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Critiques Séries : Wayward Pines. Saison 1. Episode 6.

Publié le 19 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Wayward Pines // Saison 1. Episode 6. Choices.


Wayward Pines, cette petite série que personne n’a vu venir est devenue une série ambitieuse et à la hauteur de ses ambitions. L’épisode précédent était brillant, tant dans sa construction que dans sa façon de briser la glace. On aurait pu se dire que Wayward Pines allait attendre la fin de la saison avant de nous raconter une partie de la vérité qui se cache derrière cette ville mais c’est tout le contraire qui se passe. En effet, la série nous a révélé que nous étions en fait en 4028 et non pas en 2015 et que la population a muté en quelque chose d’effrayant. La révélation dans l’épisode précédent s’était faite de façon très fluide, comme si c’était le bon moment pour nous dire tout ça. Je ne m’étais pas du tout préparé et comme un téléspectateur sceptique, j’avais presque pris cet épisode pour une boutade, une façon de nous éloigner de la vérité. Sauf que cet épisode vient confirmer cette vérité alors que notre Dr. Jenkins embarque Ethan dans le bunker qui cache tous les secrets de Wayward Pines. On parvient à comprendre ce qui se cache réellement derrière cette petite ville isolée et ce qui entoure le périmètre : les abbies. Ethan a beau avoir du mal à digérer tout ce qu’il a appris, il va comprendre très rapidement qu’il n’est pas du tout en 2015 et surtout, qu’il doit être celui qui va sauver tout le monde. Il ne peut pas se permettre de devenir une menace en révélant tout aux habitants.

J’aime bien la façon dont le Dr Jenkins nous donne plus d’informations sur le passé et comment il lui est venu à l’idée de créer Wayward Pines. C’est fait de façon très fluide encore une fois, comme l’épisode précédent. Nous allons le voir rencontrer Pope ou encore Mrs Fisher sans parler de la place de Pam dans tout ça. Si au départ Wayward Pines était une série fantastique avec un twist horrifique, elle s’est muée depuis l’épisode précédent en quelque chose de complètement différent et de beaucoup plus ambitieux que je n’aurais probablement pu l’imaginer au départ. Cet épisode nous permet donc de suivre les aventures du Dr Jenkins qui a découvert dans le génome humain une forme de mutation génétique dangereux pour nous même : les abbies. Personne ne voulait le croire sauf quelques illuminés (Fisher la première et puis Pam bien évidemment, sa fidèle écuyère). La façon dont le récit nous raconte les faits passés, avant la création de Wayward Pines jusqu’au réveil est quelque chose de très passionnant car il n’y a aucun temps mort et l’on apprend tellement de choses sur la construction de la ville et la mythologie de la série que l’on se demande bien comment cela peut durer 10 épisodes. Car l’on apprend presque tout en seulement 2 épisodes mine de rien. Ensuite Jenkins nous raconte qu’il a fallu 2 ans pour rebâtir Wayward Pines une fois qu’ils se sont réveillés sans parler du chaos dans lequel la ville a été plongée quand ils ont décidé de tout révéler aux habitants.

C’est pour cela que maintenant ils sont beaucoup plus cachotiers et qu’ils préfèrent ne pas tout raconter tout de suite aux habitants afin de préparer surtout la future génération de Wayward Pines à apprendre la vérité. Ethan a beaucoup de choses à apprendre mais le petit voyage au sein du bunker est lui aussi très fluide et très intelligent. En nous offrant une vision des choses comme celles-ci, la série aurait pu aussi tomber dans le chaos et faire dans le récit linéaire listant tous les points importants. Mais non, c’est narré comme on nous conterait une histoire, avec toute la dextérité que cela peut demander. C’est fascinant. En parallèle de toutes ces révélations, nous avons une certaine forme de rebellions qui est en train de s’organiser à Wayward Pines. Par malchance, nos héros derrière le mur ne savent pas vraiment qui est responsable et surtout quand est-ce qu’ils comptent faire sauter le mur (car on sait pertinemment que le but est, pour tous les êtres de la ville, découvrir ce qui se cache derrière Wayward Pines et cette clôture électrifiée). Le téléspectateur sait qui sont les membres de cette résistance. C’est simplement Kate, Harold et Adam. Ces trois personnages forment un trio de choc, tentant de manipuler un peu tout le monde afin d’avoir les pièces nécessaire pour faire tomber le mur.

On peut déjà faire quelques hypothèses dans notre tête : Ethan qui révèle à sa femme qu’ils sont en 2048, qui va ensuite tenter de convaincre Kate et cie de ne pas faire tomber le mur (car elle se doute que quelque chose cloche), etc. Si ma théorie n’est pas celle qui subsiste dans les futurs épisodes ce n’est pas grave car Wayward Pines n’a de cesse de me prendre de court. Il y a des tas de choses que je ne m’attendais pas du tout à voir dans cette série et elle a vraiment réussi à me bluffer. Visuellement, la série est également irréprochable. « Choices » est mis en scène par Jeff T. Thomas qui connait bien le monde des séries pour avoir mis en scène des épisodes de Fringe, Person of Interest ou encore d’Allegiance (encore un lien avec cette dernière, après Hope Davis). Il offre ici un visuel une fois de plus très caractéristique de ce que M. Night Shyamalan a installé lors du premier épisode. Finalement, cet épisode permet de confirmer ce que l’épisode précédent a mis en oeuvre. Cette série n’est plus à prendre pour ce qu’elle était au départ mais bien pour une vraie série de SF ambitieuse. Ce qui était un plaisir coupable au départ s’est mué en une série beaucoup plus complexe, intelligente et ambitieuse. Et le pire c’est que malgré des moyens moindres, elle est à la hauteur des ses ambitions.

Note : 10/10. En bref, de surprises en surprises, Wayward Pines est peut-être bien l’une des séries les plus ambitieuses de ces dernières années et en plus de ça réussie.


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