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Où suis-je ?

Publié le 11 juillet 2015 par Jedeviensmaman

Bonsoir les gens,

Où suis-je ?

Je vais donc vous répondre, je suis là. Un peu trop absente dernièrement, je l’accorde. Le fait est que j’ai eu une année trèèès difficile : un boulot à 140% (oui, en effet, un temps partiel ne suffisait pas donc j’en ai cumulé deux) sans compter le quotidien (vous le savez toutes, quand on rentre à la maison, on commence une seconde journée toute aussi chargée). Alors, j’ai la chance d’avoir un chéri très sympa qui s’est réellement beaucoup investi l’année scolaire dernière pour me prêter un coup de main sitôt que j’en avais besoin. Il était très présent pour m’accompagner au mieux, pour faire en sorte que je puisse tenir la tête hors de l’eau.

Au final, je ne suis pas parvenue à tenir sur la longueur. Mon corps a lâché. En décembre, les douleurs que j’ai connues avant l’opération d’avril 2014 sont réapparues. L’ablation de la hernie discale (L5-S1) a été une réussite mais, pourtant, ma jambe est devenue à nouveau douloureuse (même trajet de douleur). J’avais réellement peur que la hernie soit revenue, peur de revivre tout ce que j’ai connu l’an passé. Mais non ! Après des examens approfondis, on sait aujourd’hui que je n’ai plus rien au niveau du dos (merci les IRM). Pourtant, les douleurs sont encore présentes et je dois faire avec un traitement morphinique accompagné d’un médicament qui doit endormir les nerfs. En fait, la jambe gauche me fait souffrir et présente une hyperesthésie (elle ne supporte aucunement le toucher). J’ai été inspectée dans ces conditions, j’étais en béquilles et sous traitement. L’inspection s’est très bien passée, j’ai eu droit à un tas de compliments plus touchants les uns que les autres sur la qualité de mon travail mais aussi sur ma façon d’être avec les apprenants. Depuis avril, je suis arrêtée. Je n’ai pas terminé l’année scolaire. C’est assez dommageable dans la mesure où j’avais en charge l’enseignement du français en classe de 1ère (préparation de l’EAF) et de terminale (préparation de l’épreuve de littérature pour le bac). Je culpabilisais quand même de lâcher ces élèves en fin de parcours et ne pas pouvoir les accompagner jusqu’au bout. Ceci étant, mon état était tel que je ne pouvais plus faire plus. Je me suis retrouvée à ne plus pouvoir marcher ; j’étais en fauteuil roulant pour assurer des trajets longue distance (dès que je sortais de la maison).  Mon conjoint, en licenciement économique, était super présent pour m’épauler dans ces moments très difficiles. Il m’a permis de sortir tous les jours, en fauteuil certes. Cela m’a fait réellement du bien moralement. Je ne me voyais pas déprimer sur mon canapé à subir l’immobilisation que m’imposaient les douleurs. Alors, oui, mon fils m’a vue dans un fauteuil roulant : nous avons rendu la chose ludique, il montait sur ma jambe valide et se promenait avec moi dans ma petite voiture.

Aujourd’hui, je ne vais pas mieux. J’ai un traitement qui fait que je suis capable de marcher à nouveau et, du coup, de faire du sport pour muscler cette jambe douloureuse. Je suis toujours sous traitement morphinique. J’ai une tête vide, je commence à oublier tout ou presque. J’attends un rendez-vous chez un neurologue (fin du mois de juillet) pour passer un examen (électromyogramme) qui pourrait permettre de savoir ce qui expliquerait mes douleurs sensitives, rendez-vous suite auquel on pourrait envisager un traitement plus adéquat (mais encore faut-il trouver la molécule et le dosage).

Mon petit Chaton, lui, grandit bien malgré tout ça. Il ne semble pas affecté par toute cette histoire. Il a bien compris que j’avais mal à la jambe durant plusieurs semaines et a assimilé le fait qu’il m’était impossible de le porter. Du coup, nous avions d’autres moyens de nous retrouver tous les deux. A partir de ces problèmes, mon loulou s’est accaparé ma tablette pour se coller à moi et regarder quelques vidéos, jouer à divers jeux sur les applications que je lui avais installées. C’était nos moments à nous. Je ne pouvais pas le porter, je ne pouvais pas lui faire prendre son bain, je ne pouvais pas l’embrasser au lit juste avant le coucher … bien des choses avaient changé mais, pourtant, je n’ai pas accepté de m’éloigner de lui et nous avons construit à deux d’autres habitudes qui nous permettaient de nous retrouver afin qu’il ne se sente pas abandonné. Aujourd’hui, je peux de nouveau me mouvoir et bouger comme avant alors tout ça reste un mauvais souvenir et je reprends petit à petit nos anciennes routines. Je me fais un plaisir d’aller l’accompagner au lit pour lui donner son bisou avant le dodo. J’adore courir après lui et jouer au foot dans le jardin.

Alors, oui, j’ai très posté ces derniers mois mais je me devais d’être honnête avec vous et expliquer les raisons de mon éloignement. J’espère que vous comprendrez pourquoi il m’était difficile d’être présente.

Si vous êtes toujours disposés à suivre mon aventure sur le chemin de l’éducation bienveillante pour être au plus près de mon petit Chaton auquel je veux apporter le mieux alors …. à bientôt !



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