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All eyes on... Jarryd James

Publié le 22 juin 2015 par Urbansoul @urbansoulmag

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La semaine passée, mon cœur a battu la chamade. Très, très fort. C’est que le Cupidon de la musique avait encore une fois décidé de dégainer sur moi l’une de ses flèches, me laissant tomber éperdument amoureuse d’un dénommé Jarryd James. Je n’ai jamais été très patiente, alors je n’ai pas perdu une minute et je l’ai présenté ce week-end à mes parents, qui semblent avoir approuvé mon choix. Je suppose que vous voulez vous aussi en savoir plus et fouiller son passé pour vous assurer qu’il n’y ait pas de cadavre dans le placard ? Ça marche : je vous le présente et je vous dit tout, absolument tout.

Originaire d’Australie, Jarryd est un passionné de musique qui a commencé par la trompette avant d’apprendre d’autres instruments au fil des ans. Et il a une voix d’ange. Fragile, timide, mélancolique. Une voix qu’il a longtemps exploré dans l’intimité de sa chambre en compagnie de Bob Dylan et Stevie Wonder, n’osant chanter devant personne avant ses 19 ans. Une fois lancé, il a intégré le groupe Fatis Valour en tant que leader, devenu plus tard Holland en clin d’œil au nom de jeune fille de sa mère. Ils ont sorti un EP baptisé No Control en 2011 mais leur album n’a quant à lui jamais vu le jour suite à un problème avec le manager. « Ça m’a tellement déprimé que j’ai arrêté la musique », peut-on lire sur Les Inrocks.

D’autres avaient également pu profiter de quelques titres en solo sur MySpace ou de ses talents de musicien dans le groupe du chanteur australien Matt Corby.

C’est d’ailleurs grâce à un morceau de ce dernier qu’il a déniché son plus fidèle collaborateur : l’année dernière, Jarryd Klapper (oui, surprise : voilà son vrai nom !) s’est produit aux APRA Awards en reprenant Resolution de Matt Corby. À ses côtés, on retrouvait le producteur Pip Norman alias Countbounce, avec qui il avait précédemment participé à Sell It To Me, premier single de 5THS, projet collaboratif de Pip.

Ce soir-là, Jarryd fait en effet une rencontre déterminante en croisant le chemin de Joel Little, auteur et producteur notamment connu pour son travail sur les projets de Lorde et Broods. « J’ai chanté aux APRA Awards l’année dernière et il était là. On a discuté juste après et on a tous les deux pensé que ce serait cool d’essayer de faire de la musique ensemble », a raconté Jarryd à Yen Mag. Et c’est donc ensemble qu’ils ont créé le premier single de Jarryd James : Do You Remember. Un titre tout en finesse, nostalgie et sensibilité. « Cela parle du fait de repenser à certains événements qui se sont produits quand vous étiez un peu plus jeune et qui sont un peu devenus sacrés dans votre mémoire. C’est en quelque sorte une chanson romantique, nostalgique, sur ces choses de la vie que vous ne pouvez pas récupérer, et beaucoup de gens ressentent ce sentiment », a-t-il expliqué sur le site néo-zélandais Stuff. La beauté du titre réside également dans le minimalisme de la production : co-écrit et produit par Joel en deux jours dans un AirBnB loué par le producteur en quête de son prochain logement, il se compose principalement de samples produits à partir d’objets insolites. La ligne de guitare ? Elle a été jouée par Jarryd, sur le ukulélé de la fille de Joel. « Je ne voulais définitivement pas d’un ukulélé sur le morceau, donc je l’ai joué de manière à déguiser ça. En fait, les gens pensent souvent que ce sont des cordes ou une guitare… », avoue-t-il sur Sniffers. Le « ti-ti-ti-ti » du pré-chorus (comme il le décrit si bien lui-même) ? C’est la prestation exceptionnelle d’un casse-noix trouvé dans un tiroir de la cuisine. « Joel avait aussi l’artwork de Broods sur sa table et on a décidé de l’enregistrer, poursuit-il. J’ai pensé que ça pourrait être drôle de cogner le visage de Caleb et d’enregistrer ça, et ça a fini sur le morceau. Le beat consiste en des coups sur le canapé, la table, le mur, et le bruit de caisse claire, c’est moi cognant le visage de Caleb. » Il n’en fallait pas plus pour créer un hit complètement envoûtant, qui s’est d’ailleurs retrouvé dans le top 3 des morceaux les plus shazamés en Australie. En ce qui me concerne, aveuglée par l’amour, j’ai même acheté la chanson sur iTunes alors que je l’avais déjà reçue dans ma boîte mail… Que voulez-vous ? Quand on aime, on ne compte pas.

Il y a quelques jours, Jarryd James a dévoilé son deuxième single Give Me Something dont il semble avoir récemment tourné le clip quelque part dans le désert. À l’instar de Slow interprété en exclusivité en acoustique pour Le Point, le titre figurera sur son premier album qui sortira chez Capitol (Universal) et qui se veut néo-soul, tout en reflétant ses diverses influences (vous n’aurez sans doute pas échappé au changement drastique de genre après la fin du groupe Holland). A priori composé de dix titres qu’il a peaufinés à Los Angeles, l’opus devrait compter une piste écrite avec Julia Stone (du duo Angus & Julia Stone dont il a fait la première partie), mais aussi des productions de Malay (Frank Ocean, Alicia Keys, John Legend). Et ce joli bébé devrait arriver au mois d’août !

P.S. : Les plus attentifs auront constaté que, sur l’image de l’article, Jarryd James a déjà la bague au doigt et je n’en suis nullement responsable. Mais je lui jure une fidélité musicale à toute épreuve et lui souhaite de vivre heureux et d’avoir beaucoup d’enfants – à la maison, mais surtout dans les bacs.

Aimez Jarryd, suivez Jarryd.


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