu'une marionnette au service d'intérêts plus puissants. Et je combattrai ce genre de personnages, au service d'une politique et d'une idéologie qui n'est pas la mienne jusqu'à mon dernier souffle.


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