Magazine Cinéma

Un passage à la Nécronomi’con de Lyon

Par Darkstein

Première édition d’une convention francophone consacrée au reclus de Providence et ça se passait dans la Capitale des Gaules, rien que ça !

Largement présentée par Poulpy sur son blog, ici, et , je m’empresse donc d’y aller de ma petite bafouille concernant les sympathiques rencontres que j’ai pu faire au détour des stands, plus particulièrement des auteurs présents en ce beau (mais chaud… mais chaud) dimanche de juillet. L’occasion aussi de rencontrer en chair et en tentacules des correspondants Facebook du groupe Nightgaunt / Lovecraft France mené d’une main de maître par un de mes amis de plume (et de houblon), Adam Joffrain. Oui, je sais, ça fait beaucoup de liens.

Bref, me voilà rendu à la Maison Ravier où je découvre déjà transpirant artistes divers et variés, qui dans l’illustration, qui dans l’artisanat (bijouterie et autres apparats ésotériques), le stand bien fourni de Trollune (livres, jeux de rôles et compagnie) et surtout une belle brochettes d’auteurs et scénaristes prêts à en découdre. Rapide tour de table avec ces quelques personnages haut en couleur, qui se sont élégamment prêtés au jeu de l’interview amateur, levant pour certains bien haut l’étendard lovecraftien, pour d’autres jouant à la parenthèse impromptue.

Tout commence avec Stellamaris

Stellamaris
de son nom de plume, écrivain à ses heures, poète avant tout et traducteur surtout. Initié par son fils aux jeux de rôle et à l’univers lovecraftien, il y a vite pris goût. Via l’auto-édition il a déjà publié au sein de Stellamaris plus de 200 ouvrages. Parmi ses oeuvres présentées au salon : la traduction des poésie d’Edgar Poe ou plutôt leur adaptation et Xura, récit d’une quête de jeu de rôles. Toujours dans le jeu de rôles, l’adaptation du JDR générique FU en français financé grâce au crowdfunding ulule, un système qui semble fonctionner pour l’auteur car depuis le 07/07/15 (diantre, c’est aujourd’hui) est ouverte un nouveau financement participatif pour l’adaptation non pas par un mais par deux auteurs des célèbres Fungi de Yuggoth en français et illustré s’il vous plaît.

Lovecraft, pour Stellamaris ? C’est avant tout les contrées du rêve (comme un certain LVCM il me semble…) et la métaphysique de l’exorcisme de ses propres démons au travers de l’écriture (l’exemple des maigres bêtes de la nuit (nightgaunts en anglais… tiens, tiens…) et des goules) que Lovecraft cauchemardait et dont il a fait des alliés dans ces fameuses contrées…

Mais ses projets ne s’arrêtent pas là et c’est toujours dans le domaine du JDR que notre sympathique écrivain souhaite perpétuer son art, notamment l’adaptation de la bande dessinée L’Agence Barbare en jeu de rôles ainsi qu’un JDR pour les pitits… Mais chuuut… Laissons-le rêver à cet avenir radieux…

Les auteurs au Nécronomi'con
Je poursuis mon investigation par quatre auteurs sagement alignés (de gauche à droite : Jérôme Bouscaut, Tristan Lhomme, Nébal et Francis Valéry) De propos partagés en entrevue plus personnelle, j’aurai profité des différentes approches du mythe par ces quatre hurluberlus :

Jérôme Bouscaut, avant tout scénariste et surtout, scénariste de l’édition anniversaire des 30 ans de l’Appel de Cthulhu, ce n’est pas rien ! Mais aussi Kadath et pléthore d’autres collaborations dans le monde merveilleux du jeu sur table.

A la question « Pourquoi pas plus d’adaptation cinématographique de Lovecraft au cinéma – ou en tout cas de bonne adaptation ? » Il m’est répondu que c’est une question de moyens. Non môssieu, ce n’est pas qu’une question de moyens :P

Tristan Lhomme baigne lui aussi depuis tout petit dans l’encre du dieu à tête de poulpe et on le retrouve chez Casus Belli, auteur de l’écran de la campagne des Masques de Nyarlathotep (qu’est-ce qu’elle m’aura fait du mal celle-là) ou dans Revoir Rome, un roman écrit d’après une couverture (! le challenge !)

Lovecraft pour Tristan c’est avant tout une histoire de construction intelligente d’un univers large bien que cloisonné, qui donne donc mesure à aller au-delà… Bien au-delà…

Nébal, qui sous ses dehors un peu ronchon (comme un dimanche matin on va dire) aura joué le jeu et j’aurais aimé avoir plus de temps à partager avec ce sympathique et prolifique blogueur qui aime chez Lovecraft son approche de l’écriture et son art de la phrase ainsi que les considérations philosophiques abordées. L’on parlera de choses et d’autres, de cinéma aussi, on y reviendra et Nébal me citera les excellents courts-métrages N&B de la H. P. Lovecraft Historical Society, Call of Cthulhu et The Whisperer In Darkness, mais aussi un film allemand de 2010, Die Farbe, adapté de la couleur tombée du ciel. Je citerai benoîtement Re-Animator film culte (que je n’ai ô ma honte point vu) mais pas forcément cinématographiquement de haut vol, ainsi que le tryptique « Nécronomicon » co-produit par Christophe Gans et Brian Yuzna et le Dagon de Stuart Gordon. Pour l’été il m’a conseillé La peau froide d’Albert Sanchez Piñol et Les Furies de Boras d’Anders Fager.

Dernier mais pas des moindres du quatuor (à l’instar d’un d’Artagnan), Francis Valéry, la soixantaine apaisée, polyvalent et artiste avant tout, sans entrave, un hymen à la liberté d’être et de créer, a publié plus de 70 ouvrages sur à peu près tout (sauf la cuisine et la politique ?), musicien à ses heures. Un régal que cet homme, qui s’intéresse surtout à la SF pure qui font la part belles aux qualités humaines.

Arnaud Delalande
Je me retourne, et qui vois-je ? Arnaud Delalande himself ! (Oui, bon, ça va, je connaissais pas avant ce dimanche) Un pro de chez pro, auteur de romans mêlant histoire et enquêtes policières (note : se jeter sur Le piège de Dante cet été), édité chez Grasset (s’il vous plaît) invité pour son roman Le piège de Lovecraft qui a reçu le prix Masterton en 2015. Bref, du lourd. Mais l’homme est aussi scénariste de bande-dessinées (AliénorChevalier d’Eon). Du haut niveau donc, mais l’homme reste souriant et agréable, disert sans être logorrhérique, avec qui j’aurais pu passer encore une bonne heure à parler littérature et cinéma. Des projets plein la tête, et la parenthèse « fantastique » n’est pas là pour fermer les portes…

Bref, un moment de partage fort apprécié, j’aurais aimé d’ailleurs parler plus longuement ou auditer les autres auteurs, mais le temps m’ayant malheureusement manqué, j’attendrai la prochaine édition !

Merci encore aux auteurs et ïa ftaghn (Parce que bon, il est 23:00 quand même) !



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